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GROOVE METAL/METALCORE  |  STUDIO

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LAMB OF GOD - New American Gospel (2000)
Par T-RAY le 3 Octobre 2017          Consultée 2582 fois

On n’écoute pas le premier album de LAMB OF GOD comme on écoute un autre disque de la discographie du groupe, pour prendre un coup de pied au train et de puissants riffs bien sentis. On l’écoute pour une atmosphère… Un peu comme l’on écoute une musique d’ambiance. Celle qu’on entend ici aurait fait parfaitement l’affaire comme fond sonore d’une soirée interlope, bien underground, où l’on sait ce que l’on cherche (drogue, baise, "booze"…) et où l’on n’a pas besoin de se comprendre pour s’entendre. Ou l’inverse. C’est pareil. Imaginez-vous simplement dans un obscur entrepôt industriel bourré de gens sous substance en train de bouger vaguement – et mollement, surtout – sur une musique lourde et sous des lights mauves/bleutées/rougeâtres saccadées. Voilà ce qu’évoque cet album.

Le côté Heavy, au sens propre de "lourd", est indéniable sur ce disque… Et finalement, c’est ce qui sauve le LAMB OF GOD des débuts de l’ineptie, car l’absence de riff, du moins leur rareté, leur fait certainement défaut. Quels morceaux, sur cette galette, peuvent effectivement revendiquer un riff digne de ce nom ? Un petit enchaînement de notes qui se distingue ? À peine la moitié, et encore... "A Warning", pour sûr. "In The Absence Of The Sacred", oui. "Pariah", aussi. "Confessional" également. On peut y ajouter "Nippon", présent sur l’édition japonaise. Mais ce ne sont pas des riffs qui restent en mémoire, qui marquent, et qui font qu’on se remet le morceau dans les oreilles. Ce qui fait qu’on se recale de temps en temps ce premier opus dans les esgourdes, c’est ce côté hypnotique qu’il dégage, cet aspect addictif digne d’une drogue de soirée.

La musique gravée sur "New American Gospel" est très lourde, bourrée de tempi modérés et, il faut bien le dire, assez répétitive. "Exercices In Repetitivity", aurait-il pu s’appeler. Enfin, moi, je l’appelle comme ça. Les mélodies, bien sûr, sont quasi absentes : on parle là d’un groupe qui tentait de se positionner comme la relève du Groove Metal, où la pesanteur et la percussion, tous instruments confondus (oui, même les guitares), sont primordiales. Ah ça, le groupe pèse et percute, pas de doute ! Et ce groove, c’est évident, LAMB OF GOD l’a en lui. Il y a du MACHINE HEAD dans ce son-là. Il y a du SEPULTURA post-"Chaos A.D.", en nettement moins bon tout de même. Il y a du PANTERA, bien sûr, mètre-étalon de tout ce Thrash qu’on a fini par appeler Groove.

Un groove qu’on doit évidemment au batteur, futur marteleur de fûts de MEGADETH. Chris Adler règne en maître, ici : c’est lui qui impulse le mouvement, marque le tempo, fait naître ce groove affirmé ("In The Absence Of The Sacred", "Letter To The Unborn", "The Subtle Arts Of Murder And Persuasion", "Pariah"…), en reproduisant pourtant souvent les mêmes plans. Quel exploit de rester accrocheur ainsi ! Ce qui ne remet en rien en question son talent, déjà plus qu'audible. Son frangin Willie n’est pas en reste, guitares en mains ("Confessional", "Terror And Hubris In The House Of Frank Pollard"…). En revanche, soyons clairs, l’une des forces majeures du LAMB OF GOD que l’on connaît aujourd’hui est ici bien mineure : je veux parler de la voix de D. Randall Blythe. D’une, parce qu’elle est mixée plutôt en retrait par rapport aux guitares. De deux, parce que le pauvre garçon n’a pas beaucoup de coffre sur ce disque (sauf sur "O.D.H.G.A.B.F.E.").

De là à dire que c’est parce que "Randy" était pété comme un coing durant la très (très) dense session d’enregistrement des vocaux – une dizaine d’heures à tout casser – il n’y a qu’un pas. D’ailleurs ce qu’il chante sur "Black Label", premier titre de l'album et pourtant mis en boîte en dernier, n’a proprement aucun sens. Chris Adler l’a lui-même avoué par la suite : rien n’était écrit alors. Et si l’on écoute bien, ses grognements ne ressemblent à aucun son articulé. Et pourtant, ça s’écoute... Les fans du groupe savent même que ça s’écoute beaucoup en Live, LAMB OF GOD ayant longtemps fait de ce morceau l’un des piliers de ses setlists.

"New American Gospel" n’est pas un grand album. Mais c’est un premier essai plus que correct. On peut sans aucun doute prendre plaisir à l’écouter. Peut-être même davantage que certains de ses successeurs pourtant plus aboutis. Bien que bourrin, il est confortable. Bien que brut, il est doux. Bien que répétitif, il n’est pas monotone. L’ambiance qu’il dégage est presque addictive (je radote), si bien qu’il donne envie d’appuyer sur "repeat". Point trop n’en faut, toutefois, car le premier LAMB OF GOD est encore perclus d’erreurs de jeunesse. Ce que les suivants s’appliqueront à faire oublier. La preuve : cet album est tout à fait méconnu et nombreux sont ceux qui croient que le premier L.P. de LAMB OF GOD est "As The Palaces Burn". Dingue, non ? Non : logique.

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   T-RAY

 
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- D. Randall 'randy' Blythe (vocaux)
- Willie Adler (guitare)
- Chris Adler (batterie)
- Mark Morton (guitare)
- John Campbell (basse)


1. Black Label
2. A Warning
3. In The Absence Of The Sacred
4. Letter To The Unborn
5. The Black Dahlia
6. Terror And Hubris In The House Of Frank Pollard
7. The Subtle Arts Of Murder And Persuasion
8. Pariah
9. Confessional
10. O.d.h.g.a.b.f.e.
11. Nippon



             



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