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OMEN - Reopening The Gates (1997)
Par DARK SCHNEIDER le 4 Mai 2015          Consultée 1783 fois

Horribles années 90 ! Oh triste décennie qui a vu se briser les uns après les autres tous les grands groupes de Heavy des glorieuses 80's ! Ce maelström d'échecs emporta avec lui l'unique album produit par OMEN durant ces fichus 90's.
C'était avec beaucoup d'amertume que Kenny Powell avait fait splitté OMEN à l'issue de la tournée de l'album "Escape From Nowhere". Il quitta ensuite la Californie pour le Texas afin de travailler dans un magasin de musique. Il lui fallut quelques années avant de remettre un groupe sur pied, STEPCHILD, auteur d'un unique album en 1995. Cette expérience positive le motiva à reformer OMEN. Mais avec "Reopening The Gates", OMEN est tombé dans le piège qui consistait de vouloir moderniser sa musique afin de se montrer « in ». Le groupe opta pour la voie du Groove Metal, largement influencé donc par PANTERA et toute la clique, le tout saupoudré d'une forte pincée de METALLICA, mais surtout pas celui des années Thrash Metal, non, le METALLICA du "Black Album" voire même un peu de "Load".

Évidemment, le résultat est catastrophique. Malgré ce que l'on peut penser de la musique d'OMEN, il était évident que ce groupe ne pouvait qu'être bon dans le domaine d'un Metal traditionnel estampillé 80's. C'est comme ça. "Reopening The Gates" est le genre d'album qui laisse totalement froid. Déjà, on notera que le line-up n'a désormais plus rien à voir avec celui de l'époque dorée. On retrouvera notamment au chant et à la seconde guitare le propre fils de Kenny Powell. Loin de n'être là qu'en simple exécutant, il est en réalité celui qui a impulsé la nouvelle orientation musicale du groupe. De fait, on peu largement s'interroger sur la légitimité de sortir ce disque sous le nom d'OMEN. Car ici, on a surtout l'impression que Kenny Powell joue les invités de luxe dans le groupe de son fiston, cet album sonne totalement impersonnel et c'en est surprenant.

Le contenu de ce disque ne peut que laisser le chroniqueur atteint du syndrome de la page blanche. Car il n'y a rien à en dire... mais essayons quand même. On a donc droit à un Groove Metal qui navigue entre PANTERA et le METALLICA des 90's. Greg Powell singe très souvent James Hetfield. Flagrant sur le titre "Everything", certainement celui qui porte le plus l'influence de METALLICA. Sa voix assez dure a de quoi surprendre au vu de son jeune âge supposé, mais hormis cela il n'y a rien de notable dans sa prestation. Son chant ne dégage aucune personnalité et ne parlons même pas de lyrisme ou d'une quelconque autre qualité qui faisait toute la grandeur de J.D Kimball, il est également très en dessous du niveau de Coburn Pharr.
Les morceaux s’enchaînent alors platement. Une certaine énergie est de mise, ça cogne comme le style l'exige, mais c'est totalement vain. La faute à un songwriting défaillant. Pas un refrain ne reste en tête, aucun riff ne marque au fer rouge. Inutile de citer un morceau en particulier, aucun ne se détache du lot. Le seul attrait du disque est de repérer les moments où Greg Powell se croit dans la peau de James Hetfield, cela est bien peu, vous en conviendrez, pour justifier une écoute de ce freesbee. Kenny Powell, de son côté, ne se gène pas pour agrémenter les morceaux de solos assez nombreux, plus que de coutume pour ce style, mais cela n'est guère utile quand les compos ne suivent pas.

Avoir choisi la voie du Groove Metal fut une erreur monumentale pour OMEN. Cela rappelle le cas similaire de JAG PANZER avec son Dissident Alliance en 1994. Étrange que l'échec de JAG PANZER n'ait pas servi d'exemple à OMEN. Comment Kenny Powell, a t-il pu tomber dans un gouffre aussi béant que visible lui qui pourtant avait déjà vu son groupe lui échapper quelque peu avec "Escape From Nowhere" ? Incompréhensible.
En 1997, le Heavy traditionnel et le Power Metal reprenaient un second souffle, essentiellement en Europe certes. C'est vers cela qu'OMEN aurait dû se tourner plutôt que de se ringardiser totalement en voulant se la jouer moderne. D'ailleurs, si "Reopening The Gates" fit sans doute un bide, il eut le mérite de permettre au groupe de partir pour la première fois en tournée en Europe. Tournée durant laquelle le vieux répertoire du groupe, au fil des dates, s'imposa de plus en plus au sein de la set-list, au détriment du nouveau matériel... Quant à Greg Powell, on n'entend plus parler de lui.

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   DARK SCHNEIDER

 
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- Greg Powell (chant, guitare)
- Kenny Powell (guitare)
- Andy Haas (basse)
- Rick Murray (batterie)


1. Dead March
2. Uneven Plow
3. Chained
4. Rain Down
5. Reopening The Gates
6. Everything
7. Well Fed
8. Crushing Day
9. Saturday
10. Into The Ground



             



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