Allez, j’avoue tout de suite, AQME c’est loin d’être un groupe que je porte dans mon cœur, mais honnêtement en me penchant sur leur disco et leurs deux premiers albums, j’ai beaucoup aimé ce son KORNien qui malheureusement s’est un peu estompé sur "Polaroïds Et Pornographie". La voix claire de Koma s'est de plus révélée légèrement agaçante : si j’étais langue de pute je dirais qu’elle me fait penser à celle d’un ado en pleine crise surtout quand on écoute certaines paroles. Mais d’autres langues de pute me rétorqueraient : « Comme Jonathan Davis quoi ! ». Du coup je vais me taire et faire avec…

Bref une fois qu’on s’est habitué à Koma et son timbre particulier, et qu’on ne fait plus forcément attention aux paroles, AQME ça passe bien ! Enfin ça passait bien, jusqu’à "La Fin Des Temps".
Le son Neo, a ici, complètement disparu ! Voilà du Grunge ou du INDOCHINE, selon les morceaux, mais très dépouillé. Je veux bien que le groupe revendique ses deux formations comme très influentes sur leur zik mais quand même là le changement est brutal.

La voix un peu trop doucereuse du chanteur pouvait plus ou moins passer à l’as sous les gros coups de Neo délivré sur les deux albums précédents, et idem lorsque c’était la musique qui flanchait, Koma savait hurler de façon convaincante... Bref l’un rattrapait l’autre ! Mais là non AQME a enchaîné, sur cette galette, une combinaison de trucs qui me gonflent : la voix mielleuse, le Rock gentillet qui se veut méchant et ce putain de côté INDOCHINE ! Bon je dis pas par là que le groupe de Nicolas Sirkis a toujours fait de la merde, y a deux trois trucs qui passent bien je reconnais, mais ce ton pédant qu’ils utilisent pour te dire que « la vie est moche, nous allons tous mourir, à quoi bon vivre ? » m’insupporte. Et là je retrouve exactement la même chose chez AQME. Un relent BCBG qui s’échappe de leur son et qui me fout la gerbe.

Le son a beau être très brut, très Garage, il ne m’inspire pas tout simplement parce que la prod est bien trop lisse pour qu’il sonne vrai, et puis surtout il ne cache plus la voix exécrable de l’ami Koma, qui a choisi de ne plus hurler ou presque. Donc, en plus de ça… On comprend les paroles ! Malheur !
Pour votre plus grand plaisir un best-of de la prose d’AQME :

- « Entouré de milliers d'amis, plus un seul de ces fidèles n'est là » [♫ Je suis seeeeeul au monde ♫ (CORNEILLE - le chanteur, pas le poète...)]
- « Pourtant les paillettes semblaient bien réelles, tout comme les larmes » [WHAT ? o.O]
- « Même les rêves, deviennent, parfois, cauchemars » [LOL !]
- « La douleur ne disparaît jamais, on vit avec » [ #vdm #suicide #emo #Trô2TristessDans7Life]

Voilà et je préfère m’arrêter là… Seule la fin de cet album est légèrement plus intéressante. "La Fin Des Temps et "La Belle Inconnue" ont des petits côtés Stoner pas dégueulasses mais pas assez bien faits non plus pour créer une ambiance. "Le Poids Des Mots" est, quant à lui, le seul morceau Neo/Punk de l’album. Malgré son côté simpliste on retrouve quand même un aspect d'AQME qui a quasi disparu au fil des disques et c’est tout de même assez agréable.

Mais en somme ce skeud est un échec total ! Je sais que les BB BRUNES ont commencé à avoir un peu de succès à la même époque mais de là à tout leur piquer pour concevoir "La Fin Des Temps", quand même, ça dénote une énorme faute de goût ! La seule chose qu’aura gagné AQME en essayant de surfer sur la vague du « Rock propret » c’est la perte de considération de ceux qui en avaient encore pour ce groupe.