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DEATH METAL  |  E.P

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BENEDICTION - Dark Is The Season (1992)
Par DARK MORUE le 8 Juin 2014          Consultée 1606 fois

BENEDICTION a du mal à se lancer quand même. Nous sommes en 1992, une année après "The Grand Leveller" qui a établi le son du groupe, mais a quand même eu un peu de mal à pleinement convaincre. Il faut mettre les bouchées doubles. Un album de la mort est en préparation. Vite. Mais en attendant, il faut quand même satisfaire la fanbase, et c'est ainsi que "Dark Is The Season" voit le jour. Gentil petit EP 5 titres de 25 min qui fait aller le tout de l'avant et fait bien plaisir aux tympans. Et même aux yeux, chose assez rare chez le groupe pour être soulignée cinq fois au marqueur rose.

Au programme : deux titres inédits, une reprise de ANVIL, "Jumping At Shadows" de l'album précédent remis là à l'identique pour le lulz et un réenregistrement d'un titre de "Subconscious Terror" histoire de montrer qu'avec un son badass, ce premier opus en avait bien dans le ventre.
Encore une fois confiée à Paul Johnsson, la sonorisation de l'album dépote suffisamment, il faut l'avouer. Toujours un peu étouffé, mais clair et enfin assez puissant pour fournir toute la hargne Death Metal requise. Bon, ben plus qu'à balancer la sauce. Et bien qu'il ne contienne au final pas énormément de matière, ce petit EP transitoire fait ça bien en montrant le visage que BENEDICTION va adopter au cours de son âge d'or. Et ce via deux morceaux aujourd'hui considérés comme des classiques du groupe, imposant le style avec grâce et conviction.

Le terrible "Foetus Noose" entre et fait d'office mal. Enfin on sent pleinement la hargne. Moins ambiancé que l'opus précédent, plus direct dans la tronche et bâti sur les riffs puissants et secs qui ont fait la réputation du gang, avec en plus la voix caverneuse et posée d'Ingram qui adopte ce timbre si typique, lourd et menaçant. Si ça s'embourbe un peu dans les premières mesures, tout s'accélère vite et on finit sur les chapeaux de roues, avec un véritable classique de Death Old School comme on l'aime. Enchaîné sur une reprise donc, "Forged In Fire", qui se fait bien plus lourde et orageuse, pas bien éloignée de l'originale (si on exclue le fait que les guitares soient bien plus saturées et que le chanteur growle, c'est même rigoureusement identique) mais qui fait plaisir et apporte un minimum de sang neuf. Avant de se lancer sur un titre éponyme tourmenté au possible, équilibré et sec, à la thématique inspirée de David Lynch (Blue Velvet power) secouant avec force, faisant office de titre lent glauque prenant aux tripes. Bref, les Anglais savent ce qu'ils font et tout cela préfigure la bombe nucléaire imminente.
La suite de l'EP ? On la connaît déjà. Certes, ça fait toujours plaisir d'entendre "Jumping At Shadows" qui reste le meilleur titre de la discographie des Anglais jusque là, mais c'est quand même un peu facile. En revanche la relecture de "Experimental Stage" est bien appréciable, prouvant que le premier opus avait quand même un certain potentiel avec un son plus solide, mais reste tout de même bien en-dessous du reste.

Enfin bref. Malgré de grosses qualités, cet EP n'est pas un indispensable. Tout juste affiche-t-il haut et fort l’ascension du groupe. Il y a du bon, les deux titres inédits radicalement opposés dans leur forme et faisant partie de ce que le groupe a pu fournir de meilleur à l'époque, mais rien de fondamentalement éternel. On va plutôt dire que ça fait office d'apéro, de mise en bouche pour le monument "Transcend The Rubicon". On retient la claque dans la gueule "Foetus Noose", des grosses fulgurances, une belle montée en puissance du niveau global du groupe, et on regrette la durée au final trop réduite parce que bon, les morceaux issus des albums précédents, on s'en fout un peu, il faut bien l'avouer.
Une excellente préparation avant l'album culte à venir. Prenons "Dark Is The Season" pour ce qu'il est, rien de plus. Et en relativisant ses ambitions au final modestes, force est d'avouer qu'il fait bien le boulot.

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- Dave Ingram (chant)
- Peter Rew (guitare)
- Darren Brookes (guitare, basse)
- Ian Treacy (batterie)


1. Foetus Noose
2. Forged In Fire ( Anvil Cover )
3. Dark Is The Season
4. Jumping At Shadows
5. Experimental Stage



             



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