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WOMBBATH - Internal Caustic Torments (1993)
Par DARK MORUE le 21 Août 2014          Consultée 2911 fois

WOMBBATH... Non franchement je sais pas trop pourquoi cet album. Pourquoi je le vois absolument partout quand je traîne sur la toile, pourquoi c'est un nom qui revient genre tout le temps dès qu'on fait des recherches sur le vieux Death Metal, alors que les membres n'ont aucun pedigree particulier (ils ont fini chez IN THY DREAMS yahou youpi on s'en fout) et que cet unique album n'est pas du tout le truc le plus sexy que j'ai jamais vu. M'enfin bon. Mon devoir d'archiviste est donc de décortiquer ceci, le pourquoi du comment, qu'est ce que c'est que ce putain de bain dans l'utérus, enfin voilà tout ça. Et ça va pas être de la tarte je vous le dis tout de suite ; ou comment saper la motivation de tout le monde dés l'intro, sans rien raconter sur le disque, yeah.

Donc, on remet le contexte. 1993, des albums qui sortent de partout, la domination totale, les grands anciens ont tous balancé leurs classiques et à droite à gauche ça commence déjà à un peu virer Death'N'Roll. Du coup, ce "Internal Caustic Torment" sort un peu dans l'indifférence la plus totale, faisant même bien moins de bruit que l'EP "Several Shapes" sorti auparavant. D'ailleurs ledit EP était une belle boucherie, véloce et méchante, avec une bonne couche de gras et un chant dégueulé comme on les aime. Et du coup, pour leur album plus tard, nos WOMBBATH ont réussi à envoyer chier la majeure partie de leurs qualités pour sortir un album certes appréciable, mais incroyablement commun et n'ayant rien de particulier pour lui qui donnerait envie de l'écouter plutôt qu'autre chose. Merde, le constat est dur. Je suis dur et j'enfonce les portes ouvertes. C'est pas très gentil. Et pourtant, aujourd'hui cet album a la cote et revient souvent sur le devant, ayant gagné un statut d’œuvre emblématique de manière totalement gratuite, on sait pas trop pourquoi (non sérieux va falloir qu'on m'explique parce que je bug) alors qu'au final pas grand chose ne donne envie de se taper cette humble œuvre en 2014.
BON D'ACCORD JE SUIS INCROYABLEMENT MÉCHANT D'OFFICE OKAY J’ARRÊTE ON VA DIRE DU BIEN DE L'ALBUM OKI.

Non en vrai c'est cool. La régression depuis l'EP précédent est assez phénoménale et inexplicable mais ça reste cool et agréable à écouter, et en plus ça a plutôt très bien vieilli. N'ayant pas pu s'offrir le Sunlight, ici on a pas de son qui tronçonne et du coup il faut le savoir que le groupe est suédois. En fait on verse dans une sorte de Death purement US assez New-Yorkais en mode bas du front, genre à la BROKEN HOPE mais en insistant beaucoup plus sur le groove gras et dodelinant. Parce que WOMBBATH se veut gras, très gras, les riffs dégoulinent, la voix tente de baver partout, et souvent ça y va avec des riffs lents qui pourraient avoir leur place dans des morceaux de Goregrind, le tout entrecoupé de petites accélérations et de riffs étranges plus dissonants, vite fait mélodiques mais ultra sous-mixés. Enfin voilà, ça tente d'être gras, mais la production dit non. Parce que ça sonne ultra moderne pour l'époque, puissant, clair, et surtout franchement lisse et plastoc avec une batterie qui pourrait être une BAR et des guitares peu définies et sans trop de pêche. En bref, sur l'EP c'était roots et agressif, maintenant c'est précis sauf que la musique jouée ne l'exige particulièrement et du coup ben ça tombe un peu à plat bien que ce soit assez brutal et intense pour qu'on pique pas du nez (genre le tabassage "Concealed Interior Torments" qui se fait quand même remarquer).

Bon, sinon, faut bien avouer que "Prevent Anemia" est un sacré putain de bon morceau qui représente toute l'essence du Death US dans les 90's avec des reprises bien jouissives, un solo qui met dans l'ambiance et du riff qui dandine et qui croustille. D'ailleurs on baigne d'un bout à l'autre de l'opus dans une atmosphère moite et pas super accueillante, bien que ce ne soit pas du tout primordial vu que l'accent est avant tout mis sur l'efficacité. Et c'est efficace, bien taillé, solide, mais quand même sacrément commun, et encore plus en cette époque. Parce que même si les riffs sont là, qu'on groove à balle et que ça fait twister les morts, aucune folie à signaler, tous les poncifs sont là, on a juste une musique un peu plus groovy et totalement délocalisée mais c'est à peu près tout ce qu'il y a à signaler. Même les réenregistrements des deux morceaux de l'EP sonnent infiniment plus sages que ce qu'ils ont été, et c'est dommage bon sang, d'avoir perdu à ce point la hargne pour ne se centrer que sur un groove certes présent mais ne se suffisant absolument pas à lui-même.

Donc voilà. L'engouement autour de cet album m'échappe un peu. Pourquoi ce truc a si bien traversé les âges ? Alors que même la pochette est au final assez moche bien que son concept soit jouissif ? Non juste je sais pas, "Internal Caustic Torment" n'est ni une pierre angulaire ni une référence pour personne au monde. Après, ça reste un album honnête, faisant son boulot comme n'importe quel tâcheron sans génie, ouvrier exécutant, mais guerre plus que ça quoi. Quelques titres franchement bien troussés, des riffs dansants, des passages plus intenses, enfin voilà, la routine supplément Saindoux et remballé c'est pesé. Rien qui n'explique les douze millions de rééditions par des labels de renom quoi (Necroharmonic ou Pulverized par exemple).
Bref, à écouter comme un album lambda qui passera très bien pour occuper une soirée lambda mais n'attendez pas d'énorme claque Death Metal dans la face qui révolutionnera votre vie. Se retrouver à écouter ça, c'est quand même un signe qu'on a plongé bien loin dans la fosse du vieux Death...

Fétus : Un album honnête qui n'a franchement rien à faire en notre époque mais sur lequel il n'est pas la peine de cracher avec véhémence pour autant.

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   (2 chroniques)



- Tomas Lindfors (chant)
- Tobbe Holmgren (guitare)
- Håkan Stuvemark (guitare)
- Richard Lagberg (basse)
- Roger Enstedt (batterie)


1. Prevent Anemia
2. Intestinal Bleeding
3. As Silent As The Grave
4. Corporal Punishment
5. Performed In Depth
6. Conceal Interior Torments
7. Beyond The Gloomy
8. Abandon
9. Several Shapes



             



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