En 5 ans, Within temptation est devenu un groupe majeur dans la catégorie « gothic metal avec chanteuse » au côté de NIGHTWISH et The Gathering (groupe que je ne connais d’ailleurs que très peu). Et pourtant, contrairement à ces deux derniers, les Hollandais n’ont à leur actif que deux Lp et un mini cd (à l’heure ou j’écris cette chronique, nous sommes en 2003 !). Alors pourquoi tant de succès ? Il est vrai que la signature chez BMG a sûrement bien arrangé le groupe mais est-ce suffisant ? Difficile de répondre, je n’ai jamais «adoré » cette formation cependant la vision du dvd « Mother earth tour » (que je recommande grandement !) m’a soudainement donné envie de ressortir ENTER du grenier.

Passons aux choses sérieuses (ou plus ou moins sérieuses). Que faut-il pour faire un bon gâteau-gothique ? De l’originalité, ça c’est sûr mais encore ? Des bonnes compos, certes et assaisonné de bons musiciens c’est encore meilleur !

Voici la recette de ENTER :
- Commençons par la pâte, Within Temptation choisit de faire reposer ses ingrédients sur une base de gothic metal, oui mais avec un penchant prononcé de doom metal (MIAM) !

- Puis on y ajoute une couche de crème « Sharon Den Adel », une crème vraiment magnifique à voir, voluptueuse et délicieuse à écouter même si parfois elle a tendance à se « mélanger » ce qui la rend de temps à autre un peu lourde à digérer. On pourrait la comparer à une autre crème géniale du nom de « Tori Amos » (En vente chez tous les bons pâtissiers Rock-pop!)

- Puis Robert vient nous poser des grognements death de-ci de-là, grognements qui pourraient faire penser à du Crematory (car allié à une pâte gothique metal) mais ne sont pas vraiment extras.

- Ensuite vient le tour des influences de musiques classiques, musiques de films et musiques épiques (voire même médiévales) de s’ajouter au gâteau. Même si ces dernières ont un goût un peu artificiel ce n’est en aucun cas gênant et le tout se marie excellemment bien avec le reste.
A noter également d'eventuelles traces de chœurs et autres "backing vocals".

Après quelques temps dans un four Hi-Fi... et bien c’est rudement bon ! La ressemblance avec la crème « Tori Amos » est plus marqué sur la première part ("Restless"), et on remarque d’ailleurs l’absence du goût onctueux de « Sharon » sur un "Deep Within" où les grognements death sont les seuls ingrédients « vocaux » (pas mauvais quand même). Nous pouvons également constater que les influences symphoniques sont tout simplement délicieuses sur l’intro de "Gatekeeper" et sur "Candless".
Ce gâteau est bon, peut être un peu bourratif...mais bon!!!

On préférera tout de même un "mother earth" mieux dosé et tout de même supérieur à ce premier essai.