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2006 Allegiance
 

- Style : The Black Dahlia Murder , All Shall Perish, Job For A Cowboy, Within The Ruins

AS BLOOD RUNS BLACK - Allegiance (2006)
Par REMISSA le 29 Août 2023          Consultée 697 fois

2006… Déjà qu’aujourd’hui le Metalcore et le Deathcore divisent entre les trüe metalleux et les coreux pur sang, même si pléthore de groupes tendent à banaliser ces nouvelles moeurs, en 2006, non seulement il n’y avait pas grand chose à se mettre sous la dent, et le peu pouvait être accueilli avec pas mal d’hostilité. Ni "Count Your Blessings" de BMTH, ni "Akeldama" de The FACELESS n’étaient encore sortis cette année, et il allait falloir encore attendre un an avant "The Cleansing" de SUICIDE SILENCE ou "Nocturnal" de The BLACK DAHLIA MURDER (BDM), succédant au premier jet des Angelins d’AS BLOOD RUNS BLACK. Le seul point de référence qui me vient à l’esprit à titre de comparaison est l’EP de JOB FOR A COWBOY sorti en 2005, "Doom", qui avait posé les bases… et quelles bases !

Cette introduction historique méritait d’être faite, car d’aucuns reprocheront, même aujourd’hui, à "Allegiance" d’être un album tout ce qu’il y a de plus classique, aux frontières du cliché, peu audacieux et bourré de redondances. Contre ces énergumènes, je défendrai corps et âme la galette, à laquelle ses lettres de noblesse doivent être rendues, puisant dans diverses inspirations externes, et ayant dû se construire une identité propre.

"Oui mais ça copie BDM"

Effectivement, le penchant pour le Death plutôt que le Black (et encore tout n’est pas blanc… ou noir), la structure des morceaux et l’alternance entre les screams hauts et gutturaux sont des points communs flagrants. Cependant, pour rappel, les deux groupes ont prospéré à la même période, avec certes un plus fort rendement et une plus grande longévité pour BDM, mais ils représentent l’essence même de l’édifice des gimmicks propres au Melo-Deathcore, donc point d’histoire de plagiat ici, soyons sérieux.

En tout état de cause, l’album attaque frontalement, et avec une hargne sans précédent : passé l’intro du même nom, la triplette "In Dying Days", "My Fears Have Become Phobias" et "Hester Prynne" va vous déchausser les molaires, et quelque chose de bien. La variété des techniques vocales, et surtout la dualité entre les screams et les growls est habilement mise en avant, et fonctionne à chaque breakdown.

"Oui mais y’en a trop de breakd-"

NON. Ils sont quasi-systématiques, sans être envahissants et délayés sur des dizaines de secondes pour essayer de conserver un momentum de lourdeur fictif. Le phrasé de sweep répété seulement deux fois à la fin du break de "Hester Prynne" est d’une efficacité redoutable et donne envie de prendre sa gratte pour essayer de le caler sans bégayer. Pour l’histoire, dans mon adolescence en quête de breaks totalement débiles, le "Lie To My Face" de CARNIFEX était indétrônable jusqu’à ce qu’un pote coreux me fasse écouter ce passage… Imbattable !

"Oui, t’es bien gentil avec tes histoires, mais "Pouring Reign" ne sert à rien"

Un peu de douceur dans ce monde de brutes, ça ne fait pas de mal. L’intention est plus que louable : les premiers instants sont effectivement très solennels et apaisants… La seule faute de goût est de l’avoir diluée sur plus de trois minutes, un peu longuettes à la fin je dois bien l’avouer. Mais oser caler un morceau acoustique au milieu de l’album… N’oublions pas qu’il s’agit d’un debut album, les gusses font preuve d’effronterie tout de même !

La seconde moitié de "Allegiance" est à l’image de la première, mais difficile de tenir sur la longueur un tel niveau d’excellence, sans pour autant un mauvais moment, loin de là ! Mention spéciale pour "Strife (Chug Chug)", qui porte excellemment son nom, car cette onomatopée est ce que vous entendrez en permanence… Avis aux amateurs !

Je défends bec et ongles le travail des Californiens, avec une once d’aveuglement dictée par ma nostalgie, je dois bien me l’avouer. Mais dans le fond, je comprends les traits qui agacent ses détracteurs. La double/triple pédale sur les accélérations dénaturent parfois le rendu, la rythmique très "tagada-tagada" peut taper sur le système, et l’omniprésence d’harmoniques artificielles bendées qui viennent ponctuer les blasts peuvent lasser. Mais mon âme de Corekid des années 90 ne vous répondra qu’une seule chose : "Ooh yes, I like that!". ("My Fears Have Become Phobias")

Note réelle : 4,5/5, pour pondérer (et encore) la seconde moitié de l’album. Un classique, point barre !

Morceaux préférés : "Hester Prynne", "In Dying Days", "My Fears Have Become Phobias".

Point pochette : Pas belle. Ah faut étayer ? On ne juge pas un livre à sa couverture !

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   REMISSA

 
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- Leche (batterie)
- Nick Stewart (basse)
- Ernie Flores (guitare)
- Chris Blair (chant)
- Salstopher Roldan Mendez (guitare)


1. Intro
2. In Dying Days
3. My Fears Have Become Phobias
4. Hester Prynne
5. Pouring Reign
6. The Brighter Side Of Suffering
7. The Beautiful Mistake
8. Strife (chug Chug)
9. Beneath The Surface
10. Legends Never Die



             



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