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SINISTER - Diabolical Summoning (1993)
Par DARK MORUE le 27 Juin 2014          Consultée 2587 fois

SINISTER est lancé. C'est bon. Il leur a fallu un bon moment pour préparer "Cross The Styx", mais maintenant on y est et "Diabolical Summoning" arrive tout juste 1 an après la première offrande. Ce qui n'a au final rien de surprenant parce qu'à l'époque les albums sortaient dans tous les sens et à toute berzingue. Et, chose rare pour SINISTER et qui n'allait pas se reproduire de sitôt, pas de changements de line-up ou presque (on est pas à un bassiste près quoi). Et du coup, fine équipe soudée, on va se manger dans la gueule un autre parpaing de gros Death bien Evil qui riffe la mort et qui cogne comme un gros dur ? Ben oui. C'est complètement ça. On reste sur la lancée, le style a été établi, tous les ingrédients sont là, plus qu'à jouer avec et envoyer de nouveaux morceaux. Ni plus ni moins. Et c'est à la fois la force de ce second album et son défaut.

"Diabolical Summoning" est une tuerie. Simplement. Déjà ouvrir le tout par "Sadistic Intent" est un tour de force, ce titre étant devenu totalement culte depuis et ouvrant encore à l'heure actuelle tous les sets live des Hollandais. Ces quelques notes de basse et ce gros claquement en intro ne laissent pas de marbre, ce riff culte qui reste en mémoire pour la vie, et ça prend en masse au fur et à mesure, grosse explosion de blasts dans la face, chant gargantuesque de notre Mike, bref une énorme claque Death Metal.
On note tout de même quelques changements, notamment le son qui se fait moins incendiaire que sur l'opus de 1992, plus précis, laissant une grande place à une basse tentaculaire, ce qui change l'ambiance globale et l'inscrit dans une veine blasphématoire assez savoureuse (qui atteindra son paroxysme sur l'énorme "Hate" qui suivra). Et sur cet album, SINISTER s'est également trouvé une nouvelle passion : les changements de tempo complètement aléatoires. Impossible de rester en place, ça ralentit d'un coup puis ça se met à blaster par surprise et ça fait l'effet d'un ouragan instantané qui débarque de nulle part. Et quand c'est bien fait, ben ça fait du bien par où ça passe.

Le trio de tête a déjà de quoi impressionner. La première n'est plus à présenter, mais on ne peut passer sous silence la totalement hystérique "Magnified Wrath", ou alors le single (enfin le morceau dont a été issu un clip quoi) "Leviathan", pesant, titanesque, mettant en avant le côté ultra musclé de la musique du groupe. Tout comme un titre éponyme bien sombre comme on en voudrait d'autres... Ou alors le tabassage expéditif de "Tribes Of The Moon". Bref. "Diabolical Summoning" est un pur album charnière, une décharge de violence spontanée balancée en 33 min, un trip jouissif en ode aux démons et obscures gargouilles qui deviennent dorénavant mascottes officielles du groupe. Mais hum. Il souffre un poil de la comparaison avec son aîné. Parce que moins parfait, moins abrasif, présentant en quelques sortes une autre face un poil moins jouissive.

Alors oui ça y va pour bifurquer rythmiquement toutes les 10 sec, comme SUFFOCATION mais en bien différent (pas de branlette, juste des grosses mandales). Mais des fois c'est pas toujours super harmonieux et les gros blasts surprise cassent l'homogénéité et la fluidité. Oh, rien de bien grave, surtout pour une durée aussi réduite et avec des morceaux aussi compacts, mais voilà, c'est pas parfait. Pourtant on a toujours ces riffs complètement SINISTER-like, à la fois lourds et mouvants, et ce malgré un changement de compositeur principal. Tout identique mais un cran en-dessous, perdant un poil en mordant et en accroche, en régularité. M'enfin, c'est pas comme si c'était bien grave. Parce que "Diabolical Summoning" est en quelque sorte le côté obscur, la suite logique, étant à "Cross The Styx" ce qu'est la cendre au brasier. Et puis bon, désolé mais même si elle empeste la vieille école, cette pochette claque genre à mort, et ça rajoute encore au charme.

Donc. Le deuxième album d'un groupe, soit c'est le chef d’œuvre ultime, soit c'est comme le premier en un peu moins bien avant que le 3ème enfonce le clou et que tout le monde hurle "olalalah le 3ème album c'est toujours celui de la maturité !". Ici c'est un peu des deux. C'est une nouvelle tentative de refaire un premier album juste époustouflant en modifiant quelques paramètres discrets, et au final on a un peu perdu un truc en route mais ça reste de la bonne boucherie folle furieuse comme on l'aime. Parce que SINISTER, ça fait pas dans la dentelle, et ça a pas aussi bien traversé les années sans raison. Du coup, jetez-vous sans hésitation aucune sur ce second volet, de toute façon les trois premiers albums du groupe sont autant de classiques préfigurant un beau déclin pendant les heures sombres de la fin des 90's...

Sinistre : moins abouti que le tout premier, mais servant quand même de bonnes rasades de violence gratuite avec plusieurs titres anthologiques comme on en voudrait davantage !

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- Mike Van Mastrigt (chant)
- Andre Tolhuizen (guitare)
- Bart Van Wallenberg (basse)
- Aad Kloosterwaard (batterie)


1. Sadistic Intent
2. Magnified Wrath
3. Diabolical Summoning
4. Sense Of Demise
5. Leviathan
6. Desecrated Flesh
7. Tribes Of The Moon
8. Mystical Illusions



             



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