Recherche avancée       Liste groupes



      
BRUTAL DEATH TECH  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2003 Planisphaerium
2013 Exodromos
2016 Krighsu
 

- Style : Defeated Sanity, Cryptopsy, 7 H.target, Gorguts, Wormhole
- Membre : Dark Moor
 

 Chaîne Youtube (1191)
 Myspace (539)
 Site Officiel (1041)

WORMED - Krighsu (2016)
Par REMISSA le 5 Août 2023          Consultée 534 fois

La galaxie est dévorée par des nuées de nanomachines. Les robots sont désormais la race dominante, tandis que la dernière lignée humaine, connue sous le nom d'Agliptian, craint de s’éteindre.

Sachant que l'exploration intergalactique ne serait pas possible sans se transcender en une effrayante intelligence artificielle, les humains ont essayé d'éviter la disparition du dernier lien humain en libérant désespérément un puissant virus pour détruire les robots. Cependant, le virus a subi une mutation inattendue, et des millions de nanomachines se sont dispersées sans contrôle, créant des copies d'elles-mêmes en utilisant toute la matière et l'énergie disponibles dans la galaxie.

Toutefois, le Protocole Neomorph, aussi appelé "L'éveil des cent Chryms", est composé d’une armée de cyborgs créée pour un événement mettant en danger l'existence humaine. Ces puissants Chryms étaient conçus pour établir la vie dans un système planétaire sûr.

Tous se sont réveillés, sauf un, "Krighsu", dernier représentant de la race humaine.


Tel est le synopsis du dernier opus de l’haletante trilogie narrée par les Madrilènes de WORMED, faisant directement suite à "Planisphærium" et "Exodormos". Traitant exclusivement de science-fiction et d’espace, la recherche approfondie dans la création d’une épopée au travers de paroles d’une complexité absolue alimentant celle-ci, est un tour de force par le quintet Espagnol. Il est en effet souvent admis, voire consensuel, de la part de groupes de Brutal Tech de faire passer cet aspect au second plan, au profit de la technique musicale.

Et WORMED a l’audace de combiner les deux, car au travers de l’histoire de ce malheureux "Krighsu" donnant son titre à l’album, les morceaux défilent tel un rouleau compresseur avec un moteur de dragster, et écrasent tout sur leur passage. L’attaque frontale par "Pseudo-Horizon", un banger absolu, en est l’illustration parfaite. Les ambiances insufflées dans les titres sont dantesques, et traduisent l’immensité sidérale qui vêtit l’environnement qui nous entoure, ainsi que les enjeux nihilistes du scénario.

Tandis que Phlegeton vomit avec solennité une bouillie de termes que même Thomas Pesquet ne comprendrait pas, et que la batterie du regretté G-Calero blaste et vaporise allègrement tout sur son passage dans un déluge cosmique, quelques passages nous permettent de respirer avec l’assistance de quelques samples galactiques bien dosés (et autres effets inquiétants de type sliding très lents sur "57889330816,1").

Point de soli excessivement démonstratifs qui distrairaient l’auditoire, ici tout est concentré sur une rythmique effrénée, asseyant la pesanteur de l’album. Bien que souvent comparés à juste titre aux Berlinois de DEFEATED SANITY ("Disposal Of The Dead" sortant quelques mois plus tard en parallèle), la production est bien plus léchée, sans fioriture caverneuse ou fruste. Dans une obstination de traiter d’événements technologiques ultra évolués et futuristiques, la recherche de perfection est indubitablement légitime.

Le cumul de tous ces détails et intentions concoctées et assemblées au millimètre près donnent une consistance et une réelle âme à ce "Krighsu". Rares sont les galettes de ce registre capables de vous immerger autant dans un univers créé de toutes pièces, celui-ci se matérialisant plus finement après moult écoutes attentives, impérieuses pour en déceler toute l’essence.

A la suite du décès précédemment évoqué de G-Calero au maudit âge de vingt-sept printemps (remplacé par V-Kazar), et du départ de J-Oliver (remplacé par D-Kazar, son frangin), nous ne pouvons qu’espérer une nouvelle trilogie intergalactique, afin de savoir ce qu’il adviendra enfin de l’unique survivant de notre espèce. L’EP "Metaportal" paru en 2019, ouvre une porte vers une suite en ce sens. Malheureusement, il n’a fallu qu’une grosse demi-heure aux Espagnols pour réduire l’humanité à peau de chagrin, à un seul et unique individu perdant peu à peu ce qui le retient à état de chair et d’os… Le glas de notre espèce a-t-il désormais sonné ? Ce "Metaportal" est-il le seul espoir d’entrouverture vers la rédemption ? Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai hâte de savoir.

Note réelle : 4,5/5, un monument de travail résumé en de si courtes minutes de tortueux plaisirs.

Morceaux préférés : "Pseudo-Horizon", "The Singularitarianism", "Molecular Winds".

Point pochette : Dans la lignée des précédentes, planante et inquiétante à la fois, avec cet œil que l’on devine et qui nous transperce.

A lire aussi en DEATH TECHNIQUE par REMISSA :


OPHIDIAN I
Desolate (2021)
Pas déso !




ATLANTIS CHRONICLES
Nera (2022)
Souquez les artimuses !


Marquez et partagez




 
   REMISSA

 
  N/A



- Guillemoth (basse)
- J. Oliver (guitare)
- Phlegeton (chant, samples)
- Migueloud (guitare)
- G-calero (batterie)


1. Pseudo-horizon
2. Neomorph Mindkind
3. Agliptian Codex Cyborgization
4. The Singularitarianism
5. Eukaryotic Hex Swarm
6. Computronium Pulsar Nanarchy
7. A-life Omega Point
8. 57889330816,1
9. Zeroth-energy Graviton
10. Molecular Winds



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod