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EPICA - Requiem For The Indifferent (2012)
Par JEFF KANJI le 2 Décembre 2013          Consultée 7855 fois

EPICA est béni par les dieux du Metal. Depuis dix ans, ils ont enchaîné les réussites discographiques parvenant même à se surpasser sur le quasi-parfait "Design Your Universe" dont la pièce-titre faisait plus qu’honneur aux précédents similaires ("The Phantom Agony", "Consign To Oblivion" et "The Divine Conspiracy"). Leader de la scène Metal Symphonique, la formation de Mark Jansen, dont la formule est désormais rôdée, encore plus depuis les arrivées successives d’Ariën Van Weesenbeek et d’Isaac Delahaye, tous deux ex-GOD DETHRONED qui ont contribué à durcir un peu le ton (rappelez-vous le bonus track "Incentive" qui annonçait MAYAN), peinera sans doute à donner un successeur à l’opus de 2009.

"Requiem For The Indifferent" est un album adressé à tous ceux qui continuent sur cette Terre à ne penser qu’à leur gueule, contribuant à alimenter le système mondial actuel en chute libre. Nous aurons de plus en plus besoin les uns des autres et devrons réapprendre à vivre en symbiose avec notre environnement. On retrouve là les thématiques chères à Mark Jansen sur fond de critiques des guerres et des agissements des puissances. On doit sans doute s’attendre à un disque agressif et vindicatif, ce qu’il est assurément, comme ce "Internal Warfare" dédié aux victimes d’Anders Breivik.

On peut remarquer dès les premières notes de "Monopoly On Truth" que le riffing se fait encore plus velu et complexe que sur "Design Your Universe". Les grunts de Mark Jansen sont particulièrement mis en avant et Simone Simmons doit se consoler sur des lignes vocales moins mémorables que sur "Resign To Surrender". Et on repère d’emblée que quelque chose cloche. L’ensemble ne fonctionne pas. On a de super riffs et des rythmiques type bulldozer qu’Ariën Van Weesenbeek contribue à alourdir : Dieu que son arrivée a fait du bien ! L’approche instrumentale, bien plus extrême, semble tirer parti de l’aventure MAYAN mais cela se fait au détriment de l’approche plus catchy d’un "Unleashed" ou d’un "Sensorium". En effet, on remarquera plus globalement que les morceaux très agressifs sont en symbiose avec la voix Death ("Monopoly On Truth", "Serenade Of Self-Destruction") alors que les morceaux plus catchy comme "Storm The Sorrow", sorte de version un peu plus moderne de "Never Enough" mettent davantage la voix de la sirène Simmons en avant… et il semble y avoir une frontière infranchissable entre les deux et à quelques exceptions près, les lignes de chant de Simone Simmons bien qu’elles soient un peu plus graves que d’ordinaire sont souvent plates.

Du côté des innovations, EPICA délaisse un peu les atmosphères arabisantes très présentes sur "The Divine Conspiracy" en les traitant un peu différemment et surtout plus de parcimonie ("Requiem For The Indifferent"). On remarquera aussi l’entrée des soli de clavier dans la musique du groupe, Coen Janssen se montrant particulièrement habile dans ce domaine ("Internal Warfare", "Serenade Of Self-Destruction"), ce qui permettra également de contrebalancer en live les orchestrations de plus en plus imposantes diffusées sur bandes qui ne lui laissent pas grand-chose à jouer). Les structures des morceaux se complexifient également, les rendant hélas parfois indigestes ("Guilty Demeanor", "Deter The Tyrant").

Pour autant le groupe ne se viande pas complètement. Quand il ne s’éparpille pas trop, le résultat est probant avec "Storm The Sorrow" ou encore "Delirium" qui réussit l’exploit de devenir la ballade la plus touchante du répertoire du groupe devant les pourtant poignantes "Tides Of Time" et "Feint". La pièce-titre, très traditionnelle pour du EPICA, avec ces chœurs évoquant "The Last Crusade" ou encore "Sensorium" malgré quelques menues longueurs est efficace, et d’une construction savante et habile. "Serenade Of Self-Destruction" malgré sa densité, permet de terminer l’album sur une note positive, avec ses riffs démonte-nuque et des lignes de chant de Simone enfin au niveau. Ne la blâmons pas, quand ses lignes vocales sont séduisantes, c’est la compo qui ne suit pas ("Deep Water Horizon"). Même "Deter The Tyrant" aurait pu s’avérer efficace pour du EPICA classique mais manque d’un petit quelques chose pour être plus accrocheur. Dommage, car là encore Simone Simmons est au sommet de son art et affiche des progrès évidents dans la maîtrise de sa voix.

En plus de son niveau en dents de scie, "Requiem For The Indifferent" est très déséquilibré, sa première moitié (jusqu’au titre éponyme) étant bien au-dessus de la deuxième moitié, à peine sauvée par la fastidieuse "Deter The Tyrant" et l’équilibrée "Serenade Of Self-Destruction". Bref, EPICA sort là le premier album moyen de sa carrière.

Titres à ne pas manquer : "Storm The Sorrow", "Delirium", "Requiem For The Indifferent", "Serenade Of Self-Destruction".

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Par VOLTHORD, JEFF KANJI




 
   JEFF KANJI

 
   ALANKAZAME

 
   (2 chroniques)



- Simone Simmons (chant)
- Mark Jansen (guitare, grunts, screams, orchestrations)
- Isaac Delahaye (guitare lead, orchestrations)
- Yves Huts (basse)
- Coen Janssen (synthétiseur, piano, orchestrations, arrangement chœur)
- Ariën Van Weesenbeek (batterie, grunts)
- Linda Janssen (soprano)
- Laura Macrì (soprano)
- Amanda Sommerville (alto, chœurs, arrangements vocaux)
- Tanja Eisl (alto)
- Previn Moore (ténor)
- Christoph Drescher (basse)
- Simon Oberender (chant grégorien sur 5)


1. Karma
2. Monopoly On Truth
3. Storm The Sorrow
4. Delirium
5. Internal Warfare
6. Requiem For The Indifferent
7. Anima
8. Guilty Demeanor
9. Deep Water Horizon
10. Stay The Course
11. Deter The Tyrant
12. Avalanche
13. Serenade Of Self-destruction
- bonus Tracks
14. Nostalgia
15. Twin Flames



             



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