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TANKARD - Vol(l)ume 14 (2010)
Par CANARD WC le 5 Mai 2011          Consultée 4460 fois

Vous vous souvenez des films de Bud SPENCER et Terrence HILL ? Z’en ont fait une palanquée de nanards à eux deux. La dernière fois, sur le câble, je suis tombé sur « El Magnifico ». Un super navet que je vous recommande, si vous êtes fan des deux « Super Flics à Miami » (un sommet de leur carrière). C’était du cinéma bien nul, mais ça fonctionnait. Toujours un peu la même rengaine, Bud SPENCER et Terrence HILL sont les deux gentils qui se foutent sur la gueule avec des tas de méchants. Une moitié du film donne dans le comique avec des gags du niveau des « Police Academy », l’autre moitié est composée de bastons pas crédibles. Toujours les deux mêmes styles de combat : d’un côté, Bud SPENCER - dit « gros tas » - qui distribue de grandes baffes et envoie les méchants valdinguer à plusieurs mètres à la ronde ; de l’autre, Terrence HILL avec sa tronche de gentille crapule, qui possède tout un tas de combinaisons de fourbes et autres coups astucieux pour savater la gueule à plusieurs types en même temps.

Finalement, on passait un bon moment.

Evidemment, ce cinéma-là n’a rien à voir avec celui d’un Woody ALLEN, mais dans le fond je me suis plus souvent emmerdé avec ce dernier qu’en matant un bon vieux « Trinita » du dimanche soir. Et ouais. Puis bon, l’air de rien, le Terrence HILL avec son air con et sa vue basse, il a quand même joué dans « Mon nom est Personne », qui dans le genre « Western Spaghetti » est plutôt de l'ordre de la référence que du navet. Comme quoi, vous avez beau être condamné à jouer de la série B, sur toute une carrière, avec de la persévérance et un peu de moule, un coup d’éclat est toujours possible. L’inverse est tout aussi vrai : un réalisateur reconnu peut tout aussi bien pondre de sombres merdes, quand bien même les critiques s’évertuent à y voir des chefs-d’œuvres.

TANKARD est un peu le « Bud SPENCER & Terrence HILL » du Thrash. Un groupe anecdotique, mais plaisant. Du genre éminemment sympathique qu’on ne cherche même pas à défendre, vu qu’il se déguste tout emballé dans sa nullité affligeante. Le dédain des bien-pensants et les meilleurs argumentaires ne peuvent dès lors entrer en ligne de compte, vu que « TANKARD le médiocre » s’écoute le sourire aux lèvres et le majeur dressé à l’attention de toutes ces élites de mon cul.

Mais à force de se terrer dans les abîmes musicaux les plus insignifiants, par un fabuleux concours de circonstances, il arrive qu’un groupe se hisse plus haut. Presqu’inconsciemment. Ce "Volume 14" est ce sursaut épileptique d’un groupe condamné historiquement à ne jamais être pris au sérieux. Un album qui fait figure de petit miracle à lui tout seul, qui donne l’impression de tenir debout « magiquement ». Les riffs s’enchaînent sans qu’on grince des dents, les refrains ne font pas hérisser les poils du bras. Mieux, l’écoute de ce nouvel effort de TANKARD en est presque agréable, même pour un non-amateur de Thrash. Ce qui est fou, vu qu’on parle bien de TANKARD.

Hasard d’un tâcheronnage de 30 ans d’âge ou effet de contraste avec le genre actuellement putride dont il est issu ? Peu importe, à quelques pas de sa fin de carrière, TANKARD sort son « Mon nom est personne » à lui, soit un album inespéré, sérieux, honorable. Ce qui est proprement impensable vu qu’on parle toujours de TANKARD. Si, si. Ce "Volume 14" laisserait presque entrevoir une issue de secours intéressante – discographiquement parlant - pour un groupe qui a fait de son absence d’envergure un parangon de sa sincérité.

Rien que cette intro ("Time Warp"), mazette ! Du « Tout-Mélodique » pour ouvrir les débats : petit arpège acoustique rebondissant sur une batterie martiale, solo un rien solennel… Est-ce bien le dernier TANKARD ? On attend l’explosion pour retrouver le groupe qu’on pensait connaître… Badaboum ! Ça déboule enfin, GEREMIA se met à vociférer, on reconnait ce « son », le refrain tombe et …et …ça tue.

Dire que ce "Volume 14" fonctionne mieux que d’habitude serait un euphémisme. Cet album est plus qu’un bon cru. Il se place actuellement dans les meilleures productions du genre, un des meilleurs des Allemands. Le « bon mélange » entre savoir-faire et travail sérieux. Quelques astucieux auto-pompages, des riffs plus que corrects et quelques refrains bien vus ("Somewhere In Nowhere"). Il n’en fallait pas plus pour ce Thrash sans faux col qui rappellerait de loin un bon DEATH ANGEL de deuxième division.

Ça ressemble à une vanne. Venant de moi, c’est presqu'un compliment, tant mon estime pour DEATH ANGEL est profonde et sincère.

Evidemment, en se hissant « au dessus », TANKARD en devient presque sérieux. La fraîcheur de sa médiocrité a laissé la place à une modération salutaire. Fin des textes débiles et des déconnades. Certains verront dans cette sobriété « thrashistique » une perte de sens, ils déploreront la perte de ce regain d’âme qui faisait le charme ambigu de TANKARD. J’aurais tendance pour ma part à regarder ce qu’il me reste dans l’assiette. Et à ce niveau là, TANKARD s’est juste surpassé ("The Agency").


En bref, qu’on se le dise, le nouveau TANKARD est bon. Pas plus, pas moins.
Mais en fait, c’est énorme.


Note : 3/5


Morceaux préférés : "Somewhere In Nowhere" ; "The Agency".
La reprise sans intérêt : "Weekend Warriors" (TANKARD qui reprend l’un des pires morceaux de l’un des pires albums de MAIDEN... Pourquoi faire ?).

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   CANARD WC

 
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- Frank Thorwarth (basse)
- Andreas 'gerre' Geremia (chant)
- Andy Gutjahr (guitare)
- Olaf Zissel (batterie)


1. Time Warp
2. Rules For Fools
3. Fat Snatchers (the Hippo Effect)
4. Black Plague (the Meaning Of Bp)
5. Somewhere In Nowhere
6. The Agency
7. Brain Piercing Of Death
8. Beck's In The City
9. Condemnation
10. Weekend Warriors



             



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