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DEATH METAL  |  STUDIO

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BENEDICTION - Transcend The Rubicon (1993)
Par DARK MORUE le 6 Juillet 2014          Consultée 3969 fois

Quand j'ai posé ma candidature sur NIME, c'était notre Canard WC adoré qui se chargeait du recrutement. Et vas-y que ça te balançait un énorme questionnaire de la mort avec tout plein de questions pièges partout qui vont déterminer si tu es un Trve utile à la société ou un immonde illettré fan de BROKENCYDE. Ouais, c'est binaire, on déconne pas avec les Canards.
Et parmi celles-ci, une d'entre elles qui demande simplement "Pour toi, qu'est-ce qu'un groupe culte ?". Ce qui est quand même épineux comme problème et pose vachement les questions de la seconde division et la nature intrinsèque de l'expression artistique.
Ma réponse, simple. "Un groupe culte est un groupe qui a sorti un album culte". Ce qui n'est pas forcément vrai quand on y réfléchit vu que par exemple DEEDS OF FLESH ou RUNNING WILD sont considérés comme cultes par les connaisseurs sans avoir sorti LE chef d’œuvre immédiat qui met tout le monde d'accord et dont on a tous entendu parler mais passons. Ma réponse d'il y a 3 ans n'a pas changée, j'ai pas de DeLorean et de toute façon ça me servirait à rien.
Toujours est-il qu'on parle de BENEDICTION. Et que BENEDICTION est un groupe culte et ne l'aurait jamais été sans "Transcend The Rubicon". C'est aussi simple que ça. On tient leur unique album 5/5, celui pour lequel on admire encore ces patrons de nos jours. D'où le rapport preuve par 9 à la question posée.

Lui, on l'avait vu arriver. Avec la lente montée en puissance qu'est l'EP précédent, préfigurant du lourd. Et Nuclear Blast l'a vu, l'a pressenti. Pour cette fois, on met le paquet, on arrête de ranger nos British au fond des placards avec une promo hasardeuse et on leur donne tous les moyens de tout défoncer sur leur passage. Non mais matez-moi cette pochette quoi, Dan Seagrave dans toute sa splendeur, merveilleuse cité Lovecrafto-Luciférienne osseuse traversée par un styx pur et sentant bon la cendre et la braise. Et aux manettes derrière tout ça, Paul Johnson est toujours là et se surpasse, gratifiant le tout d'un son tout autre que celui de "The Grand Leveller". BENEDICTION doit tout péter sur son passage, avoir une force de frappe à la hauteur de ses ambitions. Et c'est chose faite et putain ça ravage tout comme on l'aime et comme on en voudrait davantage.

On a toujours su nos Anglais proches de BOLT THROWER vu qu'on a des backings de Karl Willetts un peu partout sur leurs compos, mais là c'est plus probant que jamais. Oh non, jamais on atteint des vitesses mirobolantes. Sur "Transcend The Rubicon", tout ce qui émane c'est cette idée de boss, de gros sénateur du Death Metal assis sur son trône, lunettes noires et cigare, et qui s'amuse à faire voler en éclats ses opposants en concentrant tout sur un riff, un unique coup monumental dans la face. Je parlais de BOLT THROWER il y a à peine quelques lignes, ben mangez-vous "Painted Skulls" et je vous mets au défi de démentir. On écrase sous la grosse caisse qui est soutenue même si c'est pas ici qu'on va trouver des blasts, et Dave Ingram nous débite un chant clair, guttural mais parlé et calme, avec son timbre très typique et inimitable. Et il peut faire preuve d'un sacré débit quand il le veut le bougre, genre sur "Violation Domain" où ça devient carrément dur à suivre dès que ça s'accélère. Le tout dans une atmosphère sobrement sombre, cendrée et retenue, discrète mais présente et rampant dans l'ombre au détour d'un petit trémolo discret ou d'un solo somptueux.

Et en plus, "Transcend The Rubicon" contient son lot de gros hits. Les deux premiers morceaux mais mazette, la baffe dans la gueule qui arrive tout de suite. "Unfound Mortality" dégomme tout et ne laisse pas de survivants, semblant même clairement scindée en deux titres avec un enchaînement étonnant au milieu, et ça déboîte parce que... Ben parce que CES RIFFS quoi ! Et c'est enchaîne sur le monument "Nightfear", probablement le titre phare de tout le combo et également l'un des plus rapides qu'il ait composé, imposant son gros riff Thrash dans la face sans compassion. Et le tout est clôt avec brio par une "Blood From Stone" qui reprend tout, riffs lame de fond qu'ils soient lents ou véloces mais toujours en mode Panzer Mach 2. Avant deux titres bonus, une reprise de The ACCÜSED donc qui nous voit le combo se métamorphoser en Thrash furax avec des enchaînements de guests qui tapent fort et termine l'album dans un pogo intensif ruisselant de sueur, nous laissant terminer sur un réenregistrement mashup pour faire honneur aux morceaux du premier album. Et ça marche.

"Transcend The Rubicon" défonce. Parce que BENEDICTION a appris de toutes ses erreurs, et les a corrigées pour nous filer ce qui pourrait être un album oublié de BOLT THROWER en moins guerrier et plus fonceur. Et si vous connaissez BOLT THROWER vous savez ce que ça veut dire. Il est impératif de se jeter aveuglément sur tout ce qui ressemble de près ou de loin au groupe de Death Metal le plus intense de la galaxie. Surtout quand c'est de cette trempe. Parce que quoi qu'on dise, "Transcend The Rubicon" est un putain de classique qui a tout ravagé, dans le Top du Death européen et qui a instantanément fait de son géniteur un groupe culte. Nous imposant son style, ses riffs ultra efficaces et headbangants, fluides, sans jamais trop s'énerver et prouvant qu'il sait où il va, ce gros parrain n'a pas pris une ride et s'apprécie pour quiconque kiffe son Death rempli de riffs mémorables, d'ambiance un peu noire et de hits en puissance. Genre tout le monde quoi.

Rubick's Cube : L'album qui a fait passer BENEDICTION de "seconde zone" à "tyran du Death". Juste un monument primordial.

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- Dave Ingram (chant)
- Darren Brookes (guitare)
- Peter Rew (guitare)
- Frank Healy (basse)
- Ian Treacy (batterie)


1. Unfound Mortality
2. Nightfear
3. Paradox Alley
4. I Bow To None
5. Painted Skulls
6. Violation Domain
7. Face Without Soul
8. Bleakhouse
9. Blood From Stone
10. Wrong Side Of The Grave (the AccÜsed Cover)
11. Artefacted / Spit Forth



             



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