Opération réhabilitation ? Pas vraiment, puisque Mulk avait déjà rectifié le tir, ou tout du moins apporté un regard nuancé à la chronique principale du palmipède, qui avait eu la dent dure sur ce coup-là. Si "1000hp" n’est pas en effet le meilleur album de GODSMACK, loin de là, il n’en reste pas moins un bon album de Heavy Rock, tiré à quatre-épingles et beau comme un sou neuf.

En revanche, il faut vraiment arrêter avec l’étiquette Post Grunge affublée, cela n’a plus rien à voir, et tant mieux ! Le Grunge est mort il y a bien longtemps, foutons-lui la paix, même s’il en reste ici ("Generation Day") et là ("Livin’ In The Gray") quelques traces, notamment sur les lignes vocales de Sully. Les Bostoniens avaient déjà tourné la page avec l’excellentissime "The Oracle", pourquoi attendre que son successeur y revienne ? Oui, le groupe fait du rock de stade burné, avec de grosses guitares, un batteur sobre mais ultra-efficace, et un chanteur d’exception, possédant ce petit truc en plus. Mais il le fait tellement bien, comment lui reprocher ?

Très sincèrement, rien que le titre-track qui ouvre l’opus pied au plancher vaut une étoile à lui seul et je peux vous assurer qu’il produit toujours son petit effet en concert. "Locked & loaded", "Something Different", ou encore "Nothing Comes Easy" (et son intro-hommage à METALLICA en effet) sont toutes de très bonnes chansons également. Alors pourquoi bouder son plaisir ?

"1000hp" creuse en matière de style, le sillon ouvert avec son prédécesseur, mais est incontestablement en deçà en terme de qualité. Il n’en reste pas moins un bon disque, évoluant laaaaaaaargement au-dessus de la plèbe en matière radio-compatible, et contient encore une fois 3/4 titres qui feraient le bonheur de nombre de setlists.

Après, il faut reconnaître que le groupe a été - et sera - plus inspiré dans les trouvailles mélodiques. Moins mémorables, celles-ci souffrent surtout de la comparaison avec le reste de la discographie, notamment au niveau des refrains. On ne peut nier une légère sensation de pilotage automatique, au milieu de la galette, "I Don’t belong" signant la fin de la sieste et la reprise en main du manche par le commandant de bord.

Note : un vrai 3/5, ni plus, ni moins.

PS : en revanche, je pense qu’il y a eu un petit souci d’impression au moment de finaliser le skeud. "Turning To Stone" avait plus sa place sur "Avalon", l’essai solo de Sully qu’ici, et fait un peu tâche comparé à l’ensemble.