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DEATH MÉLODIQUE  |  STUDIO

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2003 Unhallowed
2005 Miasma
2007 Nocturnal
2009 1 Deflorate
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2013 Everblack
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The BLACK DAHLIA MURDER - Miasma (2005)
Par T-RAY le 10 Mars 2017          Consultée 2129 fois

"Miasma", c’est un peu l’enfant étranger adopté de THE BLACK DAHLIA MURDER. Celui qui s’est accoutumé à la culture de son pays d’adoption, et qui continue de la revendiquer parfois fortement, tout en la rejetant avec autant de force en fonction des circonstances (et des émotions). Celui qui, en même temps, se rapproche soudain de sa culture d’origine, qui se rappelle ses racines et ceux qu’il a laissés derrière lui peu après sa naissance, et qui se sent attiré vers elle comme un aimant, sachant par là même qu’il s’expose à un déchirement majeur. À un écartèlement.

Bien sûr, la culture d’adoption de TBDM, c’est la Suède, et son Death Metal continue de se faire ici très présent, ses influences teintées d’HYPOCRISY ou d’AT THE GATES s’exprimant dès l’entame de ce deuxième album. L’introductif "Built For Sin" nous le rappelle bien vite, mais pas autant que "I’m Charming", premier vrai morceau de "Miasma". L’on retrouve à nouveau ces harmonies de guitare caractéristiques du style suédois, ces riffs thrashisants, avec plus d’agressivité encore que sur "Unhallowed", leur premier album.

Autre réminiscence du précédent LP, ces soli très mélodiques sorti des grattes de Brian Eshcbach et John Kempainen, toujours très lumineux quoiqu’un peu stéréotypés parfois, nombre d’entre eux s’appuyant sur des montées et descentes de gamme plutôt simples, sans pour autant être simplistes. "Flies" s’illustre d’ailleurs particulièrement dans ce domaine, et respire la Suède par tous ses pores, ou presque, tout comme "Miscarriage". Mais progressivement, à mesure que le groupe déroule ses morceaux, il se dégage quelque chose de plus en plus américain, culture d’origine que TBDM semble enfin redécouvrir, au-delà de l’aspect Metalcore qui agitait encore "Unhallowed".

Est-ce d’ailleurs innocent ou parfaitement assumé, de la part du groupe, d’afficher sur la pochette de "Miasma" une photo de Las Vegas, ville éminemment ricaine, comme un symbole de cette prise de conscience de ses origines ? Certes, cette illustration va de pair avec le titre du disque, un miasme n’étant autre qu’une exhalation malsaine, vecteur de maladie et de contagion ; downtown Vegas apparaît ici comme le symptôme malsain du virus de l’argent et de la vanité qui compromet la culture d’origine de TBDM. Mais il n’est pas étonnant, en tout cas, qu’une skyline toute ricaine surgisse sur le livret de ce deuxième LP.

Au fur et à mesure que filent les morceaux, y compris les moins bons, qui s’oublient moins facilement que ceux du premier album, surgissent quelques traits proéminents du Death Metal US. Une rythmique plus pesante, plus lourde et plus saccadée, un recul du côté mélodique et davantage de progressions chromatiques. Cela commence sur "A Vulgar Picture" mais s’exprime beaucoup plus fort encore sur l’excellent "Novelty Crosses" qui nous emmène bel et bien en territoire Death américain. Même le solo de guitare se met à l’heure d’outre-Atlantique. Et en témoigne son titre, "Dave Goes To Hollywood" confirme qu’on est bien arrivés aux États-Unis, avec tout de même quelques souvenirs de Suède plein la tête.

Sur ce deuxième album, THE BLACK DAHLIA MURDER est parvenu, en outre, à concentrer les saveurs, à moins délayer la sauce et à servir ses plats avec plus d’assurance et de concision. Un seul titre, l’éponyme, dépasse les 4 minutes, lequel mêle habilement Death américain et Death suédois, même si le second prend encore le dessus. On ne s’ennuie guère d’un morceau à l’autre et il faut même dire qu’on se régale à de nombreuses reprises. Le mélange d’influences est ici bien mieux réussi que sur "Unhallowed". Définitivement, "Miasma" est cet enfant à l’orée de l’âge adulte, à cheval entre ses deux identités culturelles et n’ayant pas encore totalement réussi la synthèse des deux. Un adulescent qui, en tout cas, est clairement en train d’assumer d’où il vient et où il va.

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   T-RAY

 
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- Trevor Strnad (vocaux)
- Brian Eschbach (guitare)
- John Kempainen (guitare)
- David Lock (basse)
- Zach Gibson (batterie)


1. Built For Sin
2. I'm Charming
3. Flies
4. Statutory Ape
5. A Vulgar Picture
6. Novelty Crosses
7. Dave Goes To Hollywood
8. Miscarriage
9. Spite Suicide
10. Miasma



             



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