Qu’y a-t-il de plus beau que cette offrande désespérante, mélancolique, introspective et néanmoins combative ? RIEN. Ceci est LE chef d’œuvre absolu du mouvement que l’on nomme doom atmosphérique. Commençons par le jeu simple mais ôôôh combien poignant, touchant et captivant, mais aussi esseulé voire triste de ce violon magnifié par MARTIN POWELL. Toute l’humilité navrante ainsi que la perte (dans tous les sens du terme) d’un être cher en ce bas monde sont présentes dans cet album culte. Oui, j’ai employé le gros mot de culte car si vous voulez bien réfléchir un instant sur ce qui se produisait au début des années 1990, qu’y avait-il de plus intime et de plus émouvant dans ce genre metal jadis naissant ? RIEN. Qu’en est t’il advenu de cette mouvance par la suite ? RIEN de comparable à ce "Turn Loose The Swans". Je voudrais également mettre en lumière (blafarde évidemment !) le jeu du batteur, époustouflant d’efficacité sans pour autant en faire des tonnes. C’était la colonne vertébral du groupe. Venons-en à la voix: sublime et délicate, tantôt larmoyante, tantôt en grosse colère, c’est du tout grand art ! Chapeau bas, messieurs. Évidemment, les guitare n’étaient pas en reste. Leurs mélodies - pour les avoir jouées sur ma guitare (quand j’étais jeune et que je voulais être le pote de Dave M.) - sont faciles à reproduire, mais il n’empêche que pour l’impact sonore, seuls eux savent en tirer parti ! Que de l’admiration pour ces musiciens qui ont su recréer les angoisses qui nous bouleversent tous à un moment ou à un autre.

Venons-en à l’intitulé de cette « fiancé mourante »: combien d’entre-nous ne se sont pas reconnus dans ce concept ? Oui, je l’avoue, la mienne (la 1ère comme vous tous !) me manquera à jamais mais depuis, j’ai grandi et accepté l’inacceptable ! Vous avez très bien compris de quoi je parle: tout est dans cette appellation MY DYING BRIDE.