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BORN OF OSIRIS - Soul Sphere (2015)
Par REMISSA le 31 Décembre 2023          Consultée 948 fois

J’ai le sentiment de souvent vous raconter ma vie dans ces espaces “chroniquesques”, mais il vous faut savoir que la décennie 2010 est celle au cours de laquelle j’ai forgé, et surtout endurci mes exigences en termes de Metal, et que bien des albums que j’ai écoutés durant ce laps de temps m’ont marqué, tant en bien qu’en mal. Parmi eux, le quatrième album du gang de l'Illinois a été totalement rayé de ma mémoire. Disons que bien que je n’eusse oublié son existence, son contenu a été comme une seconde découverte, et il s’agissait là du premier signal d’alarme à être tiré, annonçant que cette galette allait être… pénible à ingérer.

Je me souviens pourtant lui avoir laissé bien plus de chances qu’il n’en méritait : resté sur le cul de "The Discovery" de 2011 et sur le single "MΔCHINE" de 2013, ce "Soul Sphere" se DEVAIT d’être bon ! Eh ben… non. Depuis leur dernière fulgurance avec Jason Richardson, "BoO" ne s’encombrera plus jamais avec deux guitaristes, laissant le champ libre à Lee McKinney et aux autres instrumentistes, car il faut également loger le claviériste Joe Buras, quasiment présent depuis les débuts, dont la place s’affirme de plus en plus avec le temps, et ce dernier ayant une inspiration un poil trop débordante.

En effet, exit le Deathcore classique et ses essais Tech embryonnaires, le style devient beaucoup plus diffus, errant à l’orée de tout et de rien, s’essayant sans jamais vraiment y arriver, avec un résultat plus que mou des genoux. Pourtant, on sent que l’intention y est, les gusses y croient (sur certains titres en tout cas), mais ce seront les bascules trop brutales entre les genres, sans transitions au sein même des titres, qui rendront cet album trop inégal pour être tolérant à son égard.

Une très (trop) grande liberté est laissée au clavier, omniprésent, qui va combler le vide de cet album avec des fills globalement mal sentis ou surfaits. Rien ne s’emboîte correctement avec les riffs et les leads de McKinney, nettement sous-exploité vu les capacités du garçon, relégué à exécuter un pseudo-Djent ennuyeux et arythmique appuyé par la batterie de Losch. Et par arythmie, entendez des saccades perturbantes. Point de polyrythmies chiadées qui nous retournent le cerveau via un dosage savant, non, ici on dirait simplement qu’on a foutu le vinyle à l’envers.

Le chant à encéphalogramme plat de Canizaro que l’on connaît depuis désormais quatre entrées au studio n’est plus une surprise, et est doublé à outrance sur les chœurs par le fameux Buras, visiblement en recherche de polyvalence… Mais hélas ne réussissant qu’à être une source d’agacement supplémentaire, les backings étant pour la plupart également screamés, et n’apportant aucune nuance à l’ensemble, si ce n’est un bruit de fond supplémentaire.

Une autre direction artistique curieuse est la recherche de sonorités orientales, pour ne pas dire stéréotypiquement égyptiennes, dans une inspiration, voire un pompage assez grossier d’un “Supreme Truth” de SHOKRAN, l’exemple le plus flagrant étant sur "Warlords".

Puisque je commence la délation, quelques titres sont absolument à éviter, car tout simplement affligeants, avec comme médaille d’or "The Louder The Sound, The More We All Believe" dont la longueur du titre n’a d’égale que son insondable stupidité, où même le mixage s’y met avec des samples électro débilissimes au milieu des inepties gueulées stérilement. Le single promo "Throw Me In The Jungle" aurait dû me mettre la puce à l’oreille, étant poussif au possible ne sachant jamais sur quel pied djenter.

Alors pourquoi m’être acharné sur des dizaines d’écoutes à l’époque ? En premier lieu car j’étais bien plus benêt qu’aujourd’hui, mais car malgré tout, du long de ses douze titres, quelques idées sont accrocheuses, bien que sous-exploitées à l’instar de l’énergie insufflée dans "Free Fall" ou bien répétées à outrance, comme l’incisif lead de "Resilience", lassant au bout de la vingtième occurrence. Et tout le reste est d’une banalité désolante, mon cerveau est d’ailleurs parti en vacances plusieurs fois même lors de tentatives d’écoutes actives, comme lors de mes cours de fac les lundis matin d’hiver en fond d’amphi.

En résumé, “Soul Sphere” est un plat de lasagnes ou une brandade des restes de la veille mis en vrac en mettant un maximum de béchamel (métaphore pour le clavier) pour tenter de faire passer le tout plus facilement, mais personne ne sera dupe. Le tournant manifeste vers une musique plus consensuelle à des fins prosélytes n’est ni subtil, ni intelligent. On a tout simplement l’impression d’être pris pour des cons tout le long, donc rien de réjouissant ma bonne dame.

Note réelle : 1,5/5, mon cerveau peut enfin faire un redémarrage d’usine et oublier pour de bon cette galette assez honteuse et maladroite. Ah, on me dit dans l’oreille que je dois rempiler pour au moins deux autres méfaits… Joie…

Morceaux préférés : “Resilience”, “Free Fall”, c’est tout.

Point pochette : C’est joli, mais c’est le foutoir, un peu comme l’album finalement, on la tient notre ligne de conduite !

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   REMISSA

 
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- Ronnie Canizaro (chant)
- Lee Mckinney (guitare)
- David Da Rocha (basse)
- Joe Buras (clavier, backing vocals)
- Cameron Losch (batterie)


1. The Other Half Of Me
2. Throw Me In The Jungle
3. Free Fall
4. Illuminate
5. The Sleeping And The Dead
6. Tidebinder
7. Resilience
8. Goddess Of The Dawn
9. The Louder The Sound, The More We All Believe
10. Warlords
11. River Of Time
12. The Composer



             



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