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Iron Maiden
Senjutsu
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le 17 Septembre 2021 par ZEPEKENIO


Malgré les années et le coronavirus, la Vierge de Fer est toujours là. À souligner.

J'écoute MAIDEN depuis... 1988 et bien conscient que le meilleur est derrière eux (logique), j'écoute sans relâche ce 17ème album depuis sa sortie. Je ne serai ni aussi dithyrambique que les accros criant au génie même si la bande à Steve Harris nous pond une horreur, ni aussi bileux que les pseudo puristes aigris se délectant de descendre en flèche un groupe qu'ils ont idolâtré dans les années 80 (période Di Anno surtout, faut pas déconner).

En fait je me retrouve dans l'ensemble de la chronique signée Dark Beagle.

Enclenchons le disque 1 : le titre éponyme me plaît beaucoup, massif, martial, tempo lourd et décidé, du bel ouvrage.
"Stratego", court et rapide passe comme une lettre à la poste. Rien d'inoubliable mais sympa.
Découvert sur YouTube en avant-première, "The Writing On The Wall" se bonifie d'écoutes en écoutes : ambiance médiévale du plus bel effet, refrain entêtant entonné par un Bruce qui, rattrapé par l'âge et la guérison d'un cancer de la langue, module dans des tons plus graves sa voix avec bonheur et les solos de guitare sont excellents. Peut-être un nouveau classique à venir.
"Lost In A Lost World" signé du seul Steve Harris débute par une intro assez étonnante : des chœurs que n'auraient pas renié PINK FLOYD ou LED ZEPPELIN. Rafraîchissant mais la suite est plus chaotique : refrain bancal et cette sensation très palpable de sentier ultra balisé. Agréable, l'orchestration assure un max, le trio de guitaristes aussi mais on a déjà entendu ce morceau il y a vingt ans... au moins.
"Days Of The Future Past" sonne donc comme une bouffée d'oxygène, titre alerte, énergique, sans prétention, quatre minutes seulement, ça n'égale pas "Aces High" ou "Run To The Hills" mais on s'en fout, ça fait du bien.
Dernier morceau du premier opus ; "The Time Machine" co-signé par le souvent moqué Gers : une intro alégrement influencée par "Brave New World" mais il se révèle digeste voire plaisant: vivant, réhaussé par un changement de rythme salvateur au bout de quatre minutes, ça le fait.
Mention bien pour le disc 1.

J'insère le disc 2 avec une légère pointe d'anxiété. En jetant un œil à la tracklist, les trois derniers titres dépassent les dix minutes et tous signés par le seul Steve Harris ce qui n'est pas forcément une bonne nouvelle.
Mais il faut d'abord parler de la première piste : "Darkest Hour" qui est un excellent titre : la trame de "Wasting Love" est furieusement palpable, les solos évoquent un tantinet le préhistorique "Strange World" mais surtout une véritable émotion imprègne ce titre, Bruce y assure comme un chef, le ressac de la mer et les mouettes sont une idée judicieuse : du tout bon.
Passons à la partie totalement solo de Steve Harris :
"Death Of The Celts" : beaucoup de "Clansman" assaisonné de "Dance Of Death" et une pincée de "Blood Brothers", la recette est aussi connue que celle du poulet basquaise : un repas toujours apprécié mais y a du rab grave. Deux minutes de moins auraient rendu la digestion plus paisible. On pardonne et on en mange quand même. C'est un plat référencé et fiable.
"The Parchment" débraque alors qu'on a pourtant l'estomac plein après un titre très copieux : ambiances orientales à la "To Tame A Land" croisées avec "The Nomad", il reste quand même de la place pour ingurgiter ce mastodonte de douze minutes. Le riff principal, franchement savoureux, un Bruce se dégustant comme un Saint Emilion racé, la triplette de gratteux offre un rot réparateur par des solos de grande classe. Mais même sentence, deux minutes de moins auraient été largement souhaitables.
Enfin "Hell On Earth" : on est rempli comme une ballerine et surtout on en veut au boss Steve de forcer son pote Bruce à monter dans les aigus, genre qui ne lui sied plus et attente à nos oreilles. La nausée approche et agencé comme le lourdingue "When The Wild Wind Blows" ("The Final Frontier"), ce type de morceau taillé pour les stades et caractéristique d'un Heavy Metal passéiste, pompier et redondant provoque l'indigestion tant attendue.

Conclusion : "Senjutsu" a ses défauts. Malgré le respect que j'ai pour Steve Harris, le créateur et garant de l'institution MAIDEN, il faut qu'il laisse plus de place à ses potes pour la composition. Seul, il est aujourd'hui capable de pondre des morceaux excellents mais aussi de nous casser sérieusement les bonbons. La production n'est pas top même si on s'y adapte plus les titres défilent.
Il a aussi ses qualités : c'est un disque intègre avec quelques séquences véritablement plaisantes, une œuvre touchante d'un groupe qui sent la fin proche mais perdurant pour la passion (pas pour l'argent, ils en ont assez).

3/5. MAIDEN est vivant et ça reste une excellente nouvelle dans ce "nouveau monde" superficiel et sans émulation.

le 17 Septembre 2021 par KOL


Merci pour cette chronique, Dark Beagle. Si je te rejoins dans l'ensemble sur l'appréciation globale de l'album, je ne le suis pas du tout pour les même raisons. Mais genre, même, à l'opposé.
Là où "Book Of Souls" manquait d'inspiration et traînait en effet en longueur, je trouve au contraire les morceaux longs de "Senjutsu" particulièrement inspirés pour le coup. "The Parchment" est un petit bijou et "Hell On Earth" très réussi.
Principal bémol à l'album à mon sens, cette manie de doubler quasiment toutes les parties de voix à la guitare lead, ce gimmick étant franchement pénible sur les 80 minutes.
Pour un vieux fan de MAIDEN comme moi, malgré tout, c'est un vrai plaisir de retrouver des titres qui font mouche, n'ayant pas ressenti cela sur les deux précédents albums (à part peut-être "The Red And The Black". Sur celui-ci il y en a quand même quatre ou cinq que j'écouterai avec plaisir dans les mois/années qui viennent, et c'est un petit exploit pour un groupe qui a plus de quarante ans. Up the irons!

le 17 Septembre 2021 par PATRICK CHARRET


J'ai adoré "Book Of Souls", même si j'ai pesté contre certains morceaux à rallonge !

Alors oui on a oublié depuis longtemps les sommets du groupe, oui le claquage de la basse de Steve peut énerver (moi je suis fan!!), oui le tempo s'est ralenti etc etc.
Mais les temps ont changé, les gars ont pas loin de 70 balais, heureusement même qu'ils sont évolués !
J'adore ce "Senjutsu".
Une vraie homogénéité, des passages progressifs juste ce qu'il faut, des harmonies de guitares assez géniales (oui oui faut faire l'effort d'écouter vraiment).
Des bijoux de chansons (pour ma part, "Writing On The Wall", "Darkest Hour").
Bruce chante clairement moins haut et quelle bonne idée !!

J'écoute depuis presque quarante ans (fan de toutes les époques), et le MAIDEN de ces dernières années, plus posé, me plaît beaucoup.
Juste un bémol sur la production, on s'y fait, mais ils auraient pu faire mieux hein...

Et quel artwork !!!
Après un Eddie Tribal génial, un Eddie Samourai tout aussi incroyable.
Bref, pas l'album ultime du groupe certes, mais nous sortir un album somme toute aussi réussi après seize albums, respect messieurs.

le 17 Septembre 2021 par BUTTERS


"Senjutsu" est un album qui se démarque dans la démarche ou plutôt dans le sens où IRON MAIDEN n'a plus rien à prouver aux yeux de nombreux fans. Je pense que cet opus n'est pas celui que les fans attendaient et cela est un bon point. Le groupe est dans sa libre possibilité de faire ce qu'il souhaite sans se soucier de l'avis extérieur qui crispe bon nombre de groupes actuels en quête de gloire, ventes et reconnaissance. IRON MAIDEN a déjà les trois depuis fort longtemps, "Senjutsu" est donc opportuniste assumé, il faut voir cela comme un album hors catégorie de l'habituel format que le groupe propose généralement. Un résultat logique face aux nombreux concerts et tournées effectuer remplis de classiques. L'album se défend par lui-même, tout en restant est un bon condensé de la période 1995/2020.

le 17 Septembre 2021 par FRED87


Ce nouvel album de MAIDEN comporte seulement un défaut, mais qui cependant, se répète depuis "The Final Frontier", à savoir qu'il y a beaucoup trop de longueurs. Par exemple, la première minute et demie de "Hell On Earth" aurait pu être totalement supprimée. Sinon, cela fait toujours du bien d'entendre du nouveau de la part de nos Britanniques.













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