"The Final Chapter" devait à la base être le dernier album d’HYPOCRISY. Il n’en sera rien, bien entendu. Mais il se dégage une espèce de… Finalité justement, comme si le groupe ne comptait pas revenir par la suite. On a un son très compact, puissant, mais manquant parfois de finesse là où "Abducted" se montrait séducteur en polissant les angles sans perdre de sa virulence. "The Final Chapter" va un peu plus loin dans la violence, en faisant un pas en arrière au niveau de l’inspiration.

Mais attention, c’est un tout petit pas en arrière. On va retrouver un HYPOCRISY qui mord et qui ne lâche pas prise, qui s’avère être un bulldozer en rut lâché dans une nurserie. Oui, en rut. Il ne renie pas l’aspect mélodique que peut prendre sa musique, "Request Denied" en est la plus belle preuve, il s’en sert pour rebondir vers d’autres sphères, plus sauvages, ce qui se ressent dès les premières mesures de "Inseminated Adoption" ou de "Through The Window Of Time".

On ressent une grande frustration de la part des musiciens, une frustration que l’on retrouvera d’ailleurs sur le Live "Hypocrisy Destroys Wacken". D’où l’aspect apocalyptique qui ressort de l’écoute de cet album solide, lourd, puissant et peut-être un rien trop vindicatif pour avoir ce petit plus qui nous fera dire que l’on touche de l’exceptionnel.

"The Final Chapter" est une pierre tombale qui ne demande qu’à être profanée. Pour que ses miasmes nous révèlent tous leurs secrets, pour que l’on s’imprègne de cette puanteur qui, pourtant, n’évoque pas le caveau mais plutôt la base militaire secrète où l’on se livre à des expériences sordides avec des aliens qui se sont perdus. Et en tant qu’auditeur, si l’histoire avait dû s’arrêter là, il y aurait certainement eu un manque, une terrible sensation d’inachevé. Et c’est peut-être ça qui ne le rend pas si ultime que cela…