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BLACK/FOLK/ATMO  |  STUDIO

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WINTERFYLLETH - The Mercian Sphere (2010)
Par MEFISTO le 12 Septembre 2010          Consultée 4422 fois

Une des grosses sensations de 2008 en Black Folk/Atmo est de retour avec, rassurez-vous, un album d'aussi bonne qualité, que je qualifierais de « continuité » ; peut-être même supérieur à leur premier et excellent album, "The Ghost Of Heritage".

Je suis aussi direct car je m'attendais à ce genre d'album de la part du quatuor. J'espérais des morceaux aussi merveilleux que sur le précédent, dont la plus accessible du disque, "The Fields Of Reckoning", et la plombée de fuzz "A Valley Thick With Oaks", qui ressemble comme deux gouttes d'eau à ce que la pièce-titre du premier opus, "Forging The Iron Of England ou "Casting The Runes", nous avaient procuré comme feeling. "The Mercian Sphere" en rajoute une couche avec encore une fois un bon gros Black root atmo qui déboule bien. Du Black couillu aux résonances historiques et guerrières qui dépayse en deux temps trois mouvements.

WINTERFYLLETH, c'est la beauté du métal et du bois qui s'entrechoquent, la cruauté humaine et les grands espaces sauvages (comme ce duo guitare sèche et guitare électrique sur "To Find Solace... Where Security Stands (The Wayfarer Pt III)", c'est l'affrontement sur l'heure du midi et au coucher de soleil ("Gateway To The Dark Peak/The Solitary One Waits For Grace"). C'est surtout cet accouplement des guitares trempées dans le miel avec des trémolos incendiaires qui tuent pas seulement votre famille au complet, mais celle d'à côté et votre arrière grand-père décédé depuis Napoléon. WINTERFYLLETH, c'est la puissance faite poésie ("Awakens He, Bereft Of Kinsmen (The Wayfarer Pt II"), le souffre sur le pétale de rose, le folk qui rencontre le crado, le souvenir des exploits et débâcles passés racontés avec une hargne et une inspiration toute british, i.e. sombre et profonde. Je dirais même mystérieuse, une sorte de halo, d'aura grise survole ce chantier de pierre où coulent la bière et le sang des innocents.

WINTERFYLLETH, c'est aussi l'aptitude de varier les ambiances de tempête insondable et les morceaux à la sèche qui s'envolent dans le ciel bleu. "Children Of The Stones" (joli violon) et "When The Woods Were Young" jouent ici ce rôle de belle façon. Dans la même veine, les chœurs dont raffolent les Anglais sont encore très présents et poussent la beauté des mélodies bien grasses dans ses plus abyssaux retranchements. Nous ne touchons pas nécessairement au sublime, "The Mercian Sphere" n'est pas non plus une surprise, mais il continue d'évoquer une imagerie incroyable avec ses longues et charnues plages ("To Find Solace... Where Security Stands (The Wayfarer Pt III"). Comme son nom l'indique en vieil anglais, c'est octobre et ses teintes chaudes et brunes qui tourbillonnent.

Les Anglais me plaisent pour tout cela, mais surtout grâce à l'ambiance particulière de leurs compos. Je ne sais trop comment la décrire… de la témérité, de la provocation, du courage ? Certes, on ressent les flèches du passé nous transpercer ("The Ruin"), la nostalgie ("The Honour Of Good Men On The Path To Eternal Glory" à l'intro sublime – est-ce de la mandoline ?!), mais il y a du défi dans ces riffs, du solennel, de la fierté et de l'audace. Et le groupe n'a pas besoin de défoncer le mur du son pour attirer notre attention, il peut jouer sur le tempo qu'il veut, on va docilement suivre ses élégies et complaintes viriles.

Question de dire du mal des Anglais, je trouve que leur choix de foutre une version allongée de "Defending The Realm" à la fin en bonus, pièce qu'on avait pu entendre sur "The Ghost Of Heritage", est bancal. "The Mercian Sphere" est déjà assez viandé comme ça, je ne comprends pas pourquoi avoir étiré la sauce. Surtout qu'ils auraient facilement pu trouver meilleur titre que ça !

Vous aurez compris que "The Mercian Sphere" est une suite logique et parfaite à un premier album de fou de la part de ce quatuor doué. Un must. C'est pas pour rien que Candlelight les a signés pour cette sortie, ces mecs sont de sacrés bardes !

Question de jumeler un bon blanc avec un bon rouge, je vous conseille de vous envoyer WODENSTHRONE après ce disque…

Un gros 4 qui pointe généreusement vers le haut.

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- C. Naughton (guitare, chant)
- Mark Wood (guitare)
- N. Wallwork (basse, chœurs)
- S. Lucas (batterie, chœurs)


1. Gateway To The Dark Peak/the Solitary One Waits Fo
2. Awakens He, Bereft Of Kinsmen (the Wayfarer Pt Ii)
3. The Fields Of Reckoning
4. Children Of The Stones
5. The Ruin
6. The Honour Of Good Men On The Path To Eternal Glor
7. To Find Solace... Where Security Stands (the Wayfa
8. When The Woods Were Young
9. A Valley Thick With Oaks
10. Defending The Realm (bonus)



             



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