Recherche avancée       Liste groupes



      
BRUTAL DEATH TECH  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2003 Planisphaerium
2013 Exodromos
2016 Krighsu
2024 Omegon
 

- Style : Defeated Sanity, Cryptopsy, 7 H.target, Gorguts, Wormhole
- Membre : Dark Moor
 

 Chaîne Youtube (1213)
 Myspace (560)
 Site Officiel (1088)

WORMED - Omegon (2024)
Par REMISSA le 11 Septembre 2024          Consultée 360 fois

Dans une galaxie lointaine, très lointaine…

"Merde, mauvaise trilogie."

*Farfouille dans des liasses de scénars’ de SF faisant tous moins sens les uns que les autres*

"Ah, le voici, le voilà !"

L’Omegon est une substance cosmique défiant l'emprise des mortels. Au milieu de conflits anciens, les civilisations se disputent son pouvoir illimité, brouillant les frontières de la réalité. Des ombres, émerge Krighsu, dernier représentant de la race humaine et hacker chronologique (?). Au sein de royaumes irréels, il se bat pour percer les mystères de l'Omegon, où les vérités entrent en conflit et les dimensions se déforment. Dans leurs profondeurs se trouve le pouvoir ultime, mais le prix à payer est élevé : une illusion éphémère de la réalité elle-même.

"Eh beh."

C’est avec ce synopsis absurde que les Espagnols de WORMED émergent de leur torpeur longue de huit ans, transformant ainsi le cryptique triptyque galactique "Planisphaerium"/"Exodormos"/"Krighsu" en quadrilogie… Ou peut-être en nouvelle trilogie au regard du grand écart opéré avec le Brutal Death Tech auquel le quintette nous avait habitués.

Mon manque d’assiduité habituel dans la veille des sorties Metal m’a fait passer à côté de ce quatrième opus, mais voyons le bon côté des choses : lors de ma découverte, je n’ai été nullement spoilé des singles, ni nourri d’attente ou d’a priori qui aurait pu biaiser mon opinion. Ainsi donc, je peux vous affirmer que la nébulosité de l’histoire narrée par les Madrilènes, bien que sciemment alambiquée comme le lore d’un opus de From Software, n’apporte strictement rien à la tambouille, et dès les premières notes de "Automaton Virtulague", ce que j’entends ne m’aguiche guère plus. Disons que la hype a duré cinq secondes.

En effet, il existe depuis quelques temps une réelle tendance au crossover des genres, et le Death Tech n’y échappe pas, avec une glissade vers un Slamming Prog se faisant clairement au détriment de l’aspect technique. C’est notamment ce que je reprochais à des groupes plutôt récents comme WORMHOLE ou The VOYNICH CODE, où la recherche de tortuosité se traduisait finalement par un côté… ben… chiant quoi.

Dans ce nouvel état d'esprit, WORMED tente ainsi de s'émanciper de ses anciens codes, en piochant à gauche et à droite des éléments de différents horizons, en les agglomérant maladroitement dans une atmosphère étrangement mollassonne malgré le tempo intense. On se surprendra ainsi à identifier des semblants d’ambiance à la DEFEATED SANITY période "Passages Into Deformity", du riffing à la CRYPTOPSY, et des soli… quasi inexistants. Allez, il y en a bien un sur "Gravitational Servo Matrix", mais ça ne transcendera pas les nerds de grosse branlette de manche comme moi. Merde à la fin, dans Death Technique il y a T-E-C-H-N-I-Q-U-E ! J'ai consulté la page Metal Archives pour voir s'il n'y avait pas un petit (early) devant le genre, c'est dire mon désarroi !

Et c'est bien là que la croisée des styles se confronte à ses limites : comment allier technique à s'en taper le cul par terre, vitesse d'exécution supersonique, phases ambiantes quasi atmosphériques, et breaks slammisants moulés au rouleau compresseur ? C'est tout bonnement impossible ma bonne dame. On se rabattra ainsi avec désolation sur des titres plus familiers comme "Protogod", "Virtual Teratogenesis" ou encore l’éponyme pour ressentir un frisson de violence et d'intensité, mais sans grande extase. Tout est globalement assez brouillon et donc peu prompt à maintenir un haut degré d'attention.

Et puis franchement, même les intros (sur "Omegon"), interludes (sur "Malignant Nexus"), et outros (sur "Omegon" itou) sont des copier-coller fadasses les uns des autres qui cassent un rythme qui n'arrive jamais à s'installer. La faute à un ascendant Atmosphérique qui vient annihiler toute crédibilité dans la frénésie de façade.

Finalement, je tente de me remettre en question… Après quelques albums chroniqués de Tech en pleine hybridation, il se peut qu'il s'agisse tout simplement de l'évolution naturelle du style, qui a contrario de certains n’innove pas réellement, mais tente une absorption des atouts des voisins, et que je suis donc déjà has been dans mon style de cœur… Remarque il faut déjà être pas mal has been pour employer cette expression de boomer… Peut-être faut-il digérer davantage cet album, pour que son essence subtile pénètre mon cerveau obtus ?



Non mais écoutez-moi palabrer, WORMED, subtil et atmosphérique ? Pour rester dans le thème - dont l’ambiance n'est que passablement bien introduite à coups de noise galactique ennuyeuse comme la pluie - dans quel multivers vivons-nous ? Et vous savez le plus drôle ? C'est bel et bien la chronique d’AMG qui m’a poussé à chercher des qualités introuvables selon mes standards, car pour une énième fois, j'ai l'impression que nous n'avons pas écouté le même skeud… Comme quoi finalement, l'ordre des choses est bien respecté.

Amis ouverts d'esprit et à la recherche de crossover encore confidentiels, jetez-y une oreille. Les autres, faites ce que j'aurais dû faire : passer à côté, sans regret.

Morceaux préférés : les trois nerveux cités précédemment.

Point pochette : Avengers : L’Ère d’Étron.

A lire aussi en DEATH TECHNIQUE par REMISSA :


NEURECTOMY
Overwrought (2023)
Seule la paresse fatigue le cerveau




WORMED
Krighsu (2016)
On est mal barrés


Marquez et partagez




 
   REMISSA

 
  N/A



- Guillemoth (basse)
- Phlegeton (chant)
- Migueloud (guitare)
- V-kazar (batterie)
- D-kazar (guitare)


1. Automaton Virtulague
2. Pareidolia Robotica
3. Protogod
4. Pleoverse Omninertia
5. Malignant Nexus
6. Virtual Teratogenesis
7. Aetheric Transdimensionalization
8. Gravitational Servo Matrix
9. Omegon



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod