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2022 Necronym
 

- Style + Membre : Inferi

KOSSUTH - Necronym (2022)
Par REMISSA le 21 Avril 2024          Consultée 255 fois

Nous sommes tous d’accord sur le fait qu’avoir un nécronyme comme deuxième, troisième, voire quatrième entrée dans l'état civil c’est un sacré calvaire, ouvrant un boulevard pour les esprits les plus pervers de se moquer de la désuétude du prénom de nos aïeuls ? Une tradition en perdition certes, mais à laquelle peu d'entre-nous avons échappé. Ne t’en fais pas Kylian-Florémond-Tancrède-Constantin(*), tu n’es pas seul.

- Et maintenant, comment fais-je pour débuter ma chronique avec une introduction aussi débile…?-

Ahem, sans transition, KOSSUTH, discrète émanation de formations influentes dans la sphère Death Tech Progressif, rassemblant des membres ou ex-membres d’EQUIPOISE (Nick Padovani, Brody Smith), d’INFERI (Joel Schwallier), ou encore d’ALLUVIAL (Brody Smith itou), nous propose une galette au carrefour des influences de ses membres, avec une très belle synergie, il faut l’admettre.

Alors, je vois déjà certains esprits mal placés me dire : "Pourquoi écouterais-je ta galette sortie du tréfonds des entrailles de l’inconnu, pour entendre un sous-produit bâtard d’INFERI ou d’EQUIPOISE, qui de surcroît se la joue intello en incorporant immodérément des lignes de jazz pour s'émanciper du lot ?". Eh bien figurez-vous car l’alliance entre le côté martial des premiers cités, associé à la composition débridée des seconds s’imbrique surprenamment bien, et recèle un sacré paquet de surprises méritant de s’y attarder.

Voulant jouer dans la cour des grands, en tentant des folies à la FIRST FRAGMENT (dont seuls les brillants Canadiens ont toutefois le secret), KOSSUTH ne fera pas mouche à chaque instant, mais frôle tout de même régulièrement l’excellence, en prenant démesurément des risques, souvent payants. L’usage outranciers de polyrythmes et breaks incongrus n’y étant pas étranger, "Necronym" est un album tout sauf linéaire ou lassant dès la première demi-écoute. Le travail d’orfèvre de chacun des membres est savamment réparti du long de ces quarante-cinq minutes pour laisser des espaces à chacun. Citons pêle-mêle le pont de basse à la fin de "Ritualistic Sanctum", l’interlude planant "Immersed In Austerity", avec son trio de cordes et de nouveau sa basse (non-fretless me semble-t-il, mais habilement triturée pour en donner l'impression) aux sonorités de saxophone, ouvrant sur le dantesque "Torn And Scattered" avec sa batterie prégnante et volontairement dominante au mixage.
Et afin de couper avec cette image trop intellectuelle et élitiste renvoyée par la philosophie résolument Prog de l'album, une parenthèse frôlant le Deathcore surgit de nulle part sur "Ritualistic Sanctum", avec même un petit "Blegh" de rigueur. Me voilà donc comblé.

En parlant de chant, je me dois de souligner la palette vocale de Kearnaghan ne se cantonnant pas qu’à un growl générique dont il aurait donc pu se contenter, variant ainsi du plus grave au plus perché avec des hi-screams convaincants, sur fond de thématiques ésotérico-fantasy convenues, même si le verbe est habilement manié.

Ce fourmillement d’idées et d'éléments fera forcément chauffer nos cervelles, et on se surprendra à chercher perpétuellement des repères et des similitudes à cet entre-tout qu’il est difficile de classifier, aux tendances NECROPHAGISTO-FACELESSO-BEYOND CREATIONIENnes. En effet, bien que chaque instrument ait un carcan bien réservé, il arrive régulièrement que tout ce joyeux orchestre s'entremêle et s’associe sans toutefois s'unifier, tel un cerbère quadricéphale : chaque tête, autiste dans l'expression égoïste de son art, aboutit à un charivari désordonné mais pourtant cohérent.

Vous l'aurez compris, "Necronym" est un album aux influences familières conservant une singularité, exercice non aisé s'il en est… Tout comme la tâche de le décrire en restant fidèle à son rendu, finalement. À tester sans réserve.

Morceaux préférés : "Torn And Scattered", "Erroneus Euphoria", "Ritualistic Sanctum".

(*)L’équipe de NIME tient à vous présenter ses excuses si vous êtes détenteur de l’un de ces prénoms, et vous souhaite bon courage dans la vie.

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   REMISSA

 
  N/A



- Brody Smith (programmation de batterie)
- Joel Schwallier (basse)
- Brad Kearnaghan (guitare, chant)
- Nick Padovani (guitare)


1. Necronym
2. Erroneous Euphoria
3. Ritualistic Sanctum
4. Chimerical Flame
5. Paralytic Completion
6. Out Of Spite, I Thrive
7. Immersed In Austerity
8. Torn And Scattered



             



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