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DANZIG - V : Blackacidevil (1996)
Par THE LURKING FEAR le 11 Février 2010          Consultée 4088 fois

"Blackacidevil", le nom est sympa, après tout. Ce sera bien la seule chose de potable dans cet album qui marquera un tournant musical complet dans la carrière de DANZIG. Adieu riffs Heavy, adieu style Rock teinté de Blues, adieu ambiance sombre… Place à du Metal Gothico-Indus indigeste. Autant dire que le virage musical a été mal négocié, direction le précipice avec un sérieux mal de crâne en perspective. Si vous voulez avoir une idée du son que nous propose l’ami Danzig, pétez dans votre bain, vous obtiendrez à peu près les mêmes sonorités que ce "Blague-acide-et-vide".

Voila la question qui me hante depuis plusieurs années : « Pourquoi ce changement musical si inattendu ? » Premier point, Rick Rubin n’est plus à la production pour cause de mésentente sur l’orientation musicale du groupe. Logique. Puis, Glenn Danzig va se séparer de tous ses musiciens, John Christ, Eerie Von et Chuck Biscuits prennent la porte. Circulez y’a rien à voir ! Le chamboulement parait donc inévitable et DANZIG ira se paumer du coté d’un Metal Goth/Indus peu convaincant.

Comme je suis un chroniqueur rigoureux, je me suis religieusement tapé trois fois ce "Blackacidevil", plusieurs heures de souffrance pour mes frêles tympans donc, avec toujours le même sentiment d’ennui. Quel est l’apport des effets sur la voix de Danzig et de toute cette surenchère électronique ? Franchement, je ne vois pas. Cet album est tout le contraire des trois premiers qui allaient à l’essentiel ; ici, c’est du bidouillage inutile qui enlève tout le charme de ce qu’avait pu faire DANZIG. La fin du morceau éponyme par exemple : au lieu de nous envoyer un bon solo, on doit subir les sifflements aigus qui rappellent R2D2. Pas besoin d’acheter un CD pour entendre ça, autant ressortir son vieux modem, le résultat serait à peu près le même.

"C’est de la musique expérimentale, couillon !"

Ok, mais plus expérimental que musique alors. J’ai l’impression que Danzig découvre les ordinateurs, les machines à effets et qu’il s’amuse comme un petit fou avec son nouveau matos. Je l’imagine bien tapoter frénétiquement sur ses claviers et sortir des sons plus étranges les uns que les autres avec un sourire béat collé aux lèvres. Un peu comme moi à 4 ans quand on m’avait offert un xylophone en plastique et que je tapotais frénétiquement sur les touches rouges et vertes pour sortir des sons plus étranges les uns que les autres avec un sourire béat collé aux lèvres. Dans les deux cas, c’est expérimental mais pas pour autant sympathique à écouter.

Bon, passons sur la voix de Danzig démolie à coups d’effets, passons aussi sur l’utilisation intempestive de la machine pour nous consacrer aux minimes points susceptibles d’éveiller l’intérêt de l’auditeur basique, noyé pour le moment dans l’averse robotisée dudit album. La présence de Jerry Cantrell, tout d’abord, sur trois morceaux et notamment "Come To Silver" et la reprise de BLACK SABBATH, "Hand Of Doom". Pas forcément des morceaux grandioses mais le peu de guitare audible dans cet univers artificiel fait drôlement du bien. On est loin du sauvetage mais Jerry nous offre malgré tout la bouffée d’oxygène nécessaire pour terminer l’écoute de l’album.

Néanmoins, il est préférable d’attendre jusqu’à la fin, car l’ultime morceau vaut le détour. "Ashes" est l’exemple de ce qu’aurait pu donner "Blackacidevil" avec davantage de nuance, une meilleure utilisation de l’électronique et surtout une voix dénuée d’effets. Sans être le morceau du siècle, il est loin devant le reste de l’album. Titre plus accessible, plus intense et sans amoncellement d’artifices.

Je ne pourrais malheureusement pas terminer ma chronique par cette note d’espoir. "Blackacidevil" est une énorme déception et il ne s’agit pas d’une baisse de régime passagère, d’un album moyen avec lequel on pourra patienter jusqu’au prochain, en espérant qu’il soit meilleur. C’est un véritable changement de registre manqué dans un domaine où l'on préférera largement des groupes comme MINISTRY ou GODFLESH. Une erreur de parcours ? Pour moi, et probablement pour tous les fans des premiers albums, la réponse est évidente...

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   THE LURKING FEAR

 
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- Glenn Danzig (chant, basse, claviers)
- Joey Castillo (batterie)
- Joseph Bishara (claviers)
- Jerry Cantrell (guitare)


1. 7th House
2. Blackacidevil
3. See All You Were
4. Sacrifice
5. Hint Of Her Blood
6. Serpentia
7. Come To Silver
8. Hand Of Doom
9. Power Of Darkness
10. Ashes



             



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