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DOOM METAL  |  VHS/DVD/BLURAY

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MY DYING BRIDE - Sinamorata (2005)
Par MOX le 13 Février 2006          Consultée 5995 fois

L’idée devint intéressante, après que j’ai découvert la track-list associée au deuxième DVD du groupe anglais. D’autant plus que j’avais assisté il y a peu à un de leurs concerts où j’avais surpris Aaron encore plus démonstratif qu’avant. On ne peut nier que My Dying Bride ait évolué, ni l’existence de deux périodes musicales, au moins. « For Darkest Eyes » s’articulait autour des vieilles compositions, sèches et dévastatrices, des 3 premiers albums, « Sinamorata », quant à lui, met en scène leur musique devenue dramatique, plus lisse et plus simple.

Même si filmée avant la sortie du dernier album en date « Songs of Darkness, Words of Light » (qui ne me satisfait toujours pas, rien n’y fait), la set-list y pioche par trois fois. Parmi ceux-ci, j’en note pas moins de deux de mes préférées ce qui n’est pas peu dire vu qu’elles se bousculent les premières places dans ma tête. Toutefois, même si à première vue les morceaux choisis constituent un best-of quasiment irréprochable, la prestation scénique est d’une telle qualité qu’elle parvint à me réconcilier en partie avec « Songs of Darkness… » (ce que je n’espérais plus, et dont je suis particulièrement heureux). Grossissant démesurément les traits, je pourrais comparer le concert à un film tant la musique, pour peu qu’elle ne recèle plus aucun secret pour l’auditeur, passe en second plan. Pour une raison simple d’ailleurs : le son est excellent, peut-être trop. Tout juste laisse-t-il un brouillage des guitares de manière à le différencier du son studio. Les guitares sont lavées de toute saturation (pire que sur le live « The Voice of the Wretched »), et illustrent parfaitement la musique désormais plus facile d’accès de My Dying Bride.

Ce n’est pas pour autant qu’on l’oublie puisque, je le répète, répondent présents la plupart des titres phares légèrement moins poussiéreux (si ce n’est « Sear Me » et le classique « The Cry of Mankind »). Simplement, elle est accompagnée d’une simili-pièce de théâtre complètement envoûtante. Aaron Stainthorpe, toujours aussi frêle, s’évertue à être plus misérable que misérable alors que ses comparses musiciens bougent à peine (je ne parle même pas de Sarah Stanton qu’on distingue en coups de vent). Mais la scène baigne dans une atmosphère bleutée et tamisée assez fantomatique, très intimiste, preuve en est des rares plans d’ensemble (souvent flous, qui plus est) et des silhouettes qu’on aura du mal à attribuer sous une fumée parfois épaisse. En outre, My Dying Bride enchaîne sans réellement communiquer, sans sortir de son petit concept, terriblement convaincant et parfaitement adapté aux derniers essais tels que « Catherine Blake », « The Wreckage of my Flesh » et « The Prize of Beauty ». Tous bénéficient de légères variations de rythme dans la durée des plans, certains n’hésitant pas à se reposer quelques secondes sur les guitaristes eux-même immobiles. Tout est alors agréable à regarder.

Pour en revenir à mon idée de départ, on suit l’avancement du concert sans se soucier de l’enchaînement des morceaux, simplement parce que le groupe agrémente sa sauce d’un visuel ingénieux qui se limite au jeu du chanteur et aux jeux de lumière. Point trop n’en faut. J’interdis toutefois de dire qu’il s’agit d’un clip d’une heure et demie, la prestation gardant son côté vivant sans contestation possible.

Viennent ensuite les bonus sur lesquels je ne m’étendrai pas : trois extraits de concert du Graspop, infamies sonores et visuelles (de plus, tous les morceaux sont joués auparavant), galerie de fan arts et de photos promotionnelles et clips. Je me permets de m’arrêter quelques lignes à ce sujet : deux d’entre eux sont des vidéos officielles, « The Blue Lotus » est complètement inepte, et « The Prize of Beauty », quoiqu’incomplet, a le mérite de montrer Aaron encore une fois passionné (et aussi l’inénarrable nana dans ce genre de clips, misère…). Mais surtout : deux vidéos non-officielles tournées par des aficionados (de qualité très largement acceptable) accumulant les plans gnangnan, fleurs bleues et la vie sans toi c’est trop triste. A la limite c’est drôle, il suffit d’avoir un peu d’humour.

Mais le gros du troupeau est d’une autre trempe. Ce léger côté théâtral confère un charme certain à l’objet, qui m’a plusieurs fois poussé à le contempler, régulièrement, à en sortir satisfait, parfois même ébloui (sublime « She is the Dark »), sans l’aigreur de n’avoir pu en être. Le penchant romantico-tragique de My Dying Bride avait donc, finalement, de quoi en faire un DVD.

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- Aaron Stainthorpe (chant)
- Ade Jackson (basse)
- Andrew Craighan (guitare)
- Hamish Glencross (guitare)
- Shaun Taylor-steels (batterie)
- Sarah Stanton (claviers)


1. The Dreadful Hours
2. The Raven And The Rose
3. Under Your Wings And Into Your Arms
4. The Prize Of Beauty
5. The Cry Of Mankind
6. A Kiss To Remember
7. Catherine Blake
8. She Is The Dark
9. My Hope, The Destroyer
10. The Wreckage Of My Flesh
11. Sear Me
12. The Fever Sea



             



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