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2001 Shangri-la Dee Da
2010 Stone Temple Pilots
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- Membre : Velvet Revolver

STONE TEMPLE PILOTS - Shangri-la Dee Da (2001)
Par BAAZBAAZ le 6 Octobre 2016          Consultée 2599 fois

Quand sort "Shangri-La Dee Da" en 2001, on ne peut décemment pas reprocher à STONE TEMPLE PILOTS de ne pas être tout à fait à la hauteur de ses débuts fracassants. Après tout, ce n’est pas le seul ex-champion du Grunge à compter ses cheveux blancs : ce style est par essence limité, codifié, et ne permet pas un renouvellement infini de la créativité. NIRVANA a montré en 1993 avec le déplaisant "In Utero" que Cobain était artistiquement mort bien avant son suicide. Et la discographie de PEARL JAM est un long chemin de croix dès le milieu des 90s. Sans oublier ALICE IN CHAINS, qui a connu un déclin tout aussi foudroyant. Et puis qui a encore envie d’écouter tout cela au tournant des années 2000 ? Qu’il soit néo, speed ou symphonique, le Metal américain et européen brille alors des milles feux de son dernier grand renouveau… Il n’y a plus de place pour les dinosaures du Grunge tandis que des jeunes loups cyniques et peu talentueux (HINDER, PUDDLE OF MUD…) se chargent d’en refourguer une version simplifiée et édulcorée aux nouvelles générations. Le Rock bouillonne, mais STONE TEMPLE PILOTS est devenu ringard.

Dès lors "Shangri-La Dee Da" est un non-événement. L’un de ces disques anachroniques passés inaperçus et que personne ne se soucie d’exhumer. Peu l’ont écouté à l’époque, et personne ne s’est beaucoup penché dessus depuis. Porté par le succès de "Sour Girl" sur l’album précédent, STONE TEMPLE PILOTS avait pourtant entrevu la lumière et obtenu, du bout des lèvres, le soutien de son label. Mais cela n’a pas suffi. Dommage. Car c’est un testament de choix pour un groupe qui n’a plus qu’un an à vivre avant que les addictions et l’épuisement de Scott Weiland, rincé, bipolaire, ne conduise à un split quasi-définitif. Là où "No. 4" était irrespirable, lourd et avare de chansons mémorables, ce disque est plus aéré, plus posé, et marque surtout un regain immédiatement perceptible dans l’inspiration mélodique. Il y a ici quelques bons riffs, de solides refrains et peu de déchets si l’on excepte le très médiocre "Transmissions From A Lonely Room" qui, seul, gâche la fête.

La principale différence avec "No. 4" est sans doute que les compositions agressives sont plus accrocheuses : "Dumb Love", "Coma" et "Long Way Home" sont des bons exemples d’un Grunge qui assume parfaitement sa banalité tout en mettant un point d’honneur à rester entraînant. La production est aussi déplorable que sur le disque précédent, mais l’écriture est un cran au-dessus. Et quand STONE TEMPLE PILOTS accepte, presque à contrecœur, de rester dans sa zone de confort et de faire ce qu’il sait faire de mieux – à savoir parodier les autres, voire s’auto-parodier – le résultat est systématiquement convaincant. Ainsi, "Days Of The Week" et "Too Cool Queenie", qui font penser à mille autres groupes de Rock alternatif 90s, sont encore ce que l’album propose de mieux. Comme si Weiland, par un étrange cheminement existentiel, avait alors compris que c’est lorsqu’il imite le plus crânement ses rivaux qu’il est pleinement lui-même. Et le temps d’un "Hollywood Bitch", malgré des ficelles un peu grosses, l’on retrouve presque l’élan radiophonique qui avait fait du groupe l’un des plus gros vendeurs au monde.

Mais cette fois ils n’ont rien vendu. Aucun hit, aucune reconnaissance critique. Dès lors, finalement, choisir entre "No. 4" et "Shangri-La Dee Da" tient à peu de chose. C’est sans doute une affaire de goût même s'il ne doit plus rester plus grand monde aujourd’hui pour se poser la question. Le groupe s’est séparé presque immédiatement et Weiland est allé cachetonner chez les médiocres VELVET REVOLVER, une assemblée de stars où personne ne se souvenait comment écrire une bonne chanson. Mais au moins cela lui permettait-il, selon les années, de se payer son crack ou une cure de désintoxication. Avec le recul, on pourrait dire que STONE TEMPLE PILOTS a incarné quelque chose de très particulier à l’échelle de l’histoire de Rock. Une preuve que l’on peut être très créatif, et devenir millionnaire, en se contentant d’absorber avec une certaine candeur les influences des autres. Mais il est vrai aussi que Weiland, un peu cinglé mais très doué, n’était pas le premier venu. 

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   BAAZBAAZ

 
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- Scott Weiland (chant)
- Dean Deleo (guitare)
- Robert Deleo (basse)
- Eric Kretz (batterie)


1. Dumb Love
2. Days Of The Week
3. Coma
4. Hollywood Bitch
5. Wonderful
6. Black Again
7. Hello It's Late
8. Too Cool Queenie
9. Regeneration
10. Bi-polar Bear
11. Transmissions From A Lonely Room
12. A Song For Sleeping
13. Long Way Home



             



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