SUFFOCATION……
Moi être perdu….
Ohhh….SUFFOCATION……
Je suis largué….
Dieu, si tu existes, par pitié viens à moi.
Aide-moi, fais-moi un signe, juste un signe.
Ce dernier album, Dieu, est-ce une bonne grosse bouse ?
Une semi-chiure ? Une petite fiente ? Une fientinette ?
Dieu ? Mais réponds-moi !
Envoie ton fils s’il le faut mais fais quelque chose.
Que dois-je dire à ma communauté de fans ?
Tous accrochés à leur chaise en attendant ma note, ils ont besoin de mon précieux avis pour se faire le leur. Eux aussi sont perdus dans l’épais brouillard existentiel du questionnement métallique.

Les deux premiers morceaux, "Hymns From The Apocrypha" et "Perpetual Deception", sont presque convaincants.
Pas si mal donc ? Dieu ? Les deux suivants, "Dim Veil Of Obscurity" et "Immortal Execration" n’ont pas une once d’intérêt. Les mecs se caricaturent eux-mêmes. Il n’y a bien que le solo de guitare pour imaginer pouvoir sauver "Seraphim Enslavement", proche du naufrage lui aussi. Dieu, ça repart mieux avec "Descendants" non ? Euh….non désolé. Aucune créativité dans les riffs. Le solo ? No comment. Ça y est, c’est sûr, c’est une putain de bouse cet album ! Dieu ? Réponds vieille enflure omnisciente. "Embrace The Suffering", nom d’un chien, c’est mauvais et interminable. Mais pourquoi ai-je choisi de chroniquer cet étron auditif ?

La prod est quand même énorme. Les grattes sonnent tellement bien. Elles sont clairement misent en avant dans le mix. La batterie est légèrement en retrait. La basse est bien là. Le résultat est excellent de précision et de propreté. Cela peut-il rattraper la pauvreté des compositions ? Dieu ? Non, non, évidemment que non !

Terrance, Derek et Charlie ont tous trempé dans les compositions des différents morceaux. Et bien, sachez messieurs, que le monde de la culture ne vous félicite pas. Aucun de vous ne s’est dit que ça faisait quarante fois que vous nous faisiez le coup ? Break dévastateur suivi d’un ralentissement, petit mid-tempo punchy, break puis blast. Et on repart pour un énième tour. Franchement vous tournez en rond les potos. Pour le prochain album faites-vous aider par des compositeurs reconnus dans le milieu. Des mecs qui ont fait leurs preuves en termes de créativité. Des gonz qui ont de la street credibility wesh. Je ne sais pas moi, Goldman, Voulzy, Vianney ? Jul ?

Dieu, toujours pas là ?
J’ai vraiment besoin d’aide là ! Vianney franchement. Les limbes de l’humour pourri sont atteintes.
Je fatigue Dieu.
Le reste des morceaux ? J’en suis où moi ?
Dernier morceau ? Avant dernier ?
Ah non je suis reparti au début, merde…
Finalement les deux premiers morceaux sont aussi nuls que le reste.
De toute façon je ne fais aucune espèce de différence entre les 9 pièces.

Je ne risque pas de gagner à la prochaine session de notre petit jeu "Quoi qu’on écoute Kévin ?".
Celui durant lequel on doit deviner le titre après avoir écouté 10 secondes de la chanson d’un groupe de métal. Certains, soi-disant bilingues, appellent cela un Blind Test.
On fait ça tous les mercredis à l’heure du goûter en dégustant des délicieux Pitch chocolat.
Mercredi prochain c’est session SUFFOCATION. Et je suis sûr que ce relou de Kévin va encore ramener ses Gerblé pourris sans gluten, sans sucre, sans goût.
Il commence à me les briser Kévin avec ses biscuits de merde.
Il commence à me les briser cet album de merde.

Dieu t’es où bordel ?
C’est le troisième cierge que j’allume.
Vingt balles, je n’ai plus un rond.
Combien dois-je donner à l’église pour que tu me répondes ?
T’es vénal ou juste arriviste ?

Même la pochette est moche et extrêmement banale. On pourrait remplacer "SUFFOCATION" par le blaze de n’importe quel groupe de Brutal Death à la con. Ils ont tous la même imagerie apocalyptico-futuriste. En mode vortex spatio-temporel avec méchantes machines tentaculaires menaçantes. Franchement, c’était marrant au début, et encore.

Laisse tomber Dieu, je n’ai plus le temps. J’ai des obligations.
Je dois passer acheter des Pitch pour mercredi. Je me console en me disant que les gars de SUFFOCATION sont toujours des brutes d’une efficacité redoutable en live. J’en tiens pour preuve leur très honorable dernier passage à Toulouse fin janvier 2024. Heureusement, seulement quelques compositions du dernier album avaient été intégrées à leur setlist habituelle. Car, même en live ; même avec la meilleure volonté du monde ; même avec des muscles, des tatouages et sans cheveux ; un mauvais morceau trop long restera toujours un difficile moment à passer.