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THRASH BIZARRE  |  STUDIO

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MEKONG DELTA - Mekong Delta (1987)
Par CANARD WC le 22 Août 2007          Consultée 8200 fois

MEKONG DELTA.
Putain mais c’est quoi ce nom de groupe sérieusement ! Pourquoi pas « Cap de Gibraltar » pendant qu’on y est? Vous allez me dire, c’est pas plus ridicule que la moitié des noms des groupes de Metal. C’est vrai. Moi perso, plutôt que « MEKONG DELTA » j’aurais bien vu un nom du style : « DELIRIUM TREMENS ». Comme la bière du même nom : forte, intense et hallucinante. Ca aurait bien collé à MEKONG DELTA.

MEKONG DELTA est un groupe relativement connu dans le milieu du Thrash. De là à parler de groupe « culte », y a pas grand chose. Pour ce premier album en tout cas, faut s’accrocher. Rien que la production, on va dire qu’elle est paradoxale : les bruitages en avant, les grattes hystériques mixées avec les pieds, la batterie « accaparante » et le chanteur qui donne l’impression de chanter sans micro au fond d’une pièce. A notre époque de productions « gotebordienne », ce joyeux bordel en rebutera plus d’un.

Pour vendre la galette, les plus contemplatifs d’entre nous évoqueront les prémices ancestrales du Techno-Thrash. Pour être honnête, il vaut mieux s’attendre à une espèce de Speed Thrash intense et brouillon. Même en terme de composition, c’est assez mystérieux MEKONG DELTA. On a l’impression que les mecs ont essayé de planquer les mélodies. Il y a comme un souffle de folie un peu étrange qui balaie ce premier album. Quelque part entre folie furieuse et rage délirante.

Il en résulte une impression de fouillis récurrente. Le groupe se perd en chemin au bout de quelques minutes, ils ne savent manifestement pas où ils vont. Et le problème c’est qu’ils sont meilleurs techniciens que compositeurs. Ca aide pas. L’intensité rugueuse de la majorité des morceaux devrait plaire à certains progueux ceci dit. Et encore pas tous, le progueux qui se tripote en écoutant des morceaux de 20 minutes (en deux parties) du style « Reflections in the Shadows in the Night of Equinox », celui-ci risque aussi de faire un rejet. Simplement parce que les mecs de MEKONG DELTA font n’importe quoi en moins de 5 minutes avec la volonté non équivoque d’agresser le pékin lambda. Ca reste du Thrash (bizarre, certes) avant tout.

Ce premier opus n’est donc manifestement pas un coup de maître. Ce n’est pas tout à fait raté non plus, n’exagérons rien. MEKONG DELTA s’est dégagé un boulevard sur lequel l’indifférence n’est pas de mise. On trouve leur musique délirante ou assez nulle. C’est selon. On appelle ça avoir une identité artistique, non ? Peut être. Il n’empêche que la plupart des morceaux sont assez pénibles à suivre. Un titre comme « Shivas Return » (ou « Back Home ») par exemple : le riff est étrange, le refrain raté, c’est chiant, brouillon, intense et intriguant en même temps. Ce n’est peut être qu’un problème de dosage en définitif. Suffit juste de remettre tous les ingrédients dans le bon ordre ?


Reste quelques passages et morceaux qui permettent de rester confiant pour l’avenir. Comme cette instrumentale complètement barrée, « The Hut of the Baba Yaga », qui sent la Marie-Jeanne à des kilomètres. Le riff dingue qui cohabite avec la batterie furieuse, morcelé de cassures de tempos. Ils ont dû s’éclater à faire ça. C’était peut être ça la solution pour ce premier opus : taper davantage dans le Metal expérimental délirant que dans le Thrash besogneux.

Quitte à foncer dans le mur, autant le faire en rigolant.

Note : un petit 2/5

Morceau préféré : The Hut the Baba Yaga
Morceaux à revoir : Shivas Return, Back Home
Curiosité : Black Sabbath (le seul titre mid tempo comme par hasard...)
"
...



Mikael « Fitch » Zardu entre dans la salle. Il a l’oeil vitreux et le regard menaçant.



Zardu : « Stoooooooooooooooooooop !!! Qu’est-ce que c’est que cette kro de merde ? Alors comme ça on fait une kro de MEKONG DELTA et on ne consulte même pas au préalable le seul et unique spécialiste du groupe ? Vous fûtes bien négligent, mon jeune ami »



Canard : « Keski va pas dans ma kro ? »



Zardu : « Déjà pour commencer, on ne dit pas « Keski » on dit « qu’est-ce qui ». Ensuite, tu ne peux pas qualifier la musique de MEKONG DELTA de « chiante et brouillonne ». C’est une démarche volontaire, spécifiquement étudiée »



Canard : « Tu veux dire que les mecs de MEKONG DELTA font exprès de faire n’importe quoi ? »



Zardu : « Exact. Ce sont de gros fans de MOUSSORGSKI. D’ailleurs « The Hut of Baba Yaga » est un extrait de sa pièce « Tableaux d’une exposition ». Comme souvent, MEKONG DELTA puise son inspiration dans ces gammes russo-chelous pour débrider les guitares et rendre le thrash hallucinatoire. Quasi jazz dans l’approche, mystique dans la conclusion »



Canard : « Tu parles de Jazz, j’aurais tendance à parler de Free Jazz voire de Prog Metal un peu pêchu. Et malgré tout ton baratin, il faut se rendre à l’évidence que MEKONG DELTA malgré toutes ses belles références et son « package » pour Thrasheur intello est aussi une musique destabilisante et mal branlée »



Zardu : « Bien entendu. Et je te donne 100 % raison pour le mixage pourrave et en particulier le chant inexcusable, mais bon ton 2/5 reste over-sévère tout de même ; ne serait-ce que pour le couille attitude d’adapter du Moussorgsky en thrash ! »



Canard : « Je révise pas ma note pour autant. Aussi intéresante que soit la démarche, il n’en reste pas moins un résultat terriblement déstabilisant et peu accrocheur »



Zardu : « Au passage, MEKONG DELTA c’est pas si con que ça comme nom de groupe. Le delta du Mekong étant emprunt d’un mysticisme assez exotique, c’est assez cohérent avec leur démarche et leur quête de spiritualité jazzy-Thrash, ce qui se confirme d’ailleurs pour la suite de leur discographie qui fait la part belle à Lovecraft ; « The music of Erich Zann », le second album étant le titre d’une de ses nouvelles »



Canard : « Pffff.... Je préférais mon idée de DELIRIUM TREMENS. D’ailleurs je viens d’apprendre qu’il y a un groupe de Thrash allemand qui a déjà pris ce nom. Comme quoi ils ont bon goût ces chleus »



Zardu : « Tu vas me faire plaisir de corriger cette kro besogneuse et préciser tout cela à ton petit lectorat d’ignorants. Au passage, tu me feras de la pub pour ma page web n’importequiste (http://www.wat.tv/fitch)"



Canard : « Tu peux toujours crever, raclure de progueux »



Zardu : « moi aussi je t’aime »
"

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- Rolf Stein (guitare)
- Vincent St Johns (guitare)
- Björn Eklund (basse)
- Gordon Perkins (batterie)
- Keil (chant)


1. Without Honour
2. The Cure
3. The Hut Of The Baba Yaga
4. Heroes Grief
5. Kill The Enemy
6. Nightmare Patrol
7. Shivas Return
8. Black Sabbath
9. Back Home (in Hell)



             



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