Il aura fallu attendre cinq ans ! Ce qui donne d’emblée un album riche d’une palette émotive variée, du Groove au Pysché en passant par du Hard Rock des plus classiques sans pour autant être une resucée rabâchée encore et encore ; point n’en faut !

C’est le grand retour du Hard Rock des seventies, du moins dans l’esprit. Le son est finement ajusté et reste malgré tout moderne ; bien que les sonorités d’il y a 40 ans suintent sur tout le long de l’album ! Ce "Return To Zero" n’est PAS un retour aux sources des premiers albums… bien que j’y ai entraperçu des relents sur le titre "We Are Free" d’un certain KYUSS - voire d’un DOWN (version III) ! Cela étant dit, il ne faut cependant pas - voir plus jamais ? - s’attendre à entendre du Stoner. Définitivement, non.

Nouveau chanteur, le troisième en fait, en la présence du sympathique Apollo Papathanasio (FIREWIND). Son chant est fort coloré et la ressemblance avec David Coverdale sur "Spirit Of The Wind" notamment, ou encore au timbre particulier de notre regretté Ronnie James Dio - dont "The Chaos Of Rebith" lui est dédié - est tout simplement incroyable !

Nous voguons dans les mers d’un DEEP PURPLE, dans les eaux profondes d’un BLACK SABBATH sur les rivages d’un WHITESNAKE ou des océans d’un RAINBOW sans plagiat mais plutôt comme un hommage respectueux de leurs plus que dignes descendants : SPIRITUAL BEGGARS ! Ce groupe est bien plus qu’une récréation musicale attendant patiemment que des ARCH ENNEMY, CARCASS, FIREWIND, OPETH et autre WICHTERY daignent souffler… Au contraire, il serait temps que nos Suédois constatent que d’année en année, le groupe a une notoriété bien plus vaste que celle d’un side-project. Ce septième album renforce cet état, d’ailleurs !

Bon, lorsque je disais varié, l’ensemble de cet opus reste dans le même ton d’ambiance et le grain des grattes ainsi que celui de la voix permettent de sentir une chaleur puissante dans les compos. La basse de Sharlee (ARCH ENNEMY) ronronne à souhait, sans être pour le moins du monde envahissante mais bien au service de la cause de ce "Return To Zero". Tout comme les claviers de Per qui magnifient les titres comme "The Road Less Travelled" sans en faire des tonnes ; très appréciable. Les tempi de l’inamovible Ludwig sont également un vrai régal de par sa diversité à nouveau au service des morceaux (écoutez-moi ce bijou qu’est "Spirit Of The Wind", tout en douceur, un feeling au-delà de la norme…). Etc, etc…

Quant au morceau "A New Dawn Rising", dans l’attaque du refrain, il me semble avoir déjà entendu ce genre de mélodie… pourtant, c’est bien Sieur Amott qui la signe. Je n’arrive plus à mettre un nom dessus (groupe des années’80), dommage…
En revanche, "Time To Live" est bien une reprise du groupe URIAH HEEP sur son deuxième album "Salisbury" (1971).

P.S. : sur le marquoir de mon auto-radio - celui de l’Aston Martin dans laquelle je roule pour Nightfall !!! - affiche SPIRITUAL BEGGARS Return To Zero… Japan ! Bah, ce doit être en rapport avec Trooper Entertainement avec qui ils ont travaillé, nan ?

Qualité, notoriété, diversifié : chaleureusement recommandé !