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THRASH METAL  |  STUDIO

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TANKARD - Zombie Attack (1986)
Par CANARD WC le 12 Septembre 2009          Consultée 5982 fois

Ce n’est pas vraiment les zombies en eux-mêmes qui me fascinent, mais le concept même de fin du monde, d’un univers « zombifié ». Le mal est partout, il faut survivre coûte que coûte, repousser des hordes de morts vivants à coups de haches (pour économiser les balles). Les malheureux survivants de ce scénario apocalyptique savent que la fin est inéluctable. On va tous crever, mais ne vous inquiétez pas j’ai gardé deux balles dans le chargeur. Une pour toi, une pour moi. Ils ne nous auront pas vivants.

Les zombies sont passionnants de par ce coté « survival », beaucoup moins pour les aspects horrifiques ou « gore ». C’est précisément pour cette raison que je considère le "Dawn of the Dead" de ROMERO comme un chef d’œuvre du genre, tandis que le "Zombi 2" de FULCI m’ennuie.

Ma petite fascination pour les zombies fait que j’ai toujours fantasmé sur un Metal puisant de cet univers. Je me suis longtemps dit qu’il y avait un créneau en or massif pour un groupe qui saurait mélanger habilement les deux mondes (que ce soit en termes d’artwork, de textes, d’ambiances sonores etc.). J’ai écouté les MISFITS à cause de ça (souvent catalogué d’Horror Punk) et tous les groupes de Metal à portée de mes palmes ayant plus ou moins un rapport avec les zombies. C’est ainsi que je me suis procuré en son temps le « Zombie Apocalypse » de MORTICIAN juste à cause de la pochette (album d’une nullité proprement effrayante). Que je sache, la rencontre du 3ème type « Zombie feat. Metal » n’a pas eu lieu. Seul le Black Metal et son florilège de groupes à tendance symphonique en carton (je pense à CRADLE) a réussi à intégrer harmonieusement quelques éléments horrifiques dans sa musique. Mais point question de zombies ou si peu. La vie est dure. Je vais serrer les dents.

« Et TANKARD ? » allez vous me dire (histoire de m’obliger à arrêter ce HS absolument indécent). « C’est une grosse déception aussi » vous répondrais-je (conditionnel présent).

Exception faite de la pochette et du titre éponyme (avec son intro satirique), ce premier album n’est pas le chaînon manquant entre l’univers Zombie et notre musique. Même côté textes, TANKARD aborde essentiellement des thèmes connexes (la torture, la mort et la bière) sans exploiter vraiment la thématique placardée. Ich was grossen déçu. Maintenant que l’eau a coulé sous les ponts et que l’expérience de toute une vie m’a rendu cynique et amer, je me rends compte rétrospectivement que mon fantasme de Metal à tendance Zombie était bancal. Comment un concept essentiellement graphique et scénaristique pourrait-il trouver un accomplissement en musique ? C’était débile.

Nous allons donc mettre de côté mon délire pour prendre l’album pour ce qu’il est, soit un bon navet Thrash. Une série B plaisante, sans aucun talent. En l’an de grâce 1986 (année mythique s’il en est pour le Metal), TANKARD a déboulé avec Zombie Attack avec la finesse d’un tractopelle. Cette entrée en matière de la part du groupe est assez révélatrice de la délicatesse musicale de TANKARD. « BURP ! Je viens de roter, ça pourrait faire un bon riff ». Voyez le genre ? Je vais vous aider : riff basique, rythmique linéaire, soli administratifs, chant éraillé hurlé. TANKARD n’invente rien et déroule son Thrash comme une pâte feuilleté toute prête HERTA.

Il y a dans "Zombie Attack" tout juste de quoi faire headbanguer le thrasheur peu exigeant. On pense beaucoup à EXCITER pour le registre et à OVERKILL pour la tonalité, sans la fraîcheur du premier ni la force d’accroche du second. TANKARD bastonne sans talent, petitement, sympathiquement. Du Thrash Old School à la bonne franquette. Les morceaux se suivent et se ressemblent (mais c’est pas grave on s’en fout), drainant plus ("Tankard", "Maniac Forces") ou moins ("Mercenary", "Thrash till Death") d’empathie. Ce phénomène fait qu’on est plus soulagé que frustré quand on arrive au bout de "Screamin’ Victims". Signe qui ne trompe pas.

Donc même si TANKARD est un groupe foutrement sympathique, son attaque de zombie à coups de riffs au formol est bien trop moyen pour trouver la grâce canardienne. J’ai dit.


Note : 2/5 (et encore).


Morceau préféré : Zombie Attack (forcément hein)
C’est pas mal : Acid Death, Maniac Forces
C’est nul et chiant : Mercenary, Thrash till Death.

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   CANARD WC

 
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- Andreas "gerre" Geremia (chant)
- Frank Thorwarth (basse)
- Axel Katzmann (guitare)
- Andy Bulgaropulos (guitare)
- Oliver "o.w." Werner (batterie)


1. Zombie Attack
2. Acid Death
3. Mercenary
4. Maniac Forces
5. Alcohol
6. Tankard
7. Thrash 'till Death
8. Chains
9. Poison
10. Screamin' Victims



             



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