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2009 The Ichtyologist
2014 Minoans

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2005 Monster In The Creek
2011 Cenotes
 

 Myspace (984)

GIANT SQUID - The Ichtyologist (2009)
Par VOLTHORD le 20 Avril 2009          Consultée 5131 fois

(Rah GIANT SQUID. Mon amourette de fin d’hiver.

"Organic, heavy rock music, that is as brutally honest and sincere as it is epic and emotionally moving." Dixit le leader du groupe. Gardez cette phrase en tête pour la suite.)


Le calmar géant doit son surnom à l’imaginaire misanthrope de Lovecraft, et il doit son identité à plus d’une musique, plus d’une étiquette, plus d’un groupe. Un adjectif qui qualifierait l’abomination ?
Multiple.

Pour preuve, en un temps d’existence plutôt court, elle compte déjà plus d’une quinzaine d’ex-membres, et n’hésite jamais à rameuter d’autres gros poissons baignant dans d’autres mers pour servir sa cause. Et c’est dire la dextérité avec lesquelles elle sait utiliser chacun de ses membres et les adapter à ses eaux troubles et troublantes. De la flûtiste de l'évasif AMBER ASYLUM à la voix pleine de grâce d’Anneke Van Giersbergen (ex-THE GATHERING), ou celle complètement énervée de la chanteuse des brutos de CRISIS, tout semble s’accorder parfaitement selon les schémas ingénieux de bête.

Le commandant du Nautilus depuis sa mise à l'eau, Aaron Gregory, est la seule constante chez GIANT SQUID, l’élément phare dirons-nous. Celui qui a ce timbre très particulier, parfois proche des déclamations d’un Serj Tankian (SOAD), et dont le talent de composition donne une incroyable unité aux trois œuvres pourtant bien différentes que sont "Metridium Fields", "Monsters In The Creek" et "The Ichtyologist"… Le premier était couleur de plomb, le second était couleur d’eau douce, le troisième est couleur d’harmonie sombre.

Désolé, c'est le seul truc que je trouve.

Le groupe a trouvé un juste milieu dans le traitement de ses guitares, gardant une texture proche du Doom ou du Sludge, toujours grasse dans le fond, peut-être un peu lisse au final. Il n’y a plus de ses petits claviers vieillots, à la place, plus d’instruments à vents. Le violoncelle s’est d’ailleurs intégré définitivement à l’orchestre. Et ce sont tous ses arrangements aussi planant que lourds en émotions qui donnent une vie à cet album mi-prog mi-stoner mi-atmo mi-machinbidule… Si GIANT SQUID reprend une approche véritablement metal (car "Monsters in The Creek" était plus épuré côté guitare), il en perd un peu de ses attitudes Stoner (mais la reprise du morceau « Throwing A Donner Party At Sea » sera sans doute là pour remettre les pendules à l’heure !).

Nous nageons toujours en eaux profondes, mais la surface laisse transparaître de larges filets de lumières. Le groupe se parera des aléas rêveurs de groupes de rock et post-rock comme GHINZU ou KWOON. La liste des influences sur Myspace sera peut-être plus pertinente qu'une longue analyse de fond, je citerais peut-être NEUROSIS, ISIS, PELICAN et AMBER ASYLUM et vous laisserez vous démerder avec la suite… L’ichtyologiste nous présente un nouveau poisson mutant à chaque piste, et ce qui compte au final, c'est ce paysage sonore d’une richesse incroyable... Rah bordel qu'est ce que je rame dans ma chronique !

J'en reviens au "multiple". Paradoxalement,l’album parle de solitude, d’épuisement émotionnel, d’inhumanité. Appuyé sur une bd qui sortira sans doute dans un réseau assez confidentiel, scénarisée par Aaron lui-même, "The Ichtyologist" narre les aléas sensibles d’un humain laissé pour compte en pleine mer, qui apprendra à ne vivre qu'avec lui seul.

Tout comme ses prédécesseurs, "The Ichtyologist" est un album qui foisonne d'idée qu'il est très, voir trop difficile d'étaler sur papier. Ici nagent tous les sentiments ambivalents de l’humain, ou du moins une bonne partie ! Une œuvre où l’on se recueille, et chaque instant se fait garant de la haine, la douceur, les illusions et les silences que nous portons en nous.

GIANT SQUID s’intègre de manière très large dans l’éventail des groupes pas frileux qui, à partir d’un apprentissage féru des musiques modernes, et derrière une étiquette « prog » pas toujours reluisante, engendrent une musique tentaculaire qui ne paraît pas moins abstraite que logique. Impossible de ne pas l’intégrer de suite dans les meilleurs productions de l’année. Je ne monte pas jusqu’à la note maximale car je reste toujours assez peu convaincu par la texture sonore assez peu personnelle de l’album, et une seconde partie d’album un peu plus faible.
Reste encore que cette auto-production tournera bien longtemps dans mes enceintes.

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   VOLTHORD

 
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- Aaron John Gregory (guitare, chant, claviers)
- Jackie Perez Gratz (chant, violoncelle)
- Bryan Ray Beeson (basse)
- Christopher Melville Lyman (batterie)
- Anneke Van Giersbergen


1. Panthalassa (lampetra Tridentata)
2. La Brea Tar Pits (pseudomonas Putida)
3. Sutterville (vibrio Cholerae)
4. Dead Man Slough (pacifastacus Leniusculus)
5. Throwing A Donner Party At Sea (physeter Catodon)
6. Sevengill (notorynchus Cepedianus)
7. Mormon Island (alluvial Au)
8. Blue Linckia (linckia Laevigata)
9. Emerald Bay (prionace Glauca)
10. Rubicon Wall (acipenser Transmontanus)



             



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