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BLACK ÉLECTRO/AMBIANT  |  STUDIO

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1999 Sublunary Tragedies
2001 Microcosmos
2004 1 Tuno Ido Tarlat
2009 Róka Hasa Rádió
2011 1 Rengeteg
2015 Sgùrr
2016 Meta
2018 Geometria
2020 Naiv
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THY CATAFALQUE - Sublunary Tragedies (1999)
Par MEFISTO le 22 Septembre 2010          Consultée 3096 fois

La naissance d'un monstre est toujours souffrante pour la mère. Après une fausse-couche un an plus tôt, la jeune mère de THY CATAFALQUE (j'espère que ce n'est pas la « créature » de l'hideuse pochette…) avait toutes les raisons d'être nerveuse. Surtout que ce single, "Cor Cordium", laissait déjà envisager dans son ventre que cet enfant serait différent des autres. Ce que le monde connaît maintenant comme un groupe de Metal avant-gardiste (i.e. « Black électro/atmo ») de haute facture, n'a pas toujours été très facile à vivre. Pourquoi ? Nous verrons…

Je me dois d'abord de sortir du placard : je trouve les Hongrois attachants. Je ne sais pas pourquoi, mais j'aime ce groupe. C'est sans doute pour cela que je me farcis leur disco, même si leurs premiers albums, dont celui-ci, sont franchement chiants à écouter. Ensemble depuis les débuts (1998), Janos et Tamas (donc Jean et Thomas) n'ont jamais quitté le navire THY CATAFALQUE. Unis, pour le meilleur et pour le pire, le duo a continuellement fait progresser son Metal bizarroïde pour le mener à un niveau d'excellence avec "Roka Hasa Radio", un de mes coups de cœur de 2009. On peut dire que les 12 dernières années ont été utiles et progressives pour eux. Chapeau pour cela.

Surtout qu'en frais de Black électro, un style qui en rebute plusieurs, et pour cause, il faut être diablement patient. Pas nécessairement pour plaire au public, mais pour bêtement trouver sa voie. Ah, il n'en existe aucune ? C'est du gros n'importe quoi ? Peut-être qu'à l'écoute de ce "Sublunary Tragedies", vous serez tentés de jouer la carte de l'ironie et vous auriez probablement raison. Car, ne tournons pas autour du pot, ce premier album des Hongrois est vraiment détestable. Difficile d'approche, austère, « fucké à l'os » comme disent les ados québécois, "Sublunary Tragedies" est une épreuve olympique où l'on est certain de terminer dernier ; comme si je vous demandais de nager le 1500 m en fauteuil roulant. Oui, c'est ardu. Ne serait-ce que pour entrer dans cet univers où la production est aussi attirante que le fuzz des instruments et les bidouillages absurdes et agressifs des synthés... et de la batterie électro battant à 3000 pulsations/minute comme un ECG défectueux.

Tout sur "Sublunary Tragedies" donne envie de fuir : la voix écorchée et perdue dans le mix, les guitares, les ambiances, les samples, la basse trop en avant, les expérimentations grossières… Et tout ça à coups de 9 minutes tortionnaires ! THY CATAFALQUE était en recherche intensive de son identité et ne s'était pas trouvé, à peine un an après sa création. Un peu normal. Surtout, et je le répète pour susciter une quelconque sympathie de votre part, que le style des Hongrois est foutrement sauvage et hasardeux à cerner. Le chemin se clarifiera sur la sortie suivante, "Microcosmos", mais encore là, il restait de longs kilomètres à parcourir sous la grêle pour espérer convaincre l'amateur le plus ouvert d'esprit que le groupe avait un avenir et un abri sécuritaire sous lequel se réfugier.

Des longueurs, des répétitions, des atmosphères saugrenues et des parties trop violentes pour rien, de vagues lueurs d'espoir, "Sublunary Tragedies" regorge de légers hauts et d'abyssaux bas. Pas un échec en soit, mais un sérieux foutoir où la règle est : « y'en n'a pas de putains de règles » ! Les plus curieux et fans du groupe adoreront toutefois, car c'est parfois intéressant de retourner aux pleurs du nouveau-né lorsqu'on a vu l'enfant grandir.

Avec un môme aussi indomptable et bestial que THY CATAFALQUE, le masochisme est encore plus ardent. Après tout, le bébé aurait pu s'étouffer avec son cordon et ne jamais nous offrir "Roka Hasa Radio", ce qui aurait été un comble.

Note : 1,5/5.

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- János Juhász (guitare, basse)
- Tamás Kátai (chant, synthé, guitare)
- Gabriella Kakulya (narration)
- Noémi Oláh (chant)


1. Erdgeist
2. Ashesdance
3. Triumph Lightless
4. Come Lateautumn Rains
5. Via Millennia
6. Rota Mundi
7. Static Continuance



             



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