Recherche avancée       Liste groupes



      
HEAVY ROCK  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Godsmack, Nickelback, Soundgarden
 

 Myspace (639)

SHINEDOWN - The Sound Of Madness (2008)
Par KOL le 15 Janvier 2024          Consultée 366 fois

SHINEDOWN fait partie de ces groupes, au même titre que GODSMACK avec qui il partage une filiation Post Grunge commune, qui ne possède pas la même reconnaissance aux U.S. qu’en Europe. Prophètes en leur pays, leur notoriété reste relativement confidentielle de ce côté-ci de l’Atlantique. S’ils remplissent les stades chez l’oncle Sam, ils peinent en effet à rameuter le public dans des salles bien plus confidentielles de par chez nous, en témoigne la frustrante annulation de dernière minute des Bostoniens au Casino de Paris. La faute à qui ? Au style prodigué, guère populaire en France ? À une musique plus formatée pour les radios américaines que pour NRJ ? Si j’en juge par la grande qualité de leurs performances ainsi qu’à l’accueil enthousiaste reçu lors de leurs passages au Hellfest, je pense n’être pas loin de la vérité avec ces deux pistes évoquées. Il y a sans doute une part de snobisme du vieux continent vis-à-vis de ces grosses formations de Heavy Rock costaud, sans réel génie mais loin d’être inintéressant au demeurant.

Et si j’avoue éprouver un faible particulier pour Sully et sa bande, les Floridiens ont le plus souvent suscité une sincère bienveillance chez moi, par leur capacité à écrire des belles chansons, bien construites, autour de mélodies imparables et une instrumentation le plus souvent juste et équilibrée. C’est donc avec enthousiasme que j’avais repris la discographie du combo à mon arrivée chez NIME, celui-ci ne passionnant pas grand monde parmi notre communauté de joyeux drilles (même chez Metalingus, un comble !). Le seul album alors présent dans nos pages, "Amaryllis", étant qui plus est affublé de l’infâmante note de une étoile sur cinq, en sus d’un texte au vitriol écrit par Baazbaaz, ne reflétait pas le potentiel du gang de Jacksonville.

Car "The Sound Of Madness", leur troisième LP, est bien leur meilleur effort et concentre le savoir-faire du combo en un peu plus de 41 minutes. Débarrassé de ses mimiques Post Grunge, SHINEDOWN y fait étalage de sa qualité de songwriting, qu’il s’agisse de titres rentre-dedans comme "Devour" ou "Cry For Help", de lourdeur comme le tube éponyme, un must groovy et solide comme un lamantin à Miami, de sensibilité comme le superbe "Second Chance" ou "The Crow & The Butterfly". L’opus est ainsi parfaitement balancé et se savoure d’une traite, intégrant arrangements racés, piano, instruments acoustiques balades sucrées ("If You Only Knew", "Call Me"), et riffs acérés.

Pour une fois, malgré les pressions du studio, Brent Smith a pris son temps pour préparer la conception de l’album, conçu dans des circonstances chaotiques : tensions entre les membres, usage abusif de substances prohibées, changements de line-up importants. Zach Myers, guitariste de tournée, en profite pour rejoindre les rangs de manière permanente, apportant stabilité à l’ensemble, ainsi qu’une ouverture musicale bienvenue, après deux galettes bien fichues, mais légèrement impersonnelles. Exit donc Jasin Todd (gratte) et Brad Stewart (basse), ce dernier étant lui remplacé par… Eric Bass (ceci n’est pas un de mes calembours foireux).

L’un des points forts du disque, au-delà de la qualité d’écriture précédemment évoquée, réside bien dans les chœurs, bien plus travaillés qu’auparavant, apportant profondeur et consistance au chant de Brent Smith, qui assure au passage la composition de la quasi-intégralité des morceaux, simplement soutenu dans cette responsabilité par Dave Bassett, qui aide aussi côté production. Le travail est remarquable, surtout lorsque l’on possède dans ses rangs un vocaliste de la tempe du frontman, absolument impeccable. Smith est indubitablement l’un des meilleurs dans sa catégorie, qui plus est d’une éminente justesse en live, en sus d’une prestance au-delà de tout soupçon.

Les musiciens jouent sobre mais efficace, sans volonté d’en mettre plein la vue mais simplement de servir l’efficacité des chansons, quel que soit le registre dans lesquelles celles-ci s’inscrivent. Tout juste pourra-t-on regretter une proportion de titres lents et mélancoliques un chouya trop marquée sur la seconde partie de la galette, mais si l’on souhaite de la brutalité pure, mieux vaut sans doute s’orienter en effet sur du SLAYER que sur SHINEDOWN.

"The Sound Of Madness" constitue indubitablement le sommet de la carrière de SHINEDOWN, qui enquillera des albums généralement moins inspirés, touchant le fond avec le boursouflé "Attention Attention", avant de redresser la barre de façon spectaculaire avec le petit dernier, "Planet Zero", que je vous invite également à déguster sans modération. Il est temps de réhabiliter les Américains pour ce qu’ils sont : un foutu bon groupe de Heavy Rock, rarement décevant sur scène qui plus est.

A lire aussi en HARD ROCK par KOL :


GIRISH AND THE CHRONICLES
Back On Earth (2023)
Ça, c'est du Hard Rock !




Ayron JONES
Chronicles Of The Kid (2023)
Essai transformé !

(+ 1 kro-express)

Marquez et partagez




 
   KOL

 
  N/A



- Brent Smith (chant)
- Zach Myers (guitare)
- Nick Perri (guitare)
- Eric Bass (à votre avis ?)
- Barry Kerch (batterie)


1. Devour
2. Sound Of Madness
3. Second Chance
4. Cry For Help
5. The Crow & The Butterfly
6. If You Only Knew
7. Sin With A Grin
8. What A Shame
9. Cyanide Sweet Tooth Suicide
10. Breaking Inside
11. Call Me



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod