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BRUTAL DEATH TECH  |  STUDIO

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2018 Obliteration
 

- Style : Cytotoxin, Nile, Shokran

BLADE OF HORUS - Obliteration (2018)
Par REMISSA le 28 Janvier 2024          Consultée 388 fois

*Lance le globe*

"... Australie !"

"Ah non pas encore !"

Si, allons-y gaiement, car au regard de sa population et non de sa superficie, l’Australie est une nation bénéficiant d'une belle représentation en termes de Metal. Ouais, y’a pas qu’AC/DC dans la vie. En revanche, du Brutal Death Tech Australien ça court moins les rues, surtout ceux traitant d'Égypte antique - même si la thématique a été tellement poncée qu’il n’en reste même plus de la sciure-. Après les mecs sont à dix-mille kilomètres, ça doit les dépayser un poil.

Pour débuter, mais qu’est-ce-que c’est que cette typographie vert plutonium immonde ? Bon, glissons vite la galette dématérialisée dans le lecteur virtuel et penchons-nous sur les aspects extra-esthétiques, et là, quelle baffe ! Il faut dire qu’avec à peine un demi-tour de cadran au compteur, il faut aller à l’essentiel. Et dès les premières notes de "God Slayer", le lick est immédiatement catchy et reconnaissable, avec une intention franche dans la démarche grâce à une réelle intention d’insuffler une énergie et une singularité dans les titres, comme le ferait un THE RITUAL AURA en grande forme.

Ça sonne oriental, un chouïa cliché, mais de façon tout à fait acceptable : ça fouette pas un spectacle de Michel Leeb, loin de là. Les Australiens arrivent à jongler parfaitement entre rythme soutenu qui fait dodeliner rudement la tête, et une démonstration de technique inéquivoque, suffisamment insolente pour forcer le respect, mais sans jamais trop en faire. Sweeps et autres legatos sont de rigueur aux quatre coins des titres, toujours dans une recherche de puissance et d’ébahissement de l’auditoire, tout en ne tombant pas dans un étalage soporifique.

D’ailleurs, je pense que c’est le meilleur qualificatif que l’on peut attribuer à cette galette : divertissante. En effet, cette dernière ne tient pas en place, change sans cesse de tempo, ralentit pour mieux accélérer ("Temple"), et égrène des extraits d’instruments traditionnels (la harpe notamment) avec une extrême parcimonie qui vient habilement habiller les morceaux. Le chant de Slambeth fait preuve d’une polyvalence qu’il faut souligner, alors qu’il aurait pu se limiter au strict minimum dans un Brutal Death au ras du sol. En parlant de gueulardise, le growl est sans surprise la technique qu’il emploie le plus, mais ce dernier l’enrichit de façon à la fois ingénieuse et cocasse sur plusieurs titres avec une expiration rauque permettant de tenir les notes sur des secondes indécemment longues, tel un râle incantatoire caractéristique qui colle foutrement bien à l’ambiance antique. La technique n’est pas incroyable en soi, mais elle est absolument convaincante au milieu de cette atmosphère pyramidée.

Il y a un côté Core avec l’administration de quelques blegh de rigueur au milieu des shrieks et les autres pig-squeals. Toutefois, "Obliteration" s’aventure également sur des terrains Black avec "Embrace The Abyss", ou "Ra", très "Nymphetamin"-ien dans l’esprit, leurs passages en tremolo permettant d’assurer une tonalité inquiétante et solennelle tout le long de l’album. Cela ne prive pas BLADE OF HORUS de s’autoriser quelques folies au synthé sur l’éponyme ou un solo totalement barré sur la bonus track "Cyber Demon", façon RINGS OF SATURN du plus bel effet. On pardonnera le petit moment de flottement sur "Send Forth All Legions", trop lente pour être assez pesante (sonnant quelque peu comme un NILE du pauvre).

Alors au final, est-ce qu’on se fait "oblitérer" à l’écoute de cet album ? Assurément.
Plus précis, mais moins incisif que NILE, moins technique mais plus aventureux que CYTOTOXIN, et cent pour cent brutal (au sens littéral) comme DYING FETUS, BLADE OF HORUS délivre un debut album convaincant et assez couillu, bien que succinct. Comme d’habitude, reste à confirmer à l’avenir !

Note réelle : 4/5, ni plus, ni moins.

Morceaux préférés : "God Slayer", "Ra", "Obliteration"

Point pochette : C’est moi où il y a clairement un truc de "Melancholy" de SHADOW OF INTENT ? Oui, en plus laid, on est d’accord.

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   REMISSA

 
  N/A



- James Buckman (guitare)
- Ivan Ellis (guitare)
- Jordan Watts (basse)
- Sebastian Su (batterie)
- Phoone Slambeth (chant)


1. God Slayer
2. God Slayer Pt.ii Fall Of The Ancients
3. Temple
4. Obliteration
5. Embrace The Abyss
6. Send Forth All Legions
7. Ra
8. Cyber Demon (bonus Track)



             



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