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PRONG - Prove You Wrong (1991)
Par ONCLEGUUD le 23 Février 2009          Consultée 5738 fois

Parmi les albums de légende qui m'ont aidé à me "former" au Metal et au Metal Extrême, dans les premières années de la dernière décennie du précédent millénaire, on trouve Prove You Wrong, de PRONG. Un disque long de trois-quarts d'heure qui m'a ouvert bien des horizons, étant donné que cet opus – soit, tout résumé, PRONG – est un condensé crossover des différents genres musicaux qui se bataillaient plus ou moins à l'époque. Sur fond de Thrash Metal mourant et de Death Metal, d'un Punk Hardcore aux racines new-yorkaises bien ancrées et de Groove/Mosh Metal, Prong ramenait à lui toutes les influences, s'en gorgeant, s'en délectant pour concevoir une musique à la griffe acérée et unique. Réunissant à l'époque de super zicos - dont seul reste le gratteux-gueuleur, l'époustouflant Tommy Victor (aujourd'hui chez MINISTRY et DANZIG) le nucléaire Ted Parsons (que l'on retrouve dans GODFLESH et surtout JESU), possédant une patate formidable, et le bassiste Troy Gregory (ayant oeuvré chez les FLOTSAM & JETSAM, autre grand combo de l'époque bénie, de cet Âge d'Or si amèrement regretté), PRONG rameutait les foules dans les salles pourries, envahies de fumée de cigarette, de chevelus puant la sueur et la mauvaise bière de concert. Il m'a été possible de voir un de leur show (dans ces conditions), en tête d'affiche, en Belgique (terre promise et humble pour les métalleux), au milieu des années 90 : mémorable. Une pêche d'enfer, une énergie communicative... Ce que l'on retrouve dans cet album tout aussi excellent.

On commence avec un fort martial et très enlevé Irrelevant Thoughts, qui fait monter la mayonnaise et décoiffe (on sait donc très vite ce qu'on va prendre dans la gueule) avant de débouler sur le génial "Unconditionnal", un des hits de PRONG. AAAAAAArgh !!! Que j'ai pu headbanguer sur celui-ci ! J'ai du au moins me le passer un millier de fois dans ma vie. Une telle fougue, une telle énergie, une dynamique inarrêtable. Fabuleux. Idem du suivant, mélancolique et efficace. Second hit que ce "Positively Blind" donc. Sur le titre éponyme, aux refrains fédérateurs et à la couleur hispanisante, avec sa basse ronflante et ses "blancs" où la voix de Tommy résonne sur le rythme impulsé par Parsons, on prend conscience de l'ampleur de la production et de son efficacité, tirant PRONG vers le haut. "Hell If I Could", chaotique, destructuré et quelque peu éthéré, jette des ombres industrielles et "cyberpunk" sur l'album : une facette des plus intéressantes de la formation. Puis on tombe sur le lourd et démembré Pointless, qui fait également quelques accès mélancoliques (le hic avec PRONG est qu'il sait passer des sentiments sombres tout en restant catchy) avant de rebondir sur le triste et vraiment mélancolique Contradictions. PRONG redresse la barre avec un très thrashy/groovy "Torn Between", au solo doublé d'une énorme basse, puis oblique sur le punkisant "Brainwave", accrocheur et vitaminé. On bondit ensuite sur le titre "instrumental", où Tommy ne pousse pas la gueulante : le fabuleux "Territorial Rites". Celui-ci est hypnotique, entraînant et bien dynamique. Encore un hit dans l'escarcelle du groupe - parfait pour lancer un set par exemple. On passe ensuite à la très bonne reprise, très rock'n'roll et pleine d'espoir (Get a) Grip (on Yourself) des punks de THE STRANGLERS. Le superbe, mais thrash et énervé "Shouldn't Have Bothered" lui succède avec beauté (argh, le passage planant et tout en tension...) pour finalement, laisser sa place à un "No Way to Deny It" belliqueux et menaçant. Quarante-cinq minutes sans se reposer et sans se lasser.

J'ai donc posé un oreille sur Prove You Wrong il y a une quinzaine d'années et l'album n'a pas pris une seule ride. La prod' béton y est certainement pour quelque chose. Les sentiments aussi. L'artwork aidant, il ressort de la galette une noirceur citadine : la ville est un terrain vague, faite de ruines d'industries lourdes, de squats, de misère visible et invisible, de faits divers écoeurants, de cinglés courant les rues : en somme, New York ? Les joueurs de Shadowrun sauront de quoi je parle... Prove You Wrong marque donc une époque de PRONG. Un passé que semble effacer Tommy Victor sur son site, pour mieux affirmer l'orientation Industrielle prise en 1994 avec Cleansing, le disque qui suit Prove You Wrong, ce dernier sonnant comme le chant du cygne pour le groupe; mais on comprend bien que PRONG, c'est Victor... Il n'empêche que ce Prove You Wrong reste indispensable.

PRONG, c'est l'énergie, la rage, la force, tout cela rassemblé en une énergie positive qui vous déboîte la tête. Une basse qui claque et ronfle, une batterie sous amphets, une guitare cinglante et un fabuleux hurleur au micro : voici la recette du missile où le maître ingrédient reste l'efficacité. Efficacité, crossover, inventivité : un rubis dans votre platine !

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   (2 chroniques)



- Tommy Victor (guitare)
- Ted Parsons (batterie)
- Troy Gregory (basse)


1. Irrelevant Thoughts
2. Unconditional
3. Positively Blind
4. Prove You Wrong
5. Hell If I Could
6. Pointless
7. Contradictions
8. Torn Between
9. Brainwave
10. Territorial Rites
11. (get A) Grip (on Yourself)
12. Shouldn't Have Bothered
13. No Way To Deny It



             



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