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WASP - The Crimson Idol (1992)
Par DARK BEAGLE le 5 Mars 2021          Consultée 1122 fois

À la base, "The Crimson Idol" aurait dû être un album solo de la part de Blackie, mais la maison de disque ne le voyait pas de cet œil, préférant profiter de la notoriété du nom de WASP pour publier cet opus, en période un peu délicate pour les formations de ce type qui se trouvaient sur le déclin suite aux changements de modes. Et finalement, l’idée est loin d’être mauvaise vu que ce disque va devenir pour de nombreuses personnes le meilleur de WASP, même si la critique ne s’est pas franchement emballée à l’époque et que les ventes n’ont pas suivi. Enfin, pas à espérance.

La pochette est classieuse. Elle sort du rang en tout cas, elle tranche complètement avec les précédentes. On dit souvent que WASP avait gagné une respectabilité avec "The Headless Children", là il s’impose comme un grand groupe de Heavy Metal, ou plutôt comme le projet d’un homme capable de voir plus loin que le bout de son nez. Blackie Lawless se sublime totalement ici, que ce soit au chant, à la guitare ou à la basse. Chris Holmes a quitté le navire, Frankie Banali partage les parties de batterie avec Stet Howland et Bob Kulick est là pour assurer les soli de guitare.

Et l’album se veut conceptuel. Un jeune homme, Jonathan, vit dans l’ombre de son frère ; ses parents l’ignorent complètement mais Michael, le frère, se fait faucher par une voiture. Jonathan prend alors la fuite et sombre dans les travers de la rue : drogues, alcool. Au gré de certaines rencontres, il va devenir une Rock Star et il va renouer le contact avec ses parents, pour qu’ils l’acceptent enfin comme leur fils. Mais cela ne va pas se passer comme prévu et la fin, vous pouvez vous en douter, est tout sauf joyeuse. Certains éléments semblent être autobiographiques, mais ça reste très romancé, hein.

Et pour mettre en place son histoire, Blackie va jouer sur les ambiances et certains riffs ou certaines mélodies vont donner l’impression de revenir souvent, ce qui va permettre de lier l’ensemble, de relier tous les titres avec un fil rouge. Lawless va affiner son style. Oh, les passages Heavy seront toujours bien présents, mais il y a ici une vraie recherche sur les mélodies et celles-ci sont à se damner ici. On s’en rend compte dès "The Titanic Overture", où l’on est accueilli aux doux sons d’une guitare acoustique. Je vous parlais de l’importance de l’opener sur "The Headless Children" et ici encore Blackie ne se trompe pas.

Tout monte en puissance. Il y a quelque chose de très Zeppelinien dans le développement de ce titre, mais il faudrait plutôt chercher du côté des WHO pour l’influence. Un peu plus loin, sur "Arena Of Pleasure", c’est du côté de URIAH HEEP qu’il faut regarder, l’intro ressemble énormément, en façon plus Metalisée, à celle de "Birds Of Prey" (1971 quand même – rien à voir avec Harley Quinn). Lawless n’a jamais caché être très fan de ces deux groupes et cela tient plus de l’hommage que du plagiat. On suit une progression somme toute logique, ponctuée d’explosions et de moments plus sereins.

Difficile de passer sous silence "Chainsaw Charlie" et ses petits remugles canailles d’IRON MAIDEN et surtout, ces tronçonneuses qui viennent apporter le tranchant qu’il faut pour amener un riff d’anthologie sur roulements de toms. Et ces chœurs ! Bon sang, ces chœurs ! Pardon, je suis extrêmement fan de ce titre que je place au panthéon du Heavy Metal. Rien que cela. Mais comme dit, il y a également quelques passages plus posés. Les ballades sont ici à se damner. "The Idol" est une petite merveille du genre ; "Hold On To My Heart" est plus classique mais passe très bien également, jusqu’au grand final.

Et quel final ! "The Great Misconceptions Of Me" est une espèce de résumé de ce qui a été mis en œuvre musicalement, une espèce de montagnes russes qui jouent avec les diverses émotions que l’on retrouve tout du long de l’album. Un dialogue entre Blackie, ses fans, ses parents, dont le côté dramatique monte crescendo. Près de dix minutes de pur bonheur. Enfin, on se comprend. Blackie endosse tous les rôles, nous n’avons que sa voix sur ce disque et quelle voix ! Il n’a jamais aussi bien chanté que sur cet album.

Difficile de ne pas être dithyrambique concernant cet album qui est très certainement le meilleur qui soit sorti sous le nom de WASP, même s’il s’écarte grandement du style original proposé par ce fou-furieux de Lawless. C’est plus léché, plus souple et nettement plus ambitieux que tout ce que l’homme a pu produire auparavant. Et c’est indéniablement un chef d’œuvre. Peut-être bien le meilleur opus publié en 1992, voire l’un des meilleurs du genre, tout simplement. Après ça, WASP ne retrouvera pas pareille maestria.

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   (7 chroniques)



- Blackie Lawless (chant, guitare, basse, claviers)
- Stet Howland (batterie)
- Frankie Banali (batterie)
- Bob Kulick (guitare)


1. The Titanic Overture
2. The Invisible Boy
3. Arena Of Pleasure
4. Chainsaw Charlie (murders In The New Morgue)
5. The Gypsy Meets The Boy
6. Doctor Rockter
7. I Am One
8. The Idol
9. Hold On To My Heart
10. The Great Misconceptions Of Me
11. The Story Of Jonathon (inédit Réédition 1998)
- disque Bonus Réédition 1998
12. Phantoms In The Mirror
13. The Eulogy
14. When The Levee Breaks
15. The Idol (live Acoustique)
16. Hold On To My Heart (live Acoustique)
17. I Am The One (live Donnington 1992)
18. Wild Child (live Donnington 1992)
19. Chainsaw Charlie (live Donnington 1992)
20. I Wanna Be Somebody (live Donnington 1992)
21. The Invisible Boy (live Donnington 1992)
22. The Real Me (live Donnington 1992)
23. The Great Misconceptions Of Me (live Donnington 19



             



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