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HEAVY ROCK  |  STUDIO

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ALBUMS STUDIO

1998 1 Godsmack
2000 1 Awake
2003 1 Faceless
2006 1 IV
2010 2 The Oracle
2014 2 1000 Hp
2018 1 When Legends Rise
2023 1 Lighting Up The Sky

E.P

2004 The Other Side

COMPILATIONS

2008 Good Times Bad Times

VHS/DVD/BLURAYS

2004 Changes
 

- Style : Shinedown, Jumping Jack
- Membre : Sully Erna

GODSMACK - Lighting Up The Sky (2023)
Par KOL le 12 Avril 2023          Consultée 3094 fois

Chronique certifiée 100% subjective.

En matière musicale, on a tous notre petit pêché mignon, ce plaisir régressif difficile à expliquer et justifier à ses potes quand l’heure des comptes a sonné. Me concernant, GODSMACK et en particulier le timbre de Sully Erna entrent définitivement dans cette catégorie. Et ce n’est pas sans un petit pincement au cœur et les yeux embués que j’écris ces quelques lignes. Car voyez-vous, les Bostoniens clament haut et fort qu’il s’agit là de leur dernier album, rien de moins.

Autant le coup de la dernière tournée, ça fait bien longtemps que je n’y crois plus une seconde, les contre-exemples étant légion, dont le fameux contrat déchiré devant les caméras par les indécrottables MÖTLEY CRÜE récemment (sans même mentionner KISS, restons sérieux). Les concerts et les produits dérivés constituent la principale source de revenus des artistes de nos jours, à l’exception d’un cas de date de péremption dépassée, j’ai bien du mal à prêter la moindre attention à ce type de déclarations. Mais en l’occurrence, l’exercice du studio ne rapporte plus grand-chose, le streaming et ses redevances misérables étant passés par là. Il est donc bien possible que GODSMACK soit sincère sur ce sujet et que ces quelques mots soumis à votre grande sagacité constituent la page finale du combo sur NIME, le groupe souhaitant à l’avenir privilégier les shows (pour rester proche des fans US ou pour l’appel des biftons, je vous laisserai juger de la chose). Et ça, ça fait chier.

Ça fait chier, parce que ces cons ont en plus réussi leur coup avec "Lighting Up The Sky", qui officie dans la continuité absolue de "When Legend Rise", sorti il y a cinq ans déjà. Si ce pénultième effort n’était pas totalement abouti, la faute à deux/trois pistes qui plombaient quelque peu l’ensemble, il proposait néanmoins un Heavy Rock très solide, ultra catchy, et fermait la page Post Grunge (qui pompait quand même bien ALICE IN CHAINS, avouons-le) pour de bon, après avoir entamé cette mue avec "The Oracle", leur meilleur opus à mon sens. Et putain, c’était tellement bon qu’il m’a permis de tenir assez longtemps pour voir débarquer son successeur, revenant régulièrement se frayer un chemin sur ma platine.

Les Américains reprennent donc les choses où ils les avaient laissées. Mais les pisse-vinaigres (parmi lesquels je m’inclus bien entendu) habituels ne trouveront ici aucune fausse note pour faire la fine bouche comme ils avaient pu le faire précédemment. Mieux, certaines parties se permettent le luxe de subtilement évoquer leurs débuts, comme l’opener "You & I", très réussi et qui résume à lui seul les différentes facettes de la musique de Sully et sa bande.

Le single "Surrender" lâché en pâture en fin d’année dernière n’était donc pas un leurre. Il faut dire que la barre était haut-placée avec cette entrée en matière, hyper accrocheuse, malgré un gros repompage du riff de "Take It To The Edge" sur le dernier disque, le refrain qui reste ancré dans votre cerveau malade bien à la première écoute et un pont, convenu mais en béton armé, n’étant pas pour rien dans l’affaire.

Même les habituelles balades s’en sortent bien, à défaut d’être inoubliables, "Truth" et "Growing Old" apportant une dimension émotionnelle sans verser dans le pathos. Car pour le reste, ce n’est que du tube. Du genre qui vous pousse à écraser sur le champignon si par hasard vous êtes en voiture. TOUS les titres possèdent ce petit truc en plus, cette reprise de batterie (Shannon, si tu me lis, je suis ta chose) sur l’excellente "Red White & Blue", des leads de guitares inspirés sur "Hell’s Not Dead", l’intention du chant de Sully sur "Soul On Fire", le passage instrumental sur "Let’s Go", et je pourrais ici continuer la liste et citer chaque titre de "Lighting Up The Sky" pour une raison différente.

En parlant du chant, Erna assure l’une de ses meilleures prestations ici. Cette capacité à transmettre des émotions a toujours été son grand point fort, même sur les périodes moins glorieuses ("1000 Hp" ou son album solo : "Avalon"). Les mélodies vocales trouvées par le bonhomme suscitent chez votre humble serviteur des sensations contradictoires mais ô combien savoureuses lorsqu’elles s’entremêlent : l’énergie et les frissons. C’est pour cela que le mid-tempo "Best Of Times" me touche particulièrement à chaque écoute. À la fois réflexion personnelle et hommage à ses fans, le groupe remercie son public pour son soutien malgré les difficultés traversées, de manière touchante si l’on considère qu’il s’agit là du chapitre final de l’épopée :

"Twenty-seven years gone by, ever changing, growing lives, all those times when we went round, try and find that common ground, saw me crawling when I fell, and helped me through those parts of hell, for all those times of ignorance, forgive me for my arrogance. Thank you for the times, thank you for allowing me to fly, I couldn't have soared without you, you've changed my life and the best of times, are still to come our way.".

Après, l’album reste très convenu, rien de bien original là-dedans, voire parfaitement formaté me jetterez-vous, et vous aurez bien raison. Si vous êtes uniquement fans de Blackened Progressive Djent, il faut fuir. Mais genre, loin. Vous allez détester. D’ailleurs, vous ne devriez même pas être là. Mais c’est tellement bien foutu que, pour moi, c’est absolument irrésistible. La production, plus organique que sur "When Legends Rise", est également à souligner, mettant les instruments en avant sans les noyer dans les effets, à cru.

Si "Lighting Up The Sky" est bien le dernier GODSMACK, alors c’est ce que j’appelle partir par la grande porte.

Thank you for the times, lads!

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   KOL

 
   JOHN DUFF

 
   (2 chroniques)



- Sully Erna (chant, guitare)
- Tony Rombola (guitare)
- Robbie Merrill (basse)
- Shannon Larkin (batterie)


1. You And I
2. Red White & Blue
3. Surrender
4. What About Me
5. Truth
6. Hell's Not Dead
7. Soul On Fire
8. Let's Go
9. Best Of Times
10. Growing Old
11. Lighting Up The Sky



             



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