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THRASH METAL  |  STUDIO

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TANKARD - The Morning After (1988)
Par CANARD WC le 6 Avril 2010          Consultée 5230 fois

Finalement, l’air de rien, se torcher la gueule, c’est pas gratuit. Surtout quand vous commencez à devenir à moitié alcoolo. Du coup, je vous livre un de mes tuyaux estudiantins : les cendres de clope dans la bière. Ca accentue ou augmente l’effet premier de l’alcool. Du coup, si vous avez pas trop peur de vomir et d’avoir mal au crâne, pour bien vous mettre minable : deux bières fortes (genre deux Amsterdam en 50cl à 12°) et une clope que vous ingurgitez en moins de 15 minutes et le tour est joué. Cout de l’opération : à peine 3 €.

C'était ma petite contribution personnelle en ces temps de crise économique, de budget riquiqui et autre serrage de ceinture. En fait, c’est un clochard qui m’a filé ce tuyau, un soir où je faisais connaissance avec le caniveau de la Place de la Nation. Non pas celui-là, l’autre à gauche. Fort de cette bucolique et délicate introduction, l’autre tantouze d’Alfred ajouterait « Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse ». Adage auquel j’ajouterais un corolaire : pas besoin de forcément investir pour se ruiner la gueule.

C’est précisément dans cette dynamique là qu’il faut prendre les albums de TANKARD : du Thrash pour pochtrons. Rouge qui tache, bruit qui thrashe. Le groupe rappelle l’Amsterdam : forte, puissante, dégueulasse et sans nuance (avec un arrière goût de pétrole). Brut et sauvage, comme parfois on en ressent le besoin irrépressible. Une musique de bourrins pour les bourrins. TANKARD continue sur sa lancée « houblonnesque » avec ce troisième album aussi limité que « Zombie Caca » et sans les atouts résiduels de "Chemical". Riff tronçonneuse, son bouilli, tempo rapide, quelques chœurs pour couvrir un peu la voix de Geremia et une tripotée de soli affligeants.

Oui, le programme est pas folichon. Au moins, vous êtes prévenus.

Tout l’intérêt de TANKARD repose conjointement sur deux aspects : l’imagerie sympathique que le groupe draine et cette fraîcheur décapsulante qui, associée à la rudesse du Thrash, force la bienveillance du Hardos moyen. Si tant est que le Hardos puisse être moyen. Intérêt donc très limité et extra-musical qui plus est, pour un groupe par nature bas du front. Même pour du Thrash. Les compos sont médiocres et c’est tout aussi mauvais d’un point de vue instrumental. Seule la faculté du groupe à sortir à de fugaces instants quelques riffs valables permet éventuellement de sauver quelques titres.

The Morning After fonctionne du coup en deux temps (*) :

Partie 1 (Tracks 1 à 6) : du Thrash qui pue dans toute sa splendeur excrémentielle. Tellement médiocre que c’en est effarant. Bref aucun intérêt, ça ne vaut même pas les deux lignes que je suis en train de vous balancer du bout des doigts (vite, une lingette désinfectante!).

Partie 2 (Tracks 7 à 12) : alors que le commun des mortels a déjà fuit après l’écoute douloureuse des premiers morceaux, TANKARD se décide à sortir des compos acceptables (toute proportion gardée hein). Bref les riffs commencent à tenir la route, on a même droit à des petits passages bien jouissifs (cf. morceau éponyme). TANKARD s’est sorti un doigt du cul pour un résultat qui fait son effet. C’est alors que je vous renvoie à ma métaphore introductive sur l’Amsterdam. La boucle est bouclée, l’honneur est sauf votre Majesté.

Bien entendu, une simili moitié d’album correct ne suffit pas à propulser cet album de TANKARD vers la catégorie « 3 étoiles » NIMienne (soit celle des albums foncièrement « valables »), les bonnes choses que l’on relève étant plutôt à mettre sur le compte d’un effet de contraste saisissant avec la première partie exécrable de l’album plutôt qu’autre chose. Et de ce fait, vous avez beau mettre de l’eau dans du vin dégueulasse, ça va ptet atténuer les dégâts mais le vin restera fondamentalement dégueulasse quand même. A moins de vous appeler Jésus et dans ce cas là c’est bonnard pour vous (ah j’imagine le pied que ce doit être de transformer son Evian en Romanée Conti). Sinon moi ce que je fais, perso, je coupe avec du Coca Cola à la mode espagnole (même que là bas on appelle ça du « Calimucho ») ou comment rendre son litron de Villageoise buvable. Ceci étant, personne ne vous oblige à boire des bières dégueulasses et du vin gerbant. Pareil pour TANKARD, vous pouvez aussi décider d’écouter du bon Thrash.



Note : 2/5 (et encore c’est bien cher payé).


Morceau préféré : "Morning Atfer".


(*) On aurait pu isoler "Mon Cheri" qui est un titre bien fendard. Du bon gros délire Thrash, pied au plancher. Presque Grind dans l’approche, ce genre d’incartade « défouloir » n’est pas sans nous rappeler NUCLEAR ASSAULT et ses titres de dingues (souvenez-vous de "Hang the Pope"). Bref, "Mon Cheri" fait un peu office d'exception sur "Morning After". Vous venez de lire l'astérisque le plus intéressant du monde.

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   CANARD WC

 
  N/A



- Andreas 'gerre' Geremia (roaaar)
- Frank Thorwarth (tagada)
- Axel Katzmann (grrr grrr)
- Andy Bulgaropulos (ouin ouin)
- Oliver 'o.w.' Werner (badabadaboum)


1. Intro
2. Commandment
3. Shit-faced
4. Tv Hero
5. F.u.n.
6. Try Again' (Spermbirds Cover)
7. The Morning After
8. Desperation
9. Feed The Lohocla
10. Help Yourself
11. Mon Cheri
12. Outro



             



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