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SLUDGE/DOOM ATMO (?)  |  E.P

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GIANT SQUID - Cenotes (2011)
Par VOLTHORD le 8 Février 2012          Consultée 3497 fois

Qu’est ce qui est gros et visqueux et qui n’a pas fait ses devoirs ? Qui c’est qui n’a pas encore bouffé son nautilus, qui a oublié de faire peur aux baigneurs ?
Et bien il est là, le calmar géant, qui avait encore il y a quelques temps cette prestance tentaculaire, à se mouvoir le bout de gras entre les algues molletonnées, dans les eaux incroyablement tièdes de 2011, mou mollasson comme un batracien d’eau douce, il se pavane sur un horizon pâle, il se dore la carcasse.

Un EP après le géniallissime "The Ichtyologist", GIANT SQUID semble être devenu encore plus inoffensif. Là où l’album précédent avait développé des tableaux plus sereins, malgré pourtant des ambiances parfois folles et étranges, aujourd’hui les Américains allongent leurs idées…et font la planche.
Sans bien tirer partie du temps qu’ils s’allouent (trois titres de plus de 7 minutes tout de même !), les gars de GIANT SQUID sacrifient un peu de leur Prog', un peu de leurs ambivalences, le Sludge n’a plus rien d’infernal, le Doom plus rien d'authentique, la guitare porte juste un violoncelle pataud se voulant émouvant. Jamais GIANT SQUID ne nous fait perdre le large, jamais il ne nous promet de grandes épopées, il reste dans son coin, il joue bien, et puis c’est tout. Uniforme, aussi linéaire qu’un horizon qu’on avait connu plus tumultueux. On nage en eau connu, un comble pour un groupe habituellement protéiforme et inclassable.

Plus de mélodicité, moins de cyanure ? Certes, c’était déjà le cas avec "The Ichtyologist", mais moins de mélodies, et moins de vrais bons riffs ? Nous voilà bien embarrassés, surtout lorsque se pointe un "Mating Scars" d’une loooooooooooooooongueur infernale, ou un "Snakehead" qui se voulait plus actif, mais qui se laisse aller avec le courant, les quelques emportées n’éclatant pas assez. L'effet pétard dans l'eau, oui c'est bien ça.

"Cenotes" c'est ça, des titres juste agréables, mais qui manquent d'impulsivité, d'originalité, de poésie.

GIANT SQUID se rapproche dangereusement d’un jumeau avec qui il partage le même héritage maritime : les voisins de label GRAYCEON – autant de violoncelle, plus de lumière, plus de répétition... Mais cette année, c’est GRAYCEON qui fait mieux. A un dernier titre éponyme qui voudrait activer un peu la cadence, on préfèrera son homologue "Shellmounds" de GRAYCEON.

Les étrennes de noël sont radines, et dire que notre bon vieil oncle marin voulait nous faire plaisir. Mais voilà, comme je l’ai dit plus haut, 2011 était une année tiède, la plupart des gros retours que j’attendais ne font ni chaud ni froid, ils n’ont même pas l’audace de décevoir. Avec GIANT SQUID, je m’attendais à une autre messe des grands anciens, et me voilà avec un demi-calmar qui se traîne le lobe frontal dans un aquarium dont il semble avoir repéré les limites.

Il reste assez attachant par contre…ça doit être les ventouses, je trouve ça mignon.

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- Aaron Gregory (chant, guitare)
- Bryan Beeson (basse)
- Jackie Perez Gratz (violoncelle, chant)
- Scott Sutton (batterie)


1. Tongue Stones (megaptera Megachasmacarcharias)
2. Mating Scars (isurus Metridium)
3. Snakehead (channidae Erectus)
4. Figura Serpentinata (pycnopodia Sapien)
5. Cenotes (troglocambarus Maclanei)



             



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