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HEAVY METAL  |  STUDIO

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Lexique heavy metal
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1990 Tatooed Millionaire
1994 Balls To Picasso
1996 Skunkworks
1997 Accident Of Birth
1998 The Chemical Wedding
2005 Tyranny Of Souls
 

- Style : Machine Men, Blaze Bayley
- Membre : Iron Maiden, Samson, Rock Aid Armenia, Gogmagog, Smith/kotzen

Bruce DICKINSON - Balls To Picasso (1994)
Par POSSOPO le 2 Mai 2007          Consultée 16056 fois

Une dixième plage terrifiante. Une dixième plage trop écoutée. Une dixième plage qui se détache tellement du reste de l'album qu'elle le déstabilise complètement. Dieu sauve la reine, sa position permet à loisir de zapper une composition qui aurait tôt fait d'éclipser tout ce qu'on a entendu avant qu'elle nous tombe dans les esgourdes. Erreur donc que de terminer sur ce qui tient plus du bonus extra que d'une jolie conclusion naturelle. Un arpège introductif efficace, la voix posée et parfaite de Bruce, une montée remarquable supportée par une guitare acoustique essentielle, un refrain irréprochable. On prend les mêmes et on recommence en attendant le monologue de Roy Z, guitariste en chef et bien plus encore. Deux parties admirablement pensées, la première terriblement metal et rythmée, la seconde exotique à souhait, tout en chaud décalage. Un pont finement sculpté vers un nouveau refrain, un timide et sensible arpège conclusif. Fin de la parenthèse, aussi adorable soit-elle.

L'étrange "Cyclops" permet de répondre à la question qui bouscule les foules. Non, le premier album de Bruce Dickinson depuis qu'il est artistiquement totalement libre ne ressemble pas à un quelconque essai de qui vous savez. Pas même à "Tatooed Millionaire", d'ailleurs. Non, le disque commence bel et bien comme du KORN puis installe rapidement un climat sombre tout en modernité, aux influences grunge évidentes. A cette époque, NIRVANA, PEARL JAM et les nettement plus metalliques SOUNDGARDEN et ALICE IN CHAINS dominaient la planète hard Rock aux côtés de METALLICA. Cette quasi dictature de Seattle ne pouvait pas ne pas infiltrer les esprits même les plus hermétiques et éloignés géographiquement. Pour une raison similaire plus discutable, le néo metal n'en étant qu'à ses balbutiements, l'énorme basse, quelques artifices sonores et un certain sens du rythme évoquent les porteurs de baggy au cheveu le plus sale de la création.

On comprend alors pourquoi "Balls To Picasso" fut si mal accueilli à sa sortie par la critique et par les fans. Ajoutez à ce pot d'influences (ajoutez aux styles déjà mentionnés une bonne dose de hard Rock et du heavy qu'il aurait été dangereux de laisser de côté) à l'étiquette difficile à lire une pochette qui n'attire guère le regard et un titre d'album très loin des thématiques généralement évoquées dans le monde du metal, vous vous trouvez en présence d'un bide. Mais doit-on, douze ans plus tard, donner une seconde chance à ce four intégral ?

Non, franchement non, pourquoi perdre du temps là-dessus ? Premièrement, "Balls To Picasso" manque cruellement de cohésion. On y trouve un peu de tout sous une forme toujours adoucie. Aucune des très nombreuses et parfois belles idées parsemées sur la galette ne pousse jusqu'à atteindre l'âge adulte. L'impression de presque envahit l'audition, sensation désagréable de retenue inconvenante. Jamais totalement ceci, jamais totalement cela, bride au cou et modération.
Deuxième chance, oublier l'ensemble, étudier le détail et extirper quelques titres de qualité. Personnellement, cela m'est impossible, rien ne me séduit véritablement sinon un dernier morceau qui n'a rien à faire ici.

Pourtant, l'opus est riche. La voix de Bruce module agréablement, dévie parfois loin de la norme ("Sacred Cowboys"), les broutilles sonores (ne voyez là aucun caractère péjoratif, je cherchais juste un synonyme au mot détail déjà employé quatre lignes plus haut) se multiplient, la volonté d'expérimentation est palpable, l'envie de moderne indiscutable. Cela plaira forcément à quelques-uns. Quant à moi, je retourne une dernière fois à "Tears Of The Dragon" avant de me détourner à jamais d'un ouvrage à la conception inachevée et sans ligne directrice suffisamment tracée.

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   (2 chroniques)



- Bruce Dickinson (chant)
- Roy Z. (guitare)
- Eddie Casillas (basse)
- Dave Ingraham (batterie)
- Doug Van Booven (percussions)


1. Cyclops
2. Hell No
3. Gods Of War
4. 1000 Points Of Light
5. Laughting In The Hiding Bush
6. Change Of Heart
7. Shoot All The Clowns
8. Fire
9. Sacred Cowboys
10. Tears Of The Dragon



             



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