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THRASH / GROOVE  |  STUDIO

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BENEDICTION - Grind Bastard (1998)
Par DARK MORUE le 22 Juillet 2014          Consultée 2543 fois

Pas facile de se remettre d'un sombre étron comme "The Dreams You Dread". En 1998, la traversée du désert du Death Metal touche à sa fin avec l'arrivée de gros poids lourds à la technicité affriolante qui allaient remettre le genre au goût du jour. Par contre pour BENEDICTION c'est pas trop ça, après avoir tout démoli avec "Transcend The Rubicon" c'est retour immédiat dans une seconde division qu'ils ne quitteront plus jamais. Le changement de genre n'y est forcément pas pour rien. Mais bon, on abandonne pas comme ça. Ils ont quand même plus d'un tour dans leur sac malgré le statut assumé de papys en force tranquille.
Autant assumer jusqu'au bout. Et donc, pendant que NAPALM DEATH s'amusait aussi de son côté à groover comme des gamins avec leur "Inside The Torn Apart", nos British ont poussé le bouchon plus loin et sorti leur album le plus éloigné du Death à ce jour, mais également probablement mon album préféré bien que je reconnais que ce ne soit aucunement le meilleur.

Donc non, pas de retour au Death incisif pour cette fois. Sur l'album précédent, on se détachait déjà de tout ça pour proposer un truc plus groovy, fun et décomplexé. Sauf que c'était affreusement mou et linéaire. Cette fois, on refait la même sauf que les membres y croient et se donnent à fond. Et du coup, on a une sorte de Thrash Crossover avec des accents parfois Punky (genre "Nervebomb" et ses chœurs Hardcore furax) et surtout un alignement de riffs monstrueux qui donne une énergie folle et fait office de véritable rail de coke. On a du mal à reconnaître les forces en œuvre, mais purée comme ça marche du feu de Dieu ce truc, woah. Genre imaginez vous un album intégralement rempli des riffs "pain dans la gueule" de chez NAPALM DEATH, vous voyez le délire ?
Pourtant il n'y a pas eu le moindre changement de line-up. Genre rien. Ni d'ingé son (bien qu'Andy Sneap ait un peu squatté le mixage). Et la pochette est une abomination des enfers comme rarement j'en ai vu. Mais au diable les préjugés, on enfourne la galette et on prend notre pied et voilà.

Pourtant ça démarre difficilement. "Deadfall" a du mal à se mettre en place et débute par des riffs monocordes assez craignos, ce qui nous donne vite envie de zapper. En plus Ingram ne growle plus et adopte un chant carrément Thrash, comme sur le précédent sauf que cette fois il se donne à fond et a des lignes percutantes et bien fichues. Mais ce premier morceau finit assez bien, et on enchaîne sur une "Agonized" monumentale en véritable hymne au headbang, qui prend aux tripes, groove à en tuer les morts et oublie pas de bourrer comme il faut avec des déflagrations de batterie comme on espérait plus jamais en trouver. LE hit de l'album qui tabasse et donne envie d'y revenir une fois la lecture terminée. Et après, ça enchaîne.
On retourne à un feeling plus proche du Hardcore sur "West Of Hell" et "Magnificat", on se bouffe une reprise de JUDAS PRIEST incroyablement épique en plein milieu de l'album (le groupe s'approprie totalement le morceau, c'en est juste jouissif) pour relancer le tout et du TWISTED SISTER sur la fin (moins réussi pour le coup), et une reprise de Punk en bonus track pour finir sur du décontracté (ils se sont lâchés sur les covers là purée). De quoi constamment relancer l’intérêt d'un album finalement varié et maîtrisé.

Après, il y a bien un gros défaut. 1 heure, pour ce genre d'album, c'est long. Bien trop long, insoutenable. Surtout qu'on note un passage à vide avec "Shadow World" et "The Bodiless" qui ne font rien avancer et laissent de marbre malgré des riffs bien trempés, surtout après un titre éponyme aussi phénoménal qui se permet de tout visiter et ne jamais faiblir du haut de ses quelques 7 min 20 (dans la même cour on retrouve également le long titre de clôture "I" qui attrape les cheveux et les fait tourner tout du long, devenu depuis un classique live terminant les sets du groupe). Mais comme je l'ai dit, BENEDICTION nous envoit tout ce qu'il sait faire et l'album est très hétérogène tout en se basant avant tout sur une efficacité maximale. On se permet même de revenir au gros Death Metal qui fonce et qui tâche le temps d'une "Carcinoma Angel" expéditive et violente. Ou de tâter de la grosse moshpart qui détruit le pit sur "Magnificat", l'un des autres tubes. Alors certes, les Deatheux seront laissés sur le carreau devant autant de rythmiques Thrash et Punk, ces riffs qui n'ont plus rien de Death nulle part, mais pour tous les amateurs de musique cherchant avant tout à se mettre sur la tronche au son revigorant de guitares percussives qui alignent de quoi se ruiner le cou presque sans interruption, c'est le panard.

Donc voilà. Un enchaînement de morceaux qui fracassent tout, des reprises à tomber (celles de JUDAS PRIEST bon sang), un style nouveau parfaitement géré et beaucoup d'énergie à revendre. Et on s'en fout que ce soit pas du Death, ça reste du Metal, et du vrai. Et c'est au final l'album de BENEDICTION que je prends le plus de plaisir à écouter, qui récolte la médaille d'argent dans leur discographie et fait les effets d'un rail de coke pour pas cher, putes non comprises. Juste irrésistible. Donc voilà, à l'époque le groupe n'est pas mort et a toujours son mot à dire, bien qu'il soit différent de ce à quoi nous avions été habitués.
"AGONIIIIIIIIIIIIIIIIZED !"

Grouve : Revirement assumé, gros éclatage de tronche, et vas-y que ça te remue tout ton corps et qu'on a des courbatures le lendemain de toute écoute. Yeah.

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- Dave Ingram (chant)
- Darren Brookes (guitare)
- Peter Rew (guitare)
- Frank Healy (basse)
- Neil Hutton (batterie)


1. Deadfall
2. Agonised
3. West Of Hell
4. Magnificat
5. Nervebomb
6. The Hellion / Electric Eye (cover Judas Priest)
7. Grind Bastard
8. Shadow World
9. Bodiless
10. Carcinoma Angel
11. We The Feed
12. Destroyer (cover Twisted Sister)
13. I
14. We Are The League (cover Anti-nowhere League)



             



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