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Iron Maiden
Senjutsu
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le 20 Septembre 2021 par ESKAPEESKAPE
La sortie d'un album d'IRON MAIDEN se savoure comme un premier rendez-vous avec son amoureuse.
On est fébrile, on y réfléchit toute la semaine, on prépare ses vêtements la veille, on fait une checklist et le jour J se passe.
La semaine d'après on revit cette journée et on fait le bilan.
Commençons par la pochette : elle est violente, normal, trop sombre, dommage.
Eddie est terrifiant, il est vraiment très réussi en samouraï zombie.
Mais elle est finalement très (trop ?) proche de "X Factor" qui était pour moi immonde.
En effet, pourquoi ne pas avoir mis un fond de cerisiers en fleurs ou des plans d'eau ? Le contraste aurait été magnifique, là, cela tombe à plat comme celle de "Book Of Souls" d'ailleurs.
Parlons musique.
"Senjutsu" démarre pas mal, l'intro est sympa et interpelle ; Bruce est en voix et déroule bien les titres.
Il y a des percussions, le son de certaines guitares rappelle "Number Of The Beast".
"Days Of Future Past" est je trouve équilibrée, bien rythmée et à la fois novatrice et dans l'esprit IRON MAIDEN.
Et puis, la liste des reproches arrive très (trop) vite.
En effet, après plusieurs écoutes, que reste-t-il ?
On ne peut nier une vraie déception qui était déjà papable sur les réseaux sociaux à la sortie du clip "The Writing On The Wall".
L'album est mou malgré des cavalcades et des sursauts ici et là.
On peut même déceler des rythmiques pachydermiques à la BLACK SABBATH mais qui ici desservent le propos.
Mais ce qui surprend d'emblée c'est le son : il est extrêmement étouffé et confus.
- On a l'impression de devoir continuellement monter le son, toucher les égaliseurs, à droite, à gauche, les graves, les aigus pendant les morceaux.
Les instruments sont parfois sous mixés, Dickinson est parfois sous la batterie ou les guitares notamment sur "Senjutsu" dans le pont à 4:00 par exemple ce qui n'est plus le cas à 6:00.
On a l'impression que la production est bricolée et non réfléchie, un comble pour un groupe de la trempe d'IRON MAIDEN.
Cette album mérite une production flamboyante, martiale, qui attaque.
Au lieu de cela, cet album est lassant.
- Il est lassant, pour diverses raisons :
1- les claviers : s'ils étaient novateurs sur "Somewhere In Time", et surtout présents sur "Seventh Son Of A Seventh Son", ici leur grain, placement et son n'est pas opportun.
En effet il y a trois guitares ! Ils ne viennent qu'alourdir le tout par exemple sur "Stratego"
2- la longueur des morceaux : qui uniformise finalement la course des morceaux et homogénéise l'album.
3- la structure des morceaux : qui inlassablement est sur le même modèle avec ses intros en arpèges, ponts, cavalcades, solos etc...
4- cette guitare à l'unisson : qui suit la voix de Bruce Dickinson en permanence sur certains morceaux : "Senjutsu", "Stratego", "Lost In A Lost World" et finit par sérieusement casser les oreilles et amène des risques d'otite.
5- les claviers à l'unisson (sur "Stratego" qui suivent aussi Dickinson dans le refrain ! par exemple)
6- le décalage dans les doublages voix de Dickinson, qui fait des chœurs ratés et ressemble à une maquette ou un disque pirate.
7- Mais c'est quoi ce travail sur la voix de Bruce ?
Il est parfois perdu dans les instruments, parfois doit s'époumoner pour être entendu, voire même couvert par les claviers.
Et dans "Lost In A Lost World" : la voix de Bruce Dickinson passée au flanger ou à la chambre d'écho par son petit neveux de cinq ans ?
- Il est oubliable parce que :
Passé deux ou trois morceaux et bien on a écouté un album de IRON MAIDEN ;
- Il est identique aux autres dans les structures
En effet après les intros celtes ou arpèges, "Senjutsu" est gavé de loooongs plans sans réels intérêts répétés à l'infini alors que plus court et plus ramassé il aurait pu.
Certains solos sont brouillons et d'autres sortent du lot comme celui de "The Writing On The Wall".
Il ne se retient pas mais ne se déteste pas loin s'en faut.
Ainsi l'album s'écoute mais ne se retient pas la faute :
- à un management pas assez présent : morceaux trop identiques, trop longs. ou est la thématique japonaise ?
- à une direction artistique non assumée : claviers ? Trois guitares ? Progressif ?
- à une production sans relief ni panache : trop de stagiaires ?
Ainsi avis aux bricoleurs :
- éditez le morceau : coupes
- refaites la production : voix, guitares
- éditez les pistes : virez la guitare et le clavier à l'unisson
- photoshopez la pochette : un fond fleuri
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le 19 Septembre 2021 par HEAVY METAL KID
Pas ultra fan du IRON MAIDEN du troisième millénaire, pour ses longueurs et la qualité sonore, je fus néanmoins séduit facilement par "The Book Of Souls" à sa sortie, et suis devenu un défenseur de "Dance Of Death" et de "A Matter Of Life And Death" (détestés à leurs sorties pourtant). Sans impatience, j'ai écouté "Senjutsu", que je baptise, après quelques écoutes, "Senjutsucks".
Quelques petites innovations (comme d'habitude) sont à reconnaître, tout comme pas mal de sensations de déjà-entendu, et surtout de l'ennui. La seule composition qui me surprend et me séduit est finalement le titre éponyme, malgré les synthés, que je trouve tout le long de cette œuvre inutiles, et même désagréable ; ça, c'est une triste nouveauté...
Ennuyeux, plat, pas très épique (ce que beaucoup ressentent, à mon grand étonnement), "Senjutsucks" me donne envie d'écouter "Virtual XI" ; pire, il m'a dégoûté de son prédécesseur, par leurs similitudes dans la structure et dans les défauts. J'écris tout cela sans joie. J'en viens même à penser que c'est moche de finir sa carrière sur un tel album. Sic transit gloria mundi.
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le 19 Septembre 2021 par HEMISPHERES
Chroniquer une nouvelle sortie d'IRON MAIDEN n'est jamais chose facile tant ce groupe est une icône absolue, le groupe ultime de Heavy Metal classique et qui a une très longue histoire derrière lui avec des albums et chansons mythiques à tout jamais inscrites au patrimoine du Heavy Metal et que chaque metalleux connaît par cœur.
Dès lors comment aborder une nouvelle sortie? En la comparant à la fameuse période dorée des années 80 où ils avaient fait un quasi sans faute sur leurs 7 albums en espérant entrevoir un nouveau "Aces High" en ouverture ou un "The Trooper" en milieu de galette ? Ou en prenant conscience que cette période est révolue depuis longtemps ou qu'en tout cas depuis un "X-Factor", qui a déjà son quart de siècle, le groupe et surtout sa tête pensante, Steve Harris, ont orienté la musique du groupe vers quelque chose de plus "progressif" avec des morceaux qui gardent un certain schéma d'écriture et que le risque de changement, surtout à leur âge, est pour ainsi dire nul ?
Perso, je suis cette deuxième option en me disant que si jamais ce style me lasse, j'ai toujours les albums des années 80 à disposition. Passé cette intro un peu longuette (comme certaines intros de Steve Harris, diraient certains), qu'en est-il de ce cru 2021 (ou devrais-je dire 2019)?
Ma foi, je suis surpris en très bien car même si on retrouve notamment sur les compositions de notre bassiste préféré tous ces plans que nous connaissons désormais quasiment par cœur, cette fois-ci, je trouve que cela fonctionne bien mieux que sur certains autres albums, je pense notamment à "The Final Frontier". Si certains morceaux ne se laissent pas facilement apprivoiser à la première écoute, je trouve que cette fois-ci, les mélodies sont mieux trouvées, il y a une dynamique générale qui fait que même sur des morceaux tel "The Parchment" ou "Hell On Earth" qui m'avaient fait assez peur quand j'avais vu leur durée, je ressens moins cette longueur. Autre point positif, les refrains, Steve Harris s'est enfin dit qu'un refrain c'est plus que la simple répétition du titre de la chanson!
Je trouve ainsi que sur cet album, il y a une variété mais avant tout une qualité dans les morceaux, toutes les deux absentes depuis un certain temps, il faudrait remonter à "AMOLAD" pour retrouver cette homogénéité. Donc, même si cet album ne sera pas appelé à devenir un classique de la Vierge de fer, pour un 17ème album, pour des gars ayant tous dépassé la soixantaine, je trouve qu'ils n'ont pas du tout à rougir devant la qualité du produit proposé. Un excellent album selon moi, très différent il va sans dire du MAIDEN d'une certaine époque mais vis-à-vis de leur époque "progressive" qui dure quand même depuis "The X Factor", cet album est un des plus réussis, les compositions sont suffisamment variées mais surtout, je me répète, ce sentiment de répétition qui a selon moi gâché bon nombre d'autres morceaux par le passé est ici quasi absent.
Un très bon cru en résumé.
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le 19 Septembre 2021 par FRED
Vu au Leclerc Culture où je me suis procuré quelques bons vieux westerns des années 50. "Tiens, ils ont sorti un nouvel album?". Point barre. Un copain m'a même invité à venir les voir en concert à Paris. Aucune envie. J'ai du les voir pour la dernière fois quand Bruce avait rejoint le groupe après Blaze B. (l'autre, et pas l'actrice). 1999 ? Cela m'a suffit. Pas envie de me retrouver sur les gradins d'une salle immense et, accessoirement, de me prendre 80db dans les oreilles au milieu de fans qui vont trouver ça "génial", sans une once de recul.
Bref, cela ne m'intéresse pas.
Je dois avoir passé l'âge. Et surtout je pense que ce groupe n'a plus rien à dire depuis le très décevant "Brave New World". J'avais, il y a quelques jours, écouté le single de ce nouvel album sur YT. Tombé dessus par hasard. Une vidéo ridicule, un morceau totalement cliché dont je ne me souviens pas. A bientôt 70 ans, il faudrait peut-être songer à quitter un peu le monde pré pubère promu par ce "clip", mais le groupe est prisonnier de son image, ça fait un peu pitié : au moins, "The X Factor" essayait, maladroitement certes, de se défaire de ce carcan.
Bref, lorsque je veux écouter un MAIDEN, je me mets "Killers", leur meilleur album, sur lequel s'exprime un groupe qui en veut, pas qui se contente de gérer le fond de commerce de la multinationale.
Pas de note, bien sûr, juste mes impressions. Merci par avance à l'équipe du site de me laisser m'exprimer, au travers du témoignage, peut-être un peu décalé, d'un fan de Hard Rock-Heavy Metal qui a connu la grande époque des années 80 et qui fut grand fan de la Vierge de Fer, à une époque ou être "hardos" signifiait se positionner, justement, un peu en marge des autres, et pas uniquement en tant que consommateur de disques et de concerts.
Très amicalement et sans volonté de "faire du mal" aux fans, car, comme le disait le défunt Bertrand Tavernier, grand amateur de westerns US de série B de la grande époque, "c'est celui qui aime qui a raison". Cela vaut également pour MAIDEN, bien sûr. Bien à tous.
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le 19 Septembre 2021 par DIDOUX
Jérôme a tout dit ! je partage son avis à 100 % !!!!!!!! Le commentaire parfait bravo !
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