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BELPHEGOR - Walpurgis Rites - Hexenwahn (2009)
Par MEFISTO le 29 Octobre 2009          Consultée 6918 fois

Pas facile d'accoucher successivement de réussites, surtout quand notre style nécessite des riffs aussi rapides qu'un aigle en chasse et une double pédale aussi furieuse qu'une dactylo possédée (celle-là, je la brevète pour la relire en boucle durant les jours de pluie assommants). La solution pour ne pas tourner en rond quand on a un talent limité ? Trouver un concept, qui fera oublier quelque peu les lacunes techniques, la redondance de nos compos, nos faiblesses. L'imagerie sauve souvent des groupes moyens, comme en pop.

Cette intro, vous vous en doutez bien, surtout en voyant la note, ne s'applique pas à BELPHEGOR. Toujours liés au producteur Andy Classen, les chouchous du Black/Death autrichien catapultent cet automne un album d'aussi bonne qualité que "Bondage Goat Zombie", leur bombe à neutrons lâchée en 2008. Comme le dit avec un lyrisme exultant le leader du groupe, Helmuth, « Avec cet album, on continue de pisser sur le mainstream ». C'est Nuclear Blast qui sera content de lire ça !

Le concept est simple : après le sadomasochisme, le culte des sorcières et du diable. Pour préciser, "la nuit de Walpurgis" est une fête catholique et païenne européenne (le 30 avril, jour béni du suicide d'Hitler et Goebbels), durant laquelle un sabbat occulte (cérémonie, orgie) avait lieu sur les Brocken Mountains, en Allemagne. Quant à "Hexenwahn", un mot disparu, il a été inventé par l'Église pour marginaliser et chasser les sorcières. Pour des précisions, vous savez comment faire des recherches, hein ?! La plupart des paroles ont été tirées de vieux manuscrits et sont, ô surprise, très offensantes ! Youppi !

Les fouets ont donc disparu (mais pas les masques à gaz) pour laisser leur place à une musique sans abus d'effets spéciaux, sans flash, sans fard, sans gonzesse (à part dans les vidéos, évidemment !) qu'un Death/Black direct et mélodique comme le groupe est capable d'en vomir avec passion. Oui, mélodique, car à travers ce marasme se détachent de réelles harmonies (bravo à Morluch), rendant cette musique percutante, c'est le mot, divertissante et bougrement scotchante. Un exemple ? Je vous en donne deux : "Walpurgis Rites" et "Destroyer Hekate", virulentes descentes mélodiques étouffant les cordes jusqu'à la décapitation.

BELPHEGOR garde donc sensiblement la même recette que sur leur très bon opus précédent, avec des pièces assez courtes (sauf le mastodonte "Veneratio Diaboli - I Am Sin" avec ses 7 minutes de grattes sanglantes et de chants rituels démoniaques), ce doigté à la vitesse lumière si caractéristique qui fait grimper les notes dans les aigus, appuyé par une basse bourdonnante et des fûts assez méchants, merci. Oui, un batteur comme Nefastus peut être méchant, même s'il ne fait pas officiellement partie du groupe et qu'il défonce les tympans. Pour ça, BELPHEGOR ne change pas, on pourrait presque copier/coller les mesures d'un album à un autre, et on le ferait avec plaisir car ça envoie du bois.

Ce qui distingue peut-être "Walpurgis Rites - Hexenwahn" de l'orgie en cuirette est ce climat noirâtre (celui de "Enthralled Toxic Sabbath" est fétide à souhait) qui prévaut et qui s'écoule comme un poison sur les neuf pistes. Bien que violent et carré, "Bondage" était plus accessible je dirais, plus clair. Pourquoi ? Un feeling. "Walpurgis" est très froid, très infect, tout comme les propos qu'il véhicule. BELPHEGOR n'y va pas de main morte avec ses idées, ouf, une chance que la musique est bonne, car je ne ferais pas lire ce genre de truc à des puritains… Et je n'exhiberais pas la pochette, encore une fois très tape-là-l'oeil, dans un congrès de Jéhovat, car « sex & rock'n'roll » chez BELPHEGOR est une image qui n'a aucune frontière. Adieu le bon goût, bonjour au dégoût.

La voix d'Helmuth est toujours aussi efficace, surtout quand il rrrrrrrrroule ses « R » comme le comte Dracula lui-même (notamment sur la plage « soft » du disque, "Der Geistertreiber"). Quel vocaliste mes amis, qu'il hurle les supplices imposés à une jeune vierge ("Bondage Goat Zombie") ou qu'il annonce la mort d'une sorcière en anglais, allemand et latin, il fait le boulot comme pas un.

La machine de guerre autrichienne ne se tait que lorsque la sorcière brûle enfin sur le bûcher à la fin de "Hexenwahn – Totenkult", une sordide et bestiale conclusion à un album pervers et vicieux (wow, ces guitares hurlantes !). « Un autre », diront les fans avec plaisir. Eh bien moi, j'applaudis cette continuité et espère que les vétérans poursuivront sur cette route pavée de mauvaises intentions. Quelle bande de détraqués, c'est de toute beauté !

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   (2 chroniques)



- Helmuth (chant, guitare)
- Morluch (guitare)
- Serpenth (basse)
- Nefastus (batterie)


1. Walpurgis Rites
2. Veneratio Diaboli - I Am Sin
3. Hail The New Flesh
4. Reichswehr In Blood
5. The Crosses Made Of Bone
6. Der Geistertreiber
7. Destroyer Hekate
8. Enthralled Toxic Sabbath
9. Hexenwahn – Totenkult



             



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