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DEATH METAL  |  STUDIO

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SUFFOCATION - Effigy Of The Forgotten (1991)
Par MOX le 27 Août 2006          Consultée 8401 fois

Si on perd le fil, on est mort.

Suffocation signe après leur EP sur Roadrunner, et ce passage s’accompagne par une visite touristique en Floride, Tampa, Morrisound Studios et Scott Burns. Il n’y a pas grand chose de neuf à proprement parler sur ce premier album de Suffocation : trois extraits de « Human Waste » et deux autres de leur démo « Reincremation » datant de 1990. Soit à peine la moitié en inédits. Mais ceux-ci prouvent la légère évolution du groupe, la ligne de conduite devenant plus impitoyable albums après albums : rien ne tient en place, et si l’on décroche en plein milieu, on décroche jusqu’au bout.

Mais les premières écoutes infructueuses ne peuvent résoudre l’auditeur à abandonner, et il s’y replonge bien assez tôt pour tenter d’apprivoiser la versatilité ambiante. Et ce n’est pas irréalisable en vérité. Simplement, au départ, on peut se poser quelques questions. C’est brutal cette histoire, le son est étouffant et étouffé, terriblement lourd et grave. Toute la smala sonne sourde, et sonne bien parallèlement. De surcroît, l’autre beugleur caverneux postillonne en continu. Et pourtant, rien ne paraît ni basique, ni fait à la va-vite. Le thème oui, à la limite. La pochette aussi, hein, ne pousse pas particulièrement à la réflexion. Seulement, on ne laissera pas l’album en fond dans le simple but de se décrasser les oreilles au coton-tige brutal death. Ah, si, on ne blâmera pas un mouvement capillaire à plusieurs occasions, tout simplement parce que Suffocation continue à être entraînant, à trouver le moment opportun entre deux breaks pour déclencher une sérieuse envie de taper du pied, de suivre de la manière la plus primitive qui soit une ligne de guitare honteusement classique, grasse, chaude, saturée…Quel son.

En fait, je comprends difficilement qu’on puisse rester impassible devant ces quelques rythmiques efficaces perdues entre deux minutes d’analyse. C’est à peu près ça qui nous pousse à tenter l’aventure de nouveau. En s’agrippant aux rythmiques, on scrute leur évolution et l’intelligence des changements. Certains sont attendus au bout d’un couplet, dévastateurs, d’autres déferlent sans raison, fulgurants et assommants, cassant tout. Un haut-le-cœur, un blocage respiratoire, une accélération dantesque, suivie d’un ralentissement, puis un retour à la normale. On en sort vraiment assommé, la batterie tape sur le système à la manière d’un œil trop exposé à un stroboscope. Mais quand la lumière se fait sur cette musique épileptique, on y découvre la jouissance du break, on prévoit les tiroirs d’où vont progressivement sortir les riffs. Il en restera toujours une petite partie incompréhensible, un contre-temps presque absurde, mais on aura au moins capté les idées.

Pour autant, ce processus d’acclimatation n’est pas bien long. Ce n’est pas excessivement technique non plus, un, voire deux, soli dans chaque morceau, tourbillonnants et bien frappés, un batteur-pieuvre. Le reste n’est que du break. Le blast-beat est présent, déflagrateur, mais ne vole la vedette à personne, pas même à la production. La richesse du jeu de batterie y est pour beaucoup dans l’intérêt qu’on portera à un album bourrin, et ce même si on est un auditeur occasionnel.

Quoiqu’il ne dure pas quarante minutes, « Effigy of the Forgotten » est très dense, et les quelques inédits n’ont pas encore tout le génie des transitions, la réussite des riffs de l’excellent « Pierced From Within ». Bien évidemment, les extraits de « Human Waste » restent fantastiques. Quant à ceux issus de « Reincremation », ils montrent Suffocation plus basique, légèrement plus brutal et surtout plus concis, mais tout aussi efficace. L’achat de ce premier essai longue durée n’est donc pas de toute urgence pour ceux qui possèdent « Human Waste ». Ceux qui n’ont ni l’un ni l’autre ? Qu’ils commencent avec le voisin du dessus, par exemple !

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   (2 chroniques)



- Frank Mullen (chant)
- Terrance Hobbs (guitare)
- Doug Cerrito (guitare)
- Josh Barohn (basse)
- Mike Smith (batterie)


1. Liege Of Inveracity
2. Effigy Of The Forgotten
3. Infecting The Crypts
4. Seeds Of The Suffering
5. Habitual Infamy
6. Reincremation
7. Mass Obliteration
8. Involuntary Slaughter
9. Jesus Wept



             



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