La légende anglaise a rarement réussi le perfect sur sa discographie studio, quand bien même elle reste une influence fondamentale pour la grande majorité des courants Metal et assimilés. Cela en fait donc un candidat idéal pour un best-of.

La quantité de styles gravitant autour de la Folk et du Blues servira une certaine virtuosité d'écriture qui aujourd'hui encore épate encore. LED ZEPPELIN avait déjà bouleversé mes oreilles de jeune Metalleux avec "Remasters" qui fut ma porte d'entrée vers la légende anglaise. Pourquoi "Mothership" plutôt que "Remasters" ? Parce que Jimmy Page a minutieusement entrepris de remasteriser tous les titres présents sur cette compilation à partir des bandes d'origine. C'est donc la meilleure façon de retrouver la profondeur de son de ces titres pressés sur vinyle et mixés en ce sens à l'origine.

Et de ce point de vue, clairement, "Remasters" ne tient pas la comparaison. La subtilité de jeu, les choix de production novateurs et audacieux de Jimmy Page, le feeling de prises très live (surtout sur les premiers albums et pour cause), c'est tout ça qui nous saisit, et ce dès les premières mesures de "Good Times, Bad Times". Tout Metalleux se doit de révérer le jeu incroyable de John Bonham, et pas seulement pour sa puissance, que des graves désormais généreux permettent de saisir à chaque coup de grosse caisse, mais aussi avec la basse de John Paul Jones ("Achilles Last Stand").

Sur deux disques, c'est toute l'expressivité et le génie flamboyant de LED ZEPPELIN qui se révèle chronologiquement, et me le repasser pour cette kro-express a encore été un plaisir auditif incommensurable.