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WOMBBATH - Internal Caustic Torments (1993)
Par T-RAY le 24 Janvier 2020          Consultée 767 fois

C'est un comble lorsque le morceau le plus remarquable et remarqué d'un album de Death Metal est le morceau le moins Death Metal du disque. C'est pourtant le cas sur "Internal Caustic Torments", premier album des Suédois de WOMBBATH. Le titre en question n'est autre que "Abandon", une composition mélangeant des rythmiques de guitare certes Death avec une mélodie surtout assurée par des claviers en mode B.O. de "Terminator", que n'auraient certainement pas renié les grands noms de la Synthwave actuelle. Mid-tempo et assez répétitif, "Abandon" n'en est pas moins immersif - et presque aussi flippant - que la bande originale du film de James Cameron et il fait figure de respiration sur cet opus qu'on-dirait-pas-qu'il-est-suédois-mais-qu'il-est-suédois-quand-même.

La chronique principale n'en fait pas mystère : WOMBBATH sonne davantage américain que suédois sur "Internal Caustic Torments". La faute au fait de n'avoir pas enregistré celui-ci aux Sunlight Studios, certes, mais aussi à l'absence de riffs mémorables, ce que ses compatriotes sortis du célèbre lieu d'enregistrement stockholmois étaient pourtant capables de produire à tour de bras. Et avec plus de groove, d'ailleurs, même si, dans son genre, WOMBBATH est plus groovy que les formations américaines dont il se rapproche ici, deathmetalliquement parlant. Par conséquent, sorti du court "Abandon" et des deux morceaux déjà présents sur l'E.P. "Several Shapes", en l'occurrence le morceau éponyme et l'efficace "Corporal Punishment" (bien moins rentre-dedans que sur l'E.P. toutefois), on ne retient pas des masses de choses de ce premier longue durée.

Je suis injuste : des titres tels que l'initial "Prevent Anemia" (mon correcteur automatique me propose "Prevent Anelka", il doit être pote avec Raymond Domenech), fort d'une dynamique réjouissante et d'enchaînements au poil entre parties rapides et plus lentes, ou le varié et percutant "A Silent As The Grave" (titre rédigé comme tel, R.I.P. la langue anglaise), et le très thrashy quoiqu'un brin longuet "Conceal Interior Torments", doté d'un chouette solo de guitare, offrent au premier album de WOMBBATH quelques highlights notables. De manière générale, les changements de tempo font partie des choses que le groupe réussit le mieux sur ce disque, sur lequel même Tomas Lindfors a perdu de ses qualités vocales, ses growls s'avérant assez quelconques et ses cris de goule affamée, entendus sur l'E.P. "Several Shapes", étant aux abonnés absents de ce premier opus studio.

Pour le reste, "Internal Caustic Torments" n'avait aucune raison valable de rester dans les annales du Death Metal suédois et du Death tout court. Parce que des titres passe-partout comme "Performed In Depth", l'assez laborieux "Internal Bleeding" ou le totalement oubliable "Beyond The Gloomy", bien que puissant, ne sortent en rien du lot des morceaux de Death Metal produits à la tonne en cette année 1993 de par le monde. Et la production de l'album ne permet en rien de les mettre en relief. La mise en boîte de l'album a pourtant été effectuée au Studio Skyline d'Eskilstuna, trou paumé pas loin de Västerås où avait été enregistré l'E.P. "Several Shapes". Il est donc étonnant que le grain un peu brut qui caractérisait les guitares sur celui-ci ne soit pas au rendez-vous du L.P.

En somme, "Internal Caustic Torments" est plus plat, malgré ses neuf morceaux, que ne l'était "Several Shapes" avec ses deux titres et quart. Et c'est bien dommage car WOMBBATH avait le potentiel pour rattraper le retard qui était le sien par rapport à ses compatriotes pionniers de la scène Death suédoise. Mais il lui fallait surmonter un peu trop d'obstacles pour y parvenir. D'abord parce qu'il était provincial et n'avait qu'un accès restreint aux moyens dont disposaient les groupes résidant dans la capitale. Ensuite, parce qu'il a commencé plus tard que les autres. Enfin, parce qu'il n'a jamais su creuser son trou à lui, trop loin qu'il était des States pour être identifié à la scène Death new-yorkaise, notamment, et se laisser porter par la vague. Et trop différent, sur le plan sonore, de ses compatriotes en pleine bourre depuis au moins quatre piges alors que lui n'en était encore qu'au stade de la Démo.

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   (2 chroniques)



- Tomas Lindfors (chant)
- Tobbe Holmgren (guitare)
- Håkan Stuvemark (guitare)
- Richard Lagberg (basse)
- Roger Enstedt (batterie)


1. Prevent Anemia
2. Intestinal Bleeding
3. As Silent As The Grave
4. Corporal Punishment
5. Performed In Depth
6. Conceal Interior Torments
7. Beyond The Gloomy
8. Abandon
9. Several Shapes



             



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