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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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AT THE GATES - The Nightmare Of Being (2021)
Par FENRYL le 11 Août 2021          Consultée 2897 fois

Depuis son retour aux affaires en 2014 après un hiatus de presque une décennie, AT THE GATES affiche clairement sa volonté de proposer un MéloDeath classieux mais toujours aussi enragé. Si certains regrettent les premiers albums plus roots et brutaux (ce n’est pas mon cas), d’autres négligent les deux derniers opus, plus "accessibles".

En proposant une activité plus régulière et désormais certaine, les Suédois reviennent en cet été 2021 avec un septième LP studio qui ne pourra laisser indifférent. En effet, "The Nightmare Of Being" est un acte assumé d’évolution vers une musique progressive voire expérimentale… Et c’est bien moi qui suis très rapidement dans une forme d’embarras !

En effet, je reprochais au précédent effort "To Drink From The Night Itself" d’être finalement trop paresseux et sans grande prise de risque dans un domaine que ATG maîtrisait plus que de raison… Et trois ans plus tard, les revoilà avec une quasi succession de morceaux étonnants, divers et originaux !
Tomas a rapidement indiqué que le thème de cet album serait sombre, en indiquant que “le thème général traite du pessimisme, et j’ai plongé au plus profond des philosophes pessimistes. J’ai essayé de comprendre cette façon de voir le monde. Il ne s’agit pas d’un album négatif, mais plutôt d’une passerelle vers de nouvelles idées pour moi personnellement, en essayant différentes perspectives. On pourrait appeler l’album une introduction au pessimisme en tant que concept, je suppose. C’est un album très sombre, mais pas négatif. Ça ressemble toujours à AT THE GATES, à 100%. Il y a juste plus de tout.”

Nous étions prévenus. Mais pas forcément à sentir rapidement la complexité de l’entreprise proposée. Ce "The Nightmare Of Being" se veut terriblement plus délicat à appréhender que ces deux aînés. Les Suédois conservent une sorte d’ossature MéloDeath mais qui ne constitue plus véritablement le squelette de l’ensemble.
Dès les premières notes acoustiques de l’ouverture de "Spectre Of Extinction", le doute est là mais l’arrivée de Tomas rétablit la dynamique antérieure. Ce dernier régale comme toujours avec son timbre éraillé si caractéristique (mon préféré avec Stanne de DARK TRANQUILLITY), accompagné d’un p’tit solo de M. Andy LaRoque. L’affaire se poursuit sur "The Paradox" avec une approche toujours plus ou moins frontale. On notera déjà un solo très mélodieux, travaillé et "à tiroirs"… Et beaucoup diront que la messe est déjà dite et que nous sommes repartis pour un nouveau voyage en Terres trop connues…
Grave erreur : une forme de spleen ambiant va venir draper l’ensemble de cet album à partir du titre éponyme – sorte de virage – permettant de mettre sur orbite le premier OVNI de la galette, à savoir "Garden Of Cyrus" : guitares envoûtantes et posées, riffs de basse groovy qui claque et saxophone ! Oui, oui, vous avez bien lu ! OPETH semble habiter ce titre littéralement. Même Lindberg module comme jamais sa voix, susurrant presque ! On découvre tout le travail d’orchestration majoritairement mené par Jonas Björler qui a superbement mis en avant son instrument de prédilection tout au long de ce "The Nightmare Of Being" : jamais la basse n’aura autant sonné, claqué voire groové donc que sur cet album, vous vous referez cette remarque plus tard durant "The Fall Into Time"...

Attention, les racines du groupe sont toujours fermement ancrées, n’en doutez jamais ! Même si son intro très zen pourra vous inquiéter, "Touched By The White Hands Of Death" n’en demeure pas moins un morceau racé et féroce : le riffing énergique de relance en pré-chorus est vraiment entêtant. "The Abstract Enthroned", le final "Eternal Winter Of Reason" puis "Cult Of Salvation" appartiennent totalement au cahier des charges des précédents opus mais ce dernier bouscule une fois encore l’approche : vous ne pourrez pas apprécier ce titre 100 % MéloDeath classique mais avec quelques nappes de claviers pour une nouvelle touche de progressivité. C’est indéniable : l’Extrême est contrôlé, modulé, pour ne pas écrire jugulé...

C’est d’ailleurs une sorte de gimmick que ces introductions épiques car "The Fall Into Time" réitère une nouvelle fois l’expérience d’une entrée en matière grandiloquente type film historique avant de poursuivre l’expérimentation. Le break puis le bridge au milieu de ce titre donnent au Death Mélodique d’AT THE GATES une teinte particulièrement progressive. On y retrouve des sonorités proche d’un groupe comme The OCEAN par exemple avec une basse en folie, une batterie claquante voire presque jazzy. Ce très bon morceau est riche en variations et empli de musicalité. Le break final de "The Abstract Enthroned" avant un fade to black me décontenance à ce titre encore une fois.

Mais, car il y a forcément un "mais", à trop vouloir innover et assumer un virage artistique, AT THE GATES se rate avec notamment un "Cosmic Pessimism" groovy et à la basse ronflante, qui sonne beaucoup trop Pop Rock avec la voix déclamante de Tomas, totalement à contre emploi et sans grand intérêt. Totalement hermétique à ce morceau. Au final, un titre en allergie et pas de coup de coeur...

En 45 minutes et dix morceaux, AT THE GATES s’offre un album maitrisé, curieux et osé. Prise de risque considérable et volonté d’évolution sont totalement visibles et assumées… À titre personnel, je reste toutefois globalement circonspect et pas totalement convaincu.
"The Nightmare Of Being" est un bon LP qui se doit d’être salué pour son audace et sa réelle qualité qui permet une nouvelle fois de mettre en avant un combo capable d’innover après plus de trente ans d’activité.

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   FENRYL

 
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- Tomas Lindberg (chant)
- Jonas Stålhammar (guitare)
- Martin Larsson (guitare)
- Jonas Björler (basse)
- Adrian Erlandsson (batterie)


1. Spectre Of Extinction
2. The Paradox
3. The Nightmare Of Being
4. Garden Of Cyrus
5. Touched By The White Hands Of Death
6. The Fall Into Time
7. Cult Of Salvation
8. The Abstract Enthroned
9. Cosmic Pessimism
10. Eternal Winter Of Reason



             



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