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HEAVY METAL  |  E.P

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MANOWAR - Thunder In The Sky (2009)
Par CANARD WC le 3 Juillet 2009          Consultée 8947 fois

Peu de personnes se rendent compte de la puissance qu’a dégagé MANOWAR dans les temps antiques. Ce groupe envoyait tous les autres valser à des kilomètres à la ronde. C’était LE groupe de Metal, invincible par définition, que seuls les vrais Hardos pouvaient apprécier à sa juste valeur. D’ailleurs, MANOWAR c’était plus que de la musique. Ce groupe drainait un fluide incroyable, incompréhensible pour la plupart des « gens ». Ce flot primaire dresse instinctivement les poils des bras des authentiques metalleux et se repaît de l’incompréhension des autres. Plus qu’une secte, MANOWAR est une forteresse musicale dans laquelle tous nos fantasmes adolescents (Musclor, Spartacus, Aragorn, William Wallace) se croisent en peaux de bêtes les yeux injectés de sang. Une musique de durs pour les durs.

Il était du devoir de MANOWAR de rester intègre dans notre paysage tel un phare courageux qu’aucune tempête n’ébranle, que ni les vagues et le temps ne rongent.

Vous comprendrez aisément que le déclin de MANOWAR a été insoutenable pour certaines personnes. Lorsque le bastion le plus solide de notre Foi s’est écroulé, l’univers entier perd de sa saveur. Alors les adorateurs de MANOWAR se sont divisés en deux camps opposés :

- il y a ceux qui ont continué à y croire tel des fanatiques kamikazes, serrant le poing et fermant leurs oreilles en haussant le son de "Gods Of War" ;

- et il y a ceux qui ont pleuré en silence, comprenant avec une certaine lucidité que si MANOWAR déclinait c’était tout le Metal qui chutait comme un château de cartes.

Non, je n’exagère pas. Les années 2000 ont été dramatiques, ami lecteur. Je suis encore terrassé de douleur en repensant à "Warriors Of The Gods Of War United". L’un des pires revers que mon heart of steel de Canard ait dû supporter.

L’avantage dans l’affaire MANOWAR, c’est que forcément leur nouvel album sera meilleur que les deux précédentes bouses. C’est en tout cas intellectuellement difficile d’imaginer un pire album. Même en se lançant dans le Jazz expérimental ou en invitant Yvette Horner en guest, ça peut pas être pire que "Gods Of War". C’est précisément le phénomène qui entoure cette première mise en bouche.

"Thunder In The Sky" est donc un EP qui soulage un peu. C’est l’aspégic 500 ou le Coca touillé qu’on prend après une nuit de beuverie, mais guère plus faut pas déconner non plus. Malgré sa médiocrité et ses faiblesses généreuses comme le décolleté de Jesse Jane, on a envie de croire un peu au retour de MANOWAR. Rien que de l’écrire, j’en ai les doigts qui tremblent ned duhnc uihc. Excusez moi, je vais aller soulager un besoin pressent. Avec une vidéo de Jesse Jane, tiens.

Au menu, 6 morceaux et 2 CDs (cherchez l’erreur). Sans préliminaire, allez hop badaboum, je vous livre mon analyse :

• 3 morceaux corrects : "Let The God Decide", "Die With Honor", "God Or Man".
• 1 reprise inutile : "The Crown And The Ring".
• 2 morceaux tellement mauvais que je suis obligé de dire des gros mots comme “sombres merdes” ou « saloperie de putain de mauvais titres » pour rester imagé : "Thunder In The Sky" et "Father".

Arithmétiquement parlant, le ratio est plutôt positif, ce qui est tout bonnement incroyable, vu que MANOWAR n’a pas été foutu de nous pondre plus de deux bons titres ces dix dernières années. Minorons tout de suite le propos pour éviter de provoquer une liesse générale injustifiée auprès des millions de lecteurs qui lisent mes chroniques la bouche en cœur : il ne s’agit que de morceaux qui tiennent la route. Du MANOWAR sans surprise, de facture très classique : riff de deux accords, gros refrain, un peu de double et une envie de tout exploser avec des paroles extraites du journal de Conan le Barbare. Bref, on connaît. À tel point d’ailleurs qu’on peut douter de la sincérité qui s’en dégage. Et vu que c’est leur fonds de commerce, vaut mieux pas trop se poser la question.

Évidemment, on est très loin du MANOWAR flamboyant des années 80. Joey DiMaio fait du tricot à la grosse maille au moment des solos et Eric Adams essaie d’y croire mais pas trop non plus. Du coup, lorsque le groupe joue la carte de l’émotion, il bascule irrémédiablement dans le ridicule ("Father") et on a un pincement au cœur de les voir à un tel niveau alors qu’ils sont à peine en préretraite.

Mais il y a 'God Or Man" et on respire un peu. Une échappée digne de "Louder Than Hell", un riff qui calme, une rythmique efficace, une puissance retrouvée l’espace de quelques minutes. Eric Adams lui-même semble y croire. Le morceau prend, tandis que votre pouls s’accélère. En un titre, on serre le poing debout sur la table en hurlant comme un con :

TELL ME
WILL I LIVE OR DIE
THEN TELL ME WHY
TELL ME WHO I AM
GOD OR MAN
STEP ASIDE
WHERE I RIDE
OR YOU WILL DIE
IM ALIVE
AND I KNOW WHY
CAUSE OF LIES
YOU ALL SHALL

La meilleure chanson de l’EP, la meilleure chanson de MANOWAR depuis bien longtemps. On se dit alors que si le groupe se donne un peu de mal, on aura peut être droit à un brin de dignité pour la fin de leur carrière.
Reste le choix stratégique opéré par le groupe, celui d’avoir mis en avant "Thunder In The Sky" (d’une platitude affligeante), puis de dupliquer le ridicule "Father" en 15 exemplaires au point d’en faire un deuxième CD à part entière. Émotions en placoplâtre pour un Metal guimauve au possible. Le groupe qui était capable d’arracher une larme à un guerrier Uruk Hai avec des titres comme "Guyana" ou "Defender" nous fait la pire démonstration de médiocrité exacerbée (je suis personnellement encore effaré par la version française). À faire passer « Les feux de l’amour » pour un grand mélodrame. De ce sentimentalisme maladroit et déplacé, MANOWAR succombe en autant d’exemplaires, donnant de quoi moudre les grains de toute la Beauce à ses détracteurs. Ce manque de lucidité de leur part est sans doute ce qu’il y a de plus inquiétant dans "Thunder In The Sky". Le groupe a sans doute voulu se démarquer. Je préférais l’époque où il empilait les murs de Marshall pour jouer à celui qu’a la plus longue.

On va donc se calmer, boire un verre d’eau bien fraîche et attendre le nouvel album avant d’annoncer le grand retour de MANOWAR.

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   CANARD WC

 
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- Eric Adams (chant)
- Joey Demaio (basse)
- Karl Logan (guitare)
- Scott Columbus (batterie)


1. #cd1#
2. Thunder In The Sky
3. Let The Gods Decide
4. Father
5. Die With Honor
6. The Crown & The Ring (metal Version)
7. God Or Man
8. #cd2#
9. Tatko (father - Bulgarian Version)
10. Otac (father - Croatian Version)
11. Isä (father - Finnish Version)
12. Mon Père (father - French Version)
13. Vater (father - German Version)
14. Πατερα (father - Gre
15. Apa (father - Hungarian Version)
16. Padre (father - Italian Version)
17. 父 (father - Japanese Version)
18. Far (father - Norwegian Version)
19. Ojciec' (father - Polish Version)
20. Pai (father - Portuguese Version)
21. Tată (father - Romanian Version)
22. Padre (father - Spanish Version)
23. Baba (father - Turkish Version)



             



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