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BLACK/DEATH  |  STUDIO

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BELPHEGOR - Conjuring The Dead (2014)
Par MEFISTO le 16 Août 2014          Consultée 4885 fois

Ah, BELPHEGOR. La bête indomptable autrichienne est de retour dans ses vieilles bottes de sado-maso en cuir, son masque de tortionnaire, son bodypaint à couleur de sang de cochon et ses histoires de sorcières, de démons et ses éloges sataniques. Oui, les rois du Black Death saugrenu sont de retour avec un dixième album, dont la sortie aura été repoussée pour notre plus grand malheur. "Conjuring The Dead", comme d'hab', malaxe nos nerfs et pendant seulement 36 minutes (leur compteur le plus court depuis 2003). Mais putain qu'elles pèsent ces 36 pas si menues minutes...

Et c'est pas étonnant, car bon, Helmuth et Serpenth sont de sacrés vétérans qui savent ressusciter les morts avec peu de moyens. BELPHEGOR, je l'ai déjà écrit dans le passé, joue un Black/Death violent de type « mitraillette » avec une facture assez directe, pas très épique, bien que les orchestrations, la guitare sèche et les samples de fouettage et de torture s'invitent parfois pour nous rappeler que le duo ne se fout pas de notre gueule entièrement et sait créer des pièces d'anthologie comme "Legions Of Destruction". C'est là son pain et son beurre. L'ambiance générale demeure froide, à couper au couteau.

"Conjuring The Dead" n'est donc pas un ovni dans la disco du groupe, loin de là. On retrouve la même fougue d'un bout à l'autre comme sur, au moins, ses quatre derniers disques. La majorité des morceaux sont excellents et sont appuyés par deux instrus, "The Eyes" et "Pactum In Aeternum", qui vient terminer ce dixième méfait comme "Hewenwahn" s'achevait, c'est à dire dans une ambiance pseudo nostalgique/malsaine. Et ça tombe bien, car ça nous prenait une pause santé après la déjantée "Lucifer, Take Her!" et ses cris de folie. On reconnaît bien là le BELPHEGOR des beaux jours, enfin, une de ses facettes. Pas ma préférée, car le BELPHEGOR qui enchaîne les bombes groovy et les riffs ronds et gras me plaît davantage. Le BELPHEGOR qui bûche comme un damné, comme sur les cinq premiers titres, qui ne recèlent que bien peu de faiblesses, comme sur les tracks 7 à 9 d'ailleurs.

Je parlais de la durée de l'album plus haut. Eh bien, après nombre d'écoutes et de réflexions, c'est bien ainsi. "Conjuring The Dead" ne saurait s'empêtrer dans des passages plus étoffés ou des bridges atmos. On aime son Metal colérique ainsi, tel un défoulement sexuel de domination, une orgie débile aux saveurs terreuses et occultes. BELPHEGOR adore choquer, autant dans son imagerie que ses textes ou, pire, son rendu musical. Les initiés ne s'en lassent pas, car ils se permettent une incartade vers le côté sombre de la névrose dont souffrent apparemment Helmuth et Serpenth pour verser encore dans ce type d'écriture. Certes, le filon est doré, mais je ne sais pas comment il est perçu par les néophytes. Sans doute que ces derniers sauront se manifester dans la section commentaires... Je les envie, car j'aimerais ne rien connaître de ce groupe pour m'enfiler ses albums les uns après les autres avec la bave aux lèvres et les yeux rougis par la furie !

Mais je ne suis pas de cette école, car BELPHEGOR continue de me surprendre avec son modus operendi bien établi. Comme VADER. Et ça donne bien, car j'affectionne ces deux formations à un niveau égal, deux vieux routiers qui savent balancer la sauce pour blesser et marquer au fer. Ne me dites pas qu'un "Gasmask Terror" ne vous cloue pas sur place ou que le rythme de "In Death" ne vous donne pas envie de headbanguer la nuit durant ! Et que dire de la dernière minute de "Rex Tremendae Majestatis"! Autant de moments d'humble grandeur de la part d'un petit géant qui a encore, étonnamment, des choses à prouver en 2014. Bizarre...

BELPHEGOR frappe toujours aussi fort 22 ans après sa création et rien, à part les tergiversations quant à la date de sortie de l'album, ne laisse croire que les Autrichiens soient blasés. "Conjuring The Dead" est un autre chapelet grossier dont les grains vous exploseront au visage. Du grand art grotesque qui, avec le temps, se précise et vogue allègrement avec sécurité. Descendez à la soute par contre et vous verrez que ça brasse pas mal...

Podium : (or) "Legions Of Destruction", (argent) "Rex Tremendae Majestatis", (bronze) "Conjuring The Dead".

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   (2 chroniques)



- Helmuth (chant, guitare)
- Serpenth (basse)


1. Gasmask Terror
2. Conjuring The Dead
3. In Death
4. Rex Tremendae Majestatis
5. Black Winged Torment
6. The Eyes
7. Legions Of Destruction
8. Flesh, Bones And Blood
9. Lucifer, Take Her!
10. Pactum In Aeternum



             



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