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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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The BLACK DAHLIA MURDER - Servitude (2024)
Par T-RAY le 19 Mars 2025          Consultée 43 fois

Depuis 2022 et la déchirante disparition de Trevor Strnad, son vocaliste de toujours et sa bible ès-Death Metal, plus rien n’apparaît définitif pour The BLACK DAHLIA MURDER. Deux ans après avoir annoncé continuer sa carrière, le quintette vient tout juste de voir partir son guitariste lead Brandon Ellis, neuf ans après son arrivée. Et le leader et cofondateur, Brian Eschbach, a annoncé sa volonté de rétablir l’équilibre entre vie personnelle et vie d’artiste, et de rétablir aussi une santé apparemment fragile, mettant en suspens bon nombre de concerts. L’avenir s'annonce donc déjà hypothétique pour TBDM.

Pourtant, vingt ans durant, le groupe a été un inamovible pilier de la scène Death Mélodique américaine, avec des sorties au rythme métronomique d’un album tous les deux ans. Et ce, jusqu’à celle de "Verminous", espacé de son prédécesseur d’une toute petite troisième année supplémentaire. Le combo est ainsi carrément devenu le parrain du Melodeath US, tant il a été déterminant dans l’essor du genre Outre-Atlantique ou, avant lui, le Death Metal se cuisinait plutôt à la mode traditionnelle, ou se concevait brutal et/ou technique. En même temps que les jeunes loups du Metalcore incorporaient des parties typiques du son Made in Gotebörg dans leur musique pour donner naissance au Metalcore Mélodique - ou Melocore - The BLACK DAHLIA MURDER, lui, ne prenait pas de chemins détournés pour imposer ce son aux oreilles américaines.

Le suicide de Strnad a donc sévèrement rebattu les cartes pour le groupe, poussant l’unique membre fondateur restant, le guitariste rythmique Brian Eschbach, à prendre le micro pour assurer la pérennité du combo. Une continuité annoncée très peu de temps après la mort du vocaliste, mais qu’il a fallu tout de même bâtir par l’entraînement. Car, si Eschbach donnait déjà de la voix dans The BLACK DAHLIA MURDER, c’était avant tout pour les vocaux additionnels, et sans la dimension duelle du chant de son camarade de toujours. Le gratteux devenu hurleur a donc dû bosser pour permettre à la formation du Michigan de conserver l’une de ses marques de fabrique : l’alternance entre growls caverneux et cris plus haut perchés.

Et donc, quatre ans après le très solide "Verminous", où le Melodeath des gars de Detroit se colorait plus que jamais d’un riffing Heavy Metal, voilà le quintette recomposé (avec le retour de l’autre guitariste lead Ryan Knight) revenu avec son dixième longue-durée, "Servitude". Fidèle à la tradition des titres en un mot, le disque s’avère musicalement fidèle à la tradition de The BLACK DAHLIA MURDER tout court. À commencer par les vocaux, que Brian Eschbach assure avec maîtrise, même s’il n’a pas le métier de son regretté ami. Le bonhomme ne saute pas avec autant d’aisance d’un shriek façon Black à un grunt typiquement Death, il passe de l’un à l’autre de façon moins soudaine et finalement, ça fait la blague.

Tant et si bien qu’au-delà de se réjouir de sa prestation, il n’est pas nécessaire de s'étendre davantage sur les vocaux d’Eschbach. C'est comme si le groupe pouvait continuer ainsi pendant de longues années encore, d’autant que le désormais frontman a pu déléguer ses activités guitaristiques. Du moins, sur ce disque. Et il le fera certainement sur les prochains si Brandon Ellis est remplacé poste pour poste. Pas encore sur le départ au moment de composer et d’enregistrer ce dixième album studio, l’ex-fine lame d’ARSIS est ici rejoint par celui-là même auquel il avait succédé en 2016 : Ryan Knight. Désormais armé de deux guitaristes capables d’assurer à la fois la rythmique, les parties lead et les soli, The BLACK DAHLIA MURDER capitalise sur les qualités des deux hommes.

En effet : ces deux fines lames sont celles qui ont emmené le riffing - et les soli ! - du combo de Motor City vers plus de Heavy et plus d’influences néoclassiques. Autant dire que ça donne une unité certaine à l’ensemble des compositions de ce disque et une cohérence indiscutable à toute la track list. "Transcosmic Blueprint" et "Utopia Black", qui concluent l’album, en bénéficient pleinement. Même si ce dernier n’a pas l’aspect mémorable d’autres fameux closers de la carrière de The BLACK DAHLIA MURDER, comme "I Will Return" ou "What Cannot Die Which Eternally Is Dead". Un constat qui peut s'étendre à l'ensemble de l’ouvrage, finalement. Malgré les écoutes et réécoutes de "Servitude", aucun morceau ne sort vraiment et définitivement du lot. Aucun ne se détache du peloton avec l'étiquette “classique en puissance”.

Bien entendu, chacun sait qu’un morceau peut acquérir ses lettres de noblesse à force d’être joué sur scène, créant à la fois l’habitude et l’attente de la part du public. Mais ce n’est pas comme si la discographie de The BLACK DAHLIA MURDER ne recelait pas déjà de multiples perles attendues comme le Messie à chaque concert par les fans du groupe (dont je suis). Ce qui s’en rapproche le plus sur ce disque est le mi-tempo "Mammoth’s Hand" : riff lancinant, structure limpide, leads hyper soignés. Mais on n’est pas au niveau de mémorabilité de "Necropolis" ou, plus proche de nous, de "The Wereworm’s Feast". Non, ici, il n’y a pas de classique instantané : seulement de bons voire très bons morceaux, calibrés comme de rassurants légumes de grande distribution. Terme à ne pas prendre au sens péjoratif, puisqu’après le drame qui fut le sien, le groupe américain devait se rassurer. Le faire en mettant en exergue ses qualités de toujours est un très bon point.

L’une de ces qualités, c’est la régularité. Malgré les drames, malgré les doutes, The BLACK DAHLIA MURDER reste fondamentalement lui-même, avec une qualité de composition et de riffing top niveau sur la scène Melodeath actuelle, bien peu enthousiasmante il faut l’avouer. Et le groupe reste capable de sortir des morceaux qui, dans le genre, tiennent la dragée haute aux autres vedettes du milieu. L’autre qualité, c’est de pouvoir passer d’un coup d’un Melodeath vraiment très mélodique et Heavy à un vrai Death Metal dont l’aspect mélodique prédomine sans pour autant s'adoucir, du moins jusqu’au solo. "Panic Hysteric", "Aftermath" et le morceau-titre en sont de bons exemples, ici.

Voilà ce que The BLACK DAHLIA MURDER a réussi avec ce retour : rassurer sa fanbase et tout le Landerneau Melodeath sur sa légendaire fiabilité et sur la continuité de ses performances. À moins que la pause technique souhaitée, à titre personnel, par Brian Eschbach, ne vienne remettre tout cela en cause alors qu’on pensait le groupe bel et bien revenu aux affaires. Puissent les prochains mois vite éclaircir tout cela.

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   T-RAY

 
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- Brian Eschbach (vocaux)
- Max Lavelle (basse)
- Alan Cassidy (batterie)
- Brandon Ellis (guitares)
- Ryan Knight (guitares)


1. Everything Ephemeral
2. Panic Hysteric
3. Aftermath
4. Cursed Creator
5. An Intermission
6. Asserting Dominion
7. Servitude
8. Mammoth's Hand
9. Transcosmic Blueprint
10. Utopia Black



             



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