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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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The BLACK DAHLIA MURDER - Unhallowed (2003)
Par T-RAY le 24 Février 2017          Consultée 1983 fois

Je n’y peux rien. Certes, "l’Affaire du Dahlia noir" reste un fait divers sordide, toujours non résolu 70 ans après les faits, et a offert aux artistes en tous genres (littérature, cinéma, arts plastiques, jeux vidéo et, ici, musique) l’opportunité de rivaliser de noirceur et d’ambiguïté. Mais la foutue image de dahlia rose, orange ou violet qui me saute à la gueule dès que j’y pense, me renvoyant au souvenir du jardin de ma grand-mère, m’a longtemps empêché de prendre au sérieux toute référence à cette fleur. Et l’ennui qui m’a saisi à la vision de l’adaptation cinématographique du roman de James Ellroy par Brian de Palma n’a rien fait pour arranger les choses.

Heureusement, depuis (la sortie du film et la revente de la maison de Mamie), je me suis mis à THE BLACK DAHLIA MURDER. Et malgré un nom qui pourrait tout autant seoir à un groupe de new wave qu’à un groupe d’électro, c’est bien du Death Metal que nous proposent les cinq gars du Michigan sur leur premier album, "Unhallowed". Passée l’intro menaçante que constitue le titre éponyme, on le comprend : guitare rouleau compresseur puis enchaînement furieux sur le premier vrai morceau du disque, "Funeral Thirst". Et là, surprise : bien que née au nord des States, c’est plutôt du nord de l’Europe que la musique de TBDM (ou The BDM, si vous préférez) semble tout droit venue.

Par la grâce de riffs immédiatement réminiscents d’un Death à la Suédoise et d’influences Thrash naturellement fortes, nous voilà projetés bien loin de l’Amérique et encore plus loin du Hollywood glamour et décadent qui fut le théâtre de l’assassinat d’Elizabeth Short, le fameux Dahlia noir. Surplombé par les vocaux, tantôt gutturaux et très Death, tantôt hurlés à la limite du Black, du très versatile Trevor Strnad, chanteur sans qui TBDM ne serait pas TBDM, ce morceau riche, puissant et agressif, doté de soli mélodiques et très inspirés, balancés sur des riffs soudain plus Heavy, est une vraie réussite. Ce n’est que le second titre du premier album de THE BLACK DAHLIA MURDER et Metal Blade, label sous lequel "Unhallowed" est sorti, s’est bien rendu compte du potentiel du morceau (et du groupe) : direct, un clip en a été tourné.

Par moments, ce qu’on entend là n’est pas loin de certains titres d’HYPOCRISY et l’influence du style Tägtgren se fait sentir. Oui, ce "Black Dahlia" là sent la Suède. Mais soudain, "Funeral Thirst" s’efface devant "Elder Misanthropy" et nous voilà de retour au pays de l’Oncle Sam : bien que toujours très Death, ce morceau se rapproche davantage d’un style plus américain et ce sont, cette fois, des relents de Metalcore qui se répandent, en particulier sur le refrain (d’aucuns diront Deathcore, mais je n’irai pas jusque-là). "Elder Misanthropy", morceau coup de poing, court, précis, efficace et toujours mélodique. Comme pour démontrer qu’il est aussi capable de faire plus lourd, sur "Contagion", le groupe s’essaye aux ambiances, osant les ruptures entre parties rapides et riffs pesants, sans pour autant s’appesantir trop longtemps.

Globalement, THE BLACK DAHLIA MURDER a le bon goût de rester plutôt concis sur la première partie de l’album, ne dépassant les 4 minutes qu’à partir de "The Blackest Incarnation", qui propose notamment un très bon passage central Heavy, où seuls les vocaux nous rappellent alors qu’on écoute bien un disque de Death. Ce titre est d’ailleurs l’un des meilleurs de l’album : puissant, varié, alternant passages rapides et plus lourds, et toujours illuminé par ces harmonies presque Made in Sweden. Inspiration n’étant pas contrefaçon, tous les morceaux cités jusqu’ici forment déjà l’identité forte que TBDM continuera d’affirmer au fil des albums. Mais le groupe, ici, n’est toutefois pas exempt d’erreurs ni d’errances. Au fil des morceaux, les parties de guitare se ressemblent un petit peu plus qu’on ne le souhaiterait, voire même un peu trop. Voilà qui est frustrant tant le début de l’album s’avérait varié.

C’est le principal défaut que l’on peut reprocher à TBDM sur cet "Unhallowed" : un petit manque de diversité dans sa façon de composer. Certains morceaux peinent à s’inscrire dans les mémoires. "When The Last Grave Has Emptied" et "Thy Horror Cosmic" passent inaperçues, ou presque. "Hymn For The Wretched" et "Closed Casket Requiem", bien qu’efficaces sur le moment, s’oublient bien vite. Avant que "Apex" ne vienne clore l’album presque comme il avait commencé, sur une sorte de fade out ouvrant la voie aux mêmes borborygmes qui ont ouvert le disque. En reste un mélange d’enthousiasme qui réclame un encore et une pointe de déception et de désir que tout cela s’affine, le groupe souffrant encore d'un léger manque d'originalité dû à la flagrance de certaines influences. Ce qui sera le cas au fil de la carrière de TBDM.

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   T-RAY

 
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- Trevor Strnad (vocaux)
- Brian Eschbach (guitare, vocaux additionnels)
- John Kempainen (guitare)
- David Lock (basse)
- Cory Grady (batterie)


1. Unhallowed
2. Funeral Thirst
3. Elder Misanthropy
4. Contagion
5. When The Last Grave Has Emptied
6. Thy Horror Cosmic
7. The Blackest Incarnation
8. Hymn For The Wretched
9. Closed Casket Requiem
10. Apex



             



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