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BRUTAL DEATH DU CHAOS  |  STUDIO

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Lexique death metal
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2003 Planisphaerium
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- Style : Defeated Sanity, Cryptopsy, 7 H.target, Gorguts, Wormhole
- Membre : Dark Moor
 

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WORMED - Planisphaerium (2003)
Par DARK MORUE le 13 Décembre 2011          Consultée 2797 fois

Quand on vous gueule METAL et ESPAGNE, vous répondez quoi ? Ben MAGO DE OZ, normal pour un lecteur de NIME en même temps. Personnellement je pense plutôt AVULSED, mais passons.
Bref, WORMED c'est de l'Espagnol et "Planisphaerium", ça avait fait un bon gros buzz en son temps. Après ils sont tombés en désuétude avant de faire un retour timide en forme de tout petit EP récemment. Rétrospective sur un groupe à part au style bien particulier...

Si on devait symboliser ce planisphère asticoté en un seul mot, ça serait un truc du genre Chaos, Bordel Organisé ou encore Migraine pour certains. Parce que là, c'est assez extrême et radical. Sitôt la galette enfournée on est aussitôt assailli, le groupe ne tient pas en place et passe par tous les extrêmes de manière extrêmement... extrême. On a un sentiment d'énorme monolithe radioactif, renforcé par un mix particulièrement bizarre. Tous les instruments semblent soudés en un seul bloc qui ne cesse de se fractionner à droite ou à gauche, de se distordre et d'être sitôt ramené à l'ordre de manière quasi-cyclique. La production elle-même part dans toutes les directions en même temps, juste incroyable. Et malgré une durée réduite, l'assimilation n'en est pas facilitée, loin de là.

Car la musique pratiquée par WORMED est ici aussi radicale que finalement avant-gardiste. Le concept même du Brutal Jazzy Épileptique poussé à bout. Ce bon vieux CRYPTOPSY qui se vautre dans ses propres tares de manière assumée et contrôlée. Oui, c'est ultra violent, avec un tempo des plus soutenus qui s'emballe en Blasts avec même du gravity dedans avant de s'écrouler avec une facilité et une rapidité déconcertante. Le son des cordes est gras et dégueulasse mais une impression de précision clinique se dégage tout de même de l'ensemble, sentiment renforcé par une basse sniper qui claque comme un fouet pile quand il le faut et un jeu de batterie inventif tout en roulements impromptus, plans carrément jazz et changements de tempi troublants. Dommage pour la caisse claire en bois.
Car le bordel sonore évident se mute peu à peu en violence paramétrée au millimètre au fil des écoutes. Bordel mais tapez vous "Geodesic Dome" et ses coupures jazzy jouissives entre deux tapages succulents, attention tuerie !

Maîtrise du tempo, canalisation de la violence exacerbée, profonde intelligence du propos (les paroles particulièrement intéressantes) et total contrôle. Le tout étalé sur 25 petites minutes qui défilent à fond tant le renouvellement constant garde notre attention. De l'ultra lourd "Ylem" succédant à un interlude onde de choc à la furie totale "Tunel Of Ions" ou l'hymne éponyme, rien à jeter. Et il conviendrait également de parler du chant de Phlegeton, qui n'est pas pour rien dans la renommée de ces asticoteurs astrophysiciens. Inhalé yahourt sur-guttural, type "j'ai accidentellement passé l'aspirateur sur un sanglier qui se noie en pleine marée noire", unique en son genre et franchement bluffant de technique, alors que paradoxalement les aspirateurs ont tendance à juste me faire rire d'ordinaire. Et puis ce mec fait partie des seuls capables de concurrencer Ross Dolan dans le domaine des cheveux. Et en plus il est également un graphiste dont le talent n'a d'égal que le mauvais goût (bien que tout le design de ce "Planisphaerium" soit des plus agréables à regarder). On note également quelques backing vocals plus arrachés dans la seconde moitié de l'album, pour que la pilule passe un poil mieux et donner quelques points de repères dont la présence explicite n'est pas la principale force du gang...

Donc ce joli trou noir empli de vils vers aspirant le cosmos vers un vortex ionique du chaos a parfaitement vieilli et reste foncièrement inégalé presque une décennie plus tard (eh ouais, c'est dur de réaliser que 2003 c'était il y a bientôt 9 ans hein?), gardant sa saveur novatrice et futuriste alors qu'un bon demi-million de combos aux noms atrocement longs ont emprunté la voix défrichée par ces prodiges.
A noter que la version actuellement sur le marché comprend bon nombres de démos et d'EPs précédents, faisant passer la durée totale de 25 à 44 minutes. Dommage que la qualité sonore soit indigne et éclipse totalement ces anciennes compos devant le son bétonné de l'album.

SCHLUURP : Magnifique pépite qui ravira les amateurs de chaos parfaitement rangé et de contrôle total de brutalité stellaire avant-gardiste.

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   DARK MORUE

 
  N/A



- Phlegeton (vocaux)
- J. Oliver (guitare)
- Guillemoth (basse)
- Andy C. (batterie)


1. Tunnel Of Ions
2. Geodesic Dome
3. Voxel Mitosis
4. Fragments
5. Ylem
6. Planisphaerium
7. Pulses In Rhombus Form
8. Dehydrating



             



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